Avec Toute première fois, La Face B met en lumière les premiers titres d’artistes qui feront à coup sûr demain. Aujourd’hui, on se dirige vers le Québec à la découverte de la dernière sensation de Lisbon Lux Records : DVTR. Préparez vos oreilles, ça secoue sévère.
Une signature punk chez Lisbon Lux Records ?! Il y avait de quoi être surpris. Enfin à moitié puisque le label québecois est connu pour son bon goût et son talent pour la découverte, la preuve avec les excellents marseillais de Social Dance.
Cependant, rien ne nous préparait vraiment à la déferlante auditive qui allait nous atteindre avec DVTR. DVTR ça veut dire D’où vient ton riz et rien que ça, c’est tout un programme.
Derrière cet acronyme mystérieux se cache deux musiciens qui ont déjà trouvé bonne place dans nos oreilles : Laurence G-Do (Le Couleur) et JC Tellier (Le Couleur, Gazoline) forment donc ce duo détonnant et débarquent avec un premier morceau éponyme en forme d’hymne à ce que leur musique se devra d’être : explosive, sauvage et politique.
Cette première pièce est un shoot d’énergie brute, un exemple de ce que devrait être une chanson punk. Un morceau court, qui se vit comme un uppercut en pleine tronche et qui déverse dans son énergie et sa colère un propos et une cause à défendre. Ici, on parle d’exploitation, de consumérisme et des inégalités alimentaires.
Parce que oui d’où vient ton riz ? De personne qui le ramasse sans jamais en profiter alors que toi, tu t’en gaves sans te poser plus de question que ça. Alors ces deux-là mettent le doigt ou sa fait mal et nous balancent leur colère dans un langage fleuri. Un cri du cœur porté par une basse dingue, une guitare hyper répétitive et obsédante et bien sûr les deux voix de nos héros qui s’allient une nouvelle fois à la perfection.
Et pendant qu’Uncle Ben nique ta mère que font DVTR ? Et bien ils créent un front de libération du riz bien évidemment.
Devant la caméra de Jean-Vital Joliat, DVTR réinvente l’idée du film de braquage pour la distordre à leur discours. Dans une vidéo hyper cinématographique, Laurence et JC prennent donc les armes et les cagoules pour aller libérer les morses et braquer du riz. C’est aussi délirant que fort, collant parfaitement à la folie furieuse du morceau en amplifiant l’impact par un rendu visuel génial.
Un premier titre qui en annonce forcément d’autres, on a hâte.