Aucun être humain est né intelligent, à lui d’essayer de le devenir. Born Idiot a sorti son deuxième album intitulé Full Time Bored. Véritable ode à l’ennui teintée de mélancolie sous des airs de Fado dopé au chorus, les rennais démontrent encore une fois leur talent avec ce projet rutilant. Trois des membres du groupe m’ont reçu dans leur coloc où se niche leur studio d’enregistrement pour échanger autour des affres d’un groupe émergent.
La Face B : Pour les retardataires qui ne vous connaissent pas encore, vous pouvez vous présenter les gars ?
Tiago : Je suis guitariste. J’ai fait LEA et un peu de com’. Après j’ai eu l’opportunité d’être intermittent alors j’ai tout arrêté.
Louis : Je suis Claviériste. J’ai fait deux premières années de musicologie, j’ai eu la chance d’être intermittent assez tôt. Notamment grâce à Popopopops et Her. J’étais guitariste avec eux au début. Ça m’a permis d’acquérir de l’expérience et de la thune. Et puis j’avais Born idiot en parallèle, j’ai voulu me concentrer sur ce projet.
Guilherme : je suis le batteur, mon parcours c’est technicien son. J’ai fait l’ESRA à Rennes et je connaissais Lucas, le chanteur, on vient de Vannes tous les deux. Quand le batteur est parti, j’ai rejoint le groupe à la sortie de mes études.
Tiago : Guilherme était notre ingé son en live.
LFB : j’ai vu en interview que vous étiez potes avant tout d’être des collègues. C’est un avantage ou inconvénient ? C’est souvent plus facile de faire un reproche à un collègue qu’à un pote par exemple.
Tiago : C’est évident, c’est plus compliqué mais on ne finit toujours pas se dire les choses. En vrai, on ne sait jamais vraiment engueulés. Juste une fois, je voulais aller acheter un wok et lui (Louis) voulait acheter des clopes.
Louis : Non je ne voulais pas acheter des clopes, je voulais juste qu’on bouffe tous ensemble.
Guilherme : Et voilà, on a relancé la machine (rire général) !
Louis ; j’ai gueulé une fois sur l’ingé son parce qu’il avait pris un virage trop serré, « tu es responsable de six personnes là putain ! »
LFB : Justement, en quelques mots, quelle est l’ambiance de vos tournées ?
Louis : Des fois c’est too much !
Tiago : C’est très intense, tu es dans tous les états possibles. Tu peux être fatigué comme très excité, très bien. Tu passes par tous les états sauf que tu es enfermé dans un petit cube métallique qui avance.
Louis : Tu n’as pas le choix, t’es avec tes potes. Le seul recours que tu as pour t’isoler c’est les écouteurs ou un casque qui te bouche les oreilles au maximum parce que sinon tu entends toutes les conneries. Tu te marres en entendant tes potes.
Tiago : Et quand tu entends les conneries tu ne t’endors pas, ça retarde de 15 minutes.
Guilherme : Quand tu rentres tu es juste lessivé.
LFB : Vous avez fait beaucoup de dates en France, on vous verra bientôt à l’étranger ?
Tiago : On devait jouer en Allemagne l’année dernière. On avait prévu un mois de tournée là-bas.
Louis : On a failli jouer au Luxembourg mais on ne l’a pas fait parce que ça coûtait que dalle. Ils nous payaient deux cent balles, on ne peut même pas louer le camion avec ça.
LFB : La Covid vous a annulé pas mal de dates ?
Guilherme : Alors oui et non. On était en recherche de dates et on n’avait pas encore calé de tournée. C’est moins frustrant qu’une tournée de quarante dates toute prêtes comme c’est le cas pour des amis.
LFB : Vous avez compris la fermeture des salles ? Ce n’est pas trop frustrant de faire un concert sans le public ?
Tiago : on le fait avec plaisir parce que ça reste cool. Au-delà des répètes, on joue pour quelque chose.
Guilherme : Ça manque d’un retour immédiat.
Tiago : Sauf si on avait eu une date à ce moment-là on l’aurait fait. On va bientôt sortir une session live bientôt, on l’aurait fait quoiqu’il arrive. Il fat sortir ce genre de contenu. Mais par contre les groupes qui font six sessions live en temps de Covid, y’a pas d’intérêt. Ça m’aurait saoulé, c’est beaucoup de travail et d’efforts. Mais la fermeture des salles, je l’ai compris dans un premier temps quand tu voyais la courbe des malades monter de manière exponentielle.
Guilherme : Quand tu vois les trains, il y a un peu d’hypocrisie.
Tiago : On en veut énormément au gouvernement de rien dire sur les intermittents. Ils gardent tout ça entre eux et c’est malsain.
Guilherme : Ça fait un an qu’on n’a pas de nouvelles et qu’on ne sait pas ce qu’on va devenir.
Tiago : J’ai 24 ans, j’aurais peut-être intérêt à reprendre des études… pour avoir un plan d’avenir ce serait pas mal qu’on sache comment ça va se dérouler. C’est important pour le mental. Tu vois je me sens dans une situation où je ne dirais pas que je suis instable mais des fois je suis perdu.
Louis : Pareil, j’ai envie d’ouvrir une sandwicherie, je parlais à des potes de la reconversion. Pour l’instant, on est intermittent et on en profite et on continue à faire des choses.
LFB : Il y a eu une prise de conscience collective sur la place de la culture dans nos vies. On se rend compte que certains domaines et lieux sont essentiels comme les librairies. Avez-vous ressenti et remarqué autour de vous ce besoin ?
Tiago : Le risque c’est qu’on n’ait pas le temps de faire de la musique parce qu’il n’y a plus d’année blanche. Si on est plus rémunéré, on ne peut plus exercer notre travail. La conclusion de cette épidémie c’est « la culture on en a besoin, ça nous manque sinon on est en mauvaise santé mentale », voilà ce que j’ai compris.
LFB : C’est difficile d’exercer son métier d’artiste sans avoir de plans fixes ?
Louis : C’est pas quelque chose qu’on veut, la précarité elle est imposée par ce métier. Si on pouvait gagner notre vie constamment en faisant de la musique bah ouais mais on ne demande pas à être bohémien.
Guilherme : Les revenus ne sont jamais les mêmes d’une année sur l’autre, il y a plusieurs sources comme la Sacem ou l’intermittence.
Louis : C’est toujours inégal, ça va des dépendre des droits que tu as généré donc du nombre de streams… Tu peux gagner de l’édition avec une pub, c’est hyper précaire en fait.
LFB : En parlant de la difficulté d’être rémunéré, les politiques des plateformes sont assez transparentes pour les artistes ?
Guilherme : C’est assumé et totalement transparent mais c’est dérisoire. Je sais que chez Spotify, ils sont très bornés et ils n’ont pas l’intention d’améliorer les choses. Deezer aurait plutôt tendance à faire des efforts sur la répartition. Pour faire un simple, sur un abonnement premium de dix euros, il y a 50 centimes qui revient aux artistes. Alors ce n’est pas les artistes que tu vas écouter avec ton abonnement qui vont toucher cet argent, ce sont d’abord les plus écoutés. Donc pour les artistes émergents, ils touchent très peu même en étant écouté.
LFB : Vous avez grandi à Rennes, est-ce que vous avez l’impression de représenter ou d’appartenir à une scène locale?
Louis : C’est une grande famille, on se connaît un peu tous et il y a beaucoup de potes. Il y a des projets qui s’entrecroisent. J’ai l’impression que dans notre créneau de pop indé, il n’y a pas grand monde. On est un peu les seuls popeux. Ou manifestez-vous et venez nous voir avec plaisir.
Tiago : Je dirais qu’on n’est pas un groupe qui a pour volonté de traîner avec des musiciens. Ça se fait vachement dans certaines villes, des gens qui traînent entre musiciens parce que c’est cool. C’était le cas avant à Rennes.
LFB : Il y a un son qui fait inévitablement penser à celui de Mac Demarco. La comparaison est récurrente, ça vous énerve plus que ça vous flatte ?
Tiago : Oui à cause du vibrato et c’est pas uniquement Mac Demarco, c’est toute la scène actuelle. Très vite on a été comparé à lui mais pour nous c’est pas pareil. Les Smiths, Oasis utilisaient des chorus aussi.
Louis : Tous les artistes Indie pop en fait, Mac Demarco a été le fer de lance en fait, il a rendu ce son mainstream. Après on aime beaucoup, on a forcément été influencé.
Guilherme : ça reste un plaisir d’être comparé à lui. Même si c’est redondant.
LFB : pour aller plus loin, on sent une influence clairement Bossa Nova parfois, c’est un choix artistique ou c’est venu au fur et à mesure ?
Tiago : On écoute beaucoup de musique brésilienne. Je suis brésilien. Au début de Born Idiot quand j’ai rencontré Lucas (chanteur), on en parlait beaucoup et on en écoutait de plus en plus tous les deux et après on a découvert pleins d’accords.
Louis : ça s’est élargi à tout le groupe en fait, j’en écoutais très peu et ça m’a complètement mis dedans.
Tiago : Oui vraiment au début j’en écoutais très peu. En gros ma mère est brésilienne et j’étais forcément intéressé par le pays mais genre c’était pas aussi flagrant qu’aujourd’hui. Je connais les classiques, je suis fasciné par ça maintenant.
LFB : vous mettez au goût du jour des accords peu jazzy qu’on retrouve trop rarement dans l’indie pop…
Louis : En m’entraînant, je montrais les accords à Lucas (chanteur) avec le fameux mineur 7, quand Lucas l’a découvert, il l’a mis à foison.
LFB : Effectivement ça vous permet de ramener un aspect solaire à votre musique. Comment se passe le processus créatif ?
Tiago : C’est surtout Lucas qui compose et nous on réarrange tout.
Louis : Au tout début de Born idiot, Lucas venait avec un riff, un plan de morceau et là on réarrangeait en direct. On repose tout ensuite sur ordi et on retravaille encore en studio. Et certaines parties seront encore arrangées pour le live. Ça vient majoritairement de Lucas. On commence à changer notre manière de composer la musique ensemble. On va se barrer une semaine dans le sud Finistère pour composer un nouvel album.
LFB : Donc vous vous apprêtez à enregistrer un troisième album ? Vous pouvez m’en dire plus sur ce projet ?
Tiago : Alors en fait ce sera l’enregistrement du 4ième album, le troisième est déjà prêt… il s’est fait pendant le premier confinement.
LFB : On peut avoir le nom de ce prochain album ?
Louis : Non pas de nom, on peut juste te dire qu’il y a 15 titres.
Tiago : Et il est très bien ce troisième. En fait, c’est celui dont est le plus fier. On défend en ce moment le deuxième mais sachant qu’on a le troisième, je le trouve encore 1000 fois mieux.
Guilherme : Pour le troisième, c’est celui où on a le plus chacun donné de notre côté et étrangement ça s’est très bien passé en fait. Le deuxième est celui où Lucas a travaillé sur ordi. Il y a un gros taff de production.
Tiago : Finalement, travailler de son côté c’est encore mieux, on a chacun notre espace.
Louis : Les sessions clavier je les ai faites chez notre ingé son Paul Rosalie dans son studio et comme il a beaucoup de claviers, c’était trop bien.
LFB : L’album est sorti en novembre 2020, vous n’avez pas pu le défendre en tournée, vous le ferez en même temps que le troisième ?
Tiago : L’idée est de sortir des singles prochainement. Pour les concerts, on jouera un peu de tous les morceaux. En septembre, on jouait déjà des morceaux du troisième album en live. On essaye de ne pas trop réfléchir le truc sinon on devient fou. On a pris une variable maintenant, c’est le kiff sur scène. Si tu joues des morceaux pendant des années et qu’au bout d’un moment tu en as des nouveaux et qu’il ne faut pas les jouer juste parce que c’est pas sorti… On s’en fou en fait. On n’est pas un groupe assez fat pour que ça ait vraiment une incidence. Les trois quarts des gens qui nous voient en concert ne nous connaissent pas.
LFB : Vous fonctionnez au concept, parlez-moi de l’esthétique de « Full time bored ».
Louis : Bizarrement ça paraît lié au confinement parce que maison, enfermement, etc même la cover est une maison. C’est une idée qu’on avait déjà avant. Lucas avait toujours parlé du fait que son inspiration venait de l’ennui et quand il s’ennuie il compose. Même en termes de texte c’était une grosse inspiration. C’est passionnant pour lui.
LFB : Chaque pièce de la maison représente une musique si j’ai bien compris ?
Tiago : Oui c’est ça.
Louis : C’est Camille le Treust (1000rouges) qui travaille avec nous depuis le début et qui a réalisé la pochette. Elle est très douée, elle fait des peintures incroyables. Quand tu démarres l’album, il y a une sorte de jingle (Timeboard), c’est un morceau qu’on a réduit et de là est né le concept de l’album.
Tiago : C’est une suite logique du premier album qui parlait plus de l’enfance et du syndrome de Peter Pan. Là, c’est un passage à l’âge adulte où vient l’ennui et quand tu commences à avoir des pensées négatives ou positives.
LFB : Quand on lit les articles sur vous, c’est sans doute lié au nom du groupe, il y a une référence systématique à l’enfance et à un certain côté excité alors que vous me paraissez plutôt réfléchis.
Guilherme : Ce que disais Lucas à une époque c’est que, lui, il l’a pensé comme une sorte de constat général sur l’humain et pas nous dans le groupe. Tout le monde est idiot.
Tiago : Je peux te citer 1 milliard de raisons pour lesquelles on est idiot. Il suffit de regarder les infos à la Tv pour voir qu’il se passe de la merde. Regarde les anges de la télé-réalité, écologiquement on va dans le mur, regarde Trump, Bolsonaro … On pourrait en parler longtemps.
Louis : Après oui, on était un peu excités parce qu’on était tout jeune, on commençait. C’est l’état d’esprit de tournée et d’être avec nos potes. Sans dire qu’on était des branleurs, jusqu’à maintenant on a toujours été aimé, on n’est pas des énervés du tout. C’est trop d’efforts de retourner une chambre d’hôtel. On fait la fête sans tout démonter.
LFB : Que ce soit dans vos photos ou ans les clips (I’d rather lie), Il y a un rapport particulier avec les yeux dans l’image du groupe. Est-ce qu’il faut y voir un message caché ?
Tiago : c’est conceptuel, c’est le reflet de l’âme le regard, et c’est en lien avec l’album qui parle de l’ennui mais qui parle aussi des nouvelles technologies et de la déshumanisation. En fait sans le regard tu es un robot tout simplement. C’est une manière de retranscrire ce qui est écrit par Lucas.
Guilherme : En plus, on pouvait décliner le concept avec plusieurs supports. Par exemple, en animation aussi avec Léo Demesley. Il avait un groupe avant qui s’appelait les Superets et il travaille maintenant sur les Trans Musicales de Rennes, il fait les animations et les habillages.
LFB : Tout à l’heure on a parlé des choix artistes autour de la couverture de votre album. L’image a aujourd’hui une place très importante dans la communication d’un groupe, vous le voyez comme un outil ?
Louis : Ça dépend ce que tu en fais, c’est un média supplémentaire. Tu peux exprimer plus de choses après faut pas que ça pervertisse le truc, faire que de l’image et de la musique de merde par exemple. Le tout c’est de balancer les deux
Tiago : Je trouve ça cool. C’est vrai qu’il faut pas négliger la musique par l’image. Je trouve ça intéressant, tu peux amener des gens encore plus loin dans l’univers de ta musique. Par contre, ça peut aussi décourager des gens qui sont très bons musiciens mais qui derrière n’ont pas du tout la fibre de faire du graphisme ou de conceptualiser les choses avec une photo. Si tu es introverti ça peut être difficile avec un photographe même si tu arrives à en tirer des choses. Ça ne convient pas à tout le monde.
Guilherme : Aujourd’hui il y a de plus en plus d’outils, c’est un peu plus facile d’être polyvalent sur l’art avec des logiciels qui sont accessibles. Il y a des formations en ligne, sur you tube tu peux apprendre n’importe quoi en deux clics en étant motivé. Maintenant l’artiste musical il doit être multi-casquettes.
Louis : Ça demande plus de taff…
Tiago : Surtout en indé, tu peux devenir hyper fat grâce à tous ces outils, c’est une aubaine mais ça te demande un temps colossal. C’est la contrepartie et tu as l’impression de faire que bosser.
LFB : Vous avez pour ambition de conseiller de jeunes groupes ?
Tiago : Dès que je peux oui, j’encourage beaucoup. Dès que je vois des jeunes commencer je leur dis de foncer et même si j’aime pas forcément. Je trouve ça déjà courageux qu’un humain ait la volonté de monter sur scène et de faire des choses.
LFB : Est-ce que vous ressentez une compétition entres les groupes ? On sait que c’est un milieux difficile la musique parce que c’est difficile de se faire une place et d’en vivre.
Guilherme : Ça dépend à quelle échelle, il y a des trucs intériorisés. C’est bête on y pense tous. Après Rennes ça fonctionne en mouvement.
Tiago : Il y a des gens qui adorent la compétition. Nous, en l’occurrence, et dans nos proches il y a très peu de gens comme ça. On préfère collaborer. On est plus forts à plusieurs et ça aura plus d’intérêt que de trouve un groupe salaud parce qu’il aura pris la première partie de machin.
LFB : Qu’est-ce qui a le plus changé dans le groupe depuis vos débuts en 2015 ?
Louis : La barbe ! (Rires). L’insouciance par rapport au milieu de la musique comme on est devenu tous intermittents. On est plus au courant des rouages mais on reste insouciant dans notre façon de composer. Depuis le premier album, on apporte plus de profondeur et de sérieux aussi. Par exemple, au début on avait fait une chanson qui s’appelle Ice cream.
Tiago : Au début on voulait faire un projet très naïf, très pop Lo-fi, Bedroom pop. C’est un terme un peu générique mais c’était le délire.
Guilherme : On a appris à jouer ensemble. On sait produire nos albums et depuis on fait tout nous-même. de l’enregistrement au mixage.
LFB : L’inspiration des chœurs vient des Beatles ?
Tiago : Oui à mort ! De manière générale, j’ai toujours été touché par les chœurs dans les musiques. C’est ce qu’il y a de plus divin, de plus beau. Avec des voix tu as toujours un truc un peu céleste. Au début je ne savais pas chanter par exemple. On aimait tellement ça et on l’a taffé. Individuellement, on a appris à s’imposer comme musicien chacun dans notre coin. On sait qui on est maintenant beaucoup plus qu’au début du projet. On a notre identité personnelle. Moi ça va être la musique brésilienne, Guilherme ça va être la trap, Louis c’est la chanson française. On va se nourrir de notre curiosité alors qu’au début on écoutait tous la même musique. Quand tu restes six ans avec un projet et que tu fais tout le temps la même chose, tu te fais chier.
Tiago : Je dirais que dans Born Idiot, on est dans la phase la plus intéressante du projet. On a tous une maturité. S’il fallait nous écouter e serait maintenant. C’est ce que je me dis en ce moment. On a atteint un stade qui me satisfait où je suis vraiment fier.
Guilherme : C’est un stade de sécurité. On sait qu’on ne va pas se foirer. Il y a encore deux ans ce n’était pas le cas. Il peut y avoir des petites erreurs mais pas de raté.
LFB : Dans la série de clip autour de Coco trip vous faites une référence à Trailer Park Boys. Est-ce que c’est un regard sur les ploucs avec de la moquerie ou c’est de la compassion ?
Louis : C’est de la compassion et de la fascination ! Je n’oserais même pas me foutre de leur gueule. Même s’ils nous font rire. C’est à prendre avec le ton de la série. En fait, c’est un couple qui accueille les gens en résidence de clown et il y a des mobil home pour eux.
LFB : Pour finir, vous ne voulez vraiment pas annoncer la date de sortie du troisième album ?
Tiago : Alors non pas de date mais il y aura un single avant la fin de l’année. Au moins un cette année, dans le meilleur des mondes.