Après avoir dévoilé plusieurs projets au cours des deux dernières années, Birrd revient avec un nouvel EP : Alter Echo. Empreints de l’obscurité propre aux profondeurs sous-marines, les sept morceaux le composant dépeignent le soin particulier accordé par l’artiste à l’esthétique de sa musique.
La pochette de l’EP pose les bases : ce nouveau projet exploitera la richesse du monde aquatique. Pour cela, Birrd est allé dans le Finistère pour capter une multitude de sons au bord des côtes de Crozon, afin de retranscrire au mieux les particularités de cet environnement brut et parfois violent. Une fois retravaillés et intégrés à un ensemble de textures synthétiques, le rendu est somptueux et nous fait penser à cette esthétique si belle et épurée de la série Foundation, adaptation des livres de science-fiction d’Isaac Asimov.
L’EP débute par Surface, et nous charge d’un sentiment de sérénité avant notre plongée. Notre envie d’explorer ce monde inconnu monte petit à petit grâce à ses sonorités électroniques harmonieuses et pleine de convictions.
Une fois dans l’eau, 20 Meters apparaît comme une première étape. La pureté du son et les synthétiseurs amènent un certain onirisme. Ces notes électroniques nous accompagnent dans notre découverte du monde sous-marin. Le rythme entraînant fait presque oublier la pression due à la descente.
Avec Alter Echo, et alors que notre plongée continue, le silence est tel que chaque mouvement génère un écho considérable. La production musicale apparaît comme un jeu de texture, composé d’une infinité de sonorités et chaque écoute fait jaillir de nouveaux détails. Jusqu’à notre arrivée au sol, avec Abyss. Les profondeurs pleines de mystères semblent inquiétantes. Malgré des nappes synthétiques empreintes d’une certaine obscurité, il nous semble apercevoir des rayons lumineux grâce à quelques notes d’une clarté absolue. Ambivalente, l’exploration semble être un véritable défi.
La lumière revient avec Submarine Queen, où la voix de Josie liée à des sonorités un peu plus pop, viennent nous happer. Cette collaboration apparaît sur le projet comme la rencontre avec une créature aquatique, intrigante mais pleine d’espérance.
Vient ensuite Morgat et notre retour à la surface. Plus lumineux, le rythme entraînant nous fait reprendre notre respiration. Une fois remis, Earthbound dépeint une certaine complexité. Alors que l’appel de la mer est présent, il existe un profond attachement au monde terrestre. Le ravissement fait ainsi place à l’indécision. Les multiples sonorités électroniques jouent avec nos oreilles.
Avec cet EP, Birrd nous a conquis. Sa maîtrise des jeux de textures, liée à la pureté de ses productions, font de lui une référence du genre. Il nous tarde de retourner dans son univers afin de découvrir d’autres horizons.
Découvrir Alter Echo :