ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent. À l’occasion de la sortie de Dreaming In Dystopia, et avant de les retrouver à Petit Bain en avril, les suisses de Dirty Sound Magnet nous dévoilent leur influences musicales.
Le Boléro – Ravel
Le mélange majestueux entre l’orient et la beauté de la musique européenne. Cette pièce m’a ému dès mon plus jeune âge. Nous sommes dans l’ère de la musique ultra compressée et la progression dynamique du morceau (13db de différence entre le début et la fin) me sert de piqure de rappel en période de production musicale en studio. Jouer avec l’intensité est un contraste essentiel en musique au même titre que l’est l’ombre et la lumière en peinture.
Stairway to Heaven – Led Zeppelin
C’est un grand classique mais ce n’est qu’un morceau parmi tant d’autres chefs-d’oeuvre qu’à pu produire Led Zeppelin. Je pourrais citer des merveilles comme No Quarter, Ten Years Gone ou Kashmir mais Stairway to Heaven est le premier que j’ai entendu et sans doute la porte d’accès idéal au monde des rêves pour l’ado de 15 ans que j’étais.
Led Zeppelin sait jouer avec l’ombre et la lumière et avec toutes les nuances musicales possibles. Jimmy Page a sans doute écouté le Boléro de Ravel.
Let it Happen – Tame Impala
Ce n’est tant la musique de Tame Impala qui nous a interpellé mais plutôt la production. Les idées de productions dans le bridge du morceau sont géniales. Tame Impala a révolutionné la vie de milliers de groupes qui ont soudain pris conscience qu’il était possible de produire et d’enregistrer sa musique soit même. Cette réalisation était une étape cruciale dans la vision de notre son.
Ecstasy of Gold – Ennio Morricone
Avant toute session studio, je pense aux enregistrements des Westerns Spaghetti.
Ces enregistrements ont énormément de grain. A leurs écoute, on imagine un paysage désertique brulant. On s’y croit vraiment. Je crois que la musique est un moyen d’accéder au sublime, à quelque chose qui dépasse la condition humaine.
Et pour cela un enregistrement doit faire rêver. Dès que j’entends trop de traitements studios dans un enregistrement (edition, compression ou correction synthétique), je sors du rêve. Avec Ecstasy of Gold on accède au sublime et la production y est aussi pour quelque chose.
Hear my Train a Comin’ – Jimi Hendrix
A chaque fois que j’ai un doute et que je me pose des questions musicales, je pense ou j’écoute Jimi Hendrix. C’est une étoile filante, un ange qui est passé sur terre et qui a fait de la guitare électrique un moyen d’expression surnaturel. Mais surtout, c’est une expression de la liberté en musique. C’est un être de musique empli de sensibilité et qui sait exprimer ces émotions. Hear my Train a coming est un blues qu’il joue seul de manière hyper intimiste en acoustique ou alors en live de manière incendiaire avec tout le groupe.