ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent. À l’occasion de la sortie de son premier album éponyme, on part aujourd’hui à la découverte des influences de Confuse.
Cindy Lee – Lucifer Stand
Le son de Cindy Lee m’a permise de comprendre qu’on pouvait être énervée à la guitare électrique, sans agresser. Son spectre de son noisy est très chargé et saturé, mais le résultat reste très doux et apaisant… Le relief des synthés proches qui grattent l’oreille avec une mélodie de voix en arrière-plan, et des sons ressemblants à un chant de baleine qui suit cette mélodie. La batterie qui arrive tardivement dans le morceau, mais qui semble avoir toujours était là. Comme une ballade, où tout arrive de façon fluide. Entre poésie et bo de film, cette nostalgie emo me touche.
Sneaks – This is
Cet album Gymnastics a été ma référence de son de basse, très simple, très basique mais que j’aime beaucoup. C’est un album de morceaux uniquement faits avec : boîte à rythmes, basse et voix. Ce qui met en valeur les mélodies, les paroles et le mouvement bass/batterie. Dans ce morceau This is, elle a réussi, avec 5 phrases, à évoquer la surconsommation, le trop plein d’infos et de matières, avec cet instrumentarium minimaliste. Je trouve ça vraiment bien, de dénoncer un sujet, en réussissant à prouver comment faire autrement.
Molly Nilsson – I hope you die
Elle m’a beaucoup décomplexée dans la production. Je trouve qu’elle a de grandes mélodies de chanson, avec un son lofi de bedroom pop bien à elle. On sent vraiment qu’elle enregistre seule et qu’il y a un grand désir de captation proche de sentiments et pas d’exactitudes techniques. Mettre la création et le sens en priorité, ça me touche beaucoup. Sa production de voix m’a beaucoup inspirée, ayant une voix grave. Et puis cette chanson !!!!! Je trouve que d’appeler une chanson d’amour I hope you die c’est du génie… et je la trouve magnifique car j’ai ressenti ce sentiment la première fois que j’ai aimé (écoutez la chanson avant de penser que je suis une personne dangereuse).
Water from your eyes – 14
Un orchestre de violons sublimes avec des drônes de machines noisy, et une voix sans artifice de son ou d’interprétation, avec très peu de paroles, ça me va droit au coeur. Ne pas choisir entre musique électronique et musique de chambre. Ce mélange et ces arrangements sont très libres. La liberté de genre me parle beaucoup.
Anohni – Silver of Ice
C’est peut-être l’album qui m’a le plus marqué ces dernières années. L’album My back was a bridge for you to cross est un chef d’œuvre de vérité, poésie, beauté, et politique. Il y a aussi la captation sonore d’un groupe qui joue, qui disparaît au fil du temps sur les albums en général, et qui me rassure. Tout est très vrai et important dans ce disque.