ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent.Benjamin Faulgoire vient de dévoiler Major Star, son nouvel EP. À cette occasion, il nous raconte les morceaux qui font son ADN musical.
ALAN PARSONS PROJECT – Sirius + Eye in The Sky
Sirius et Eye in the Sky (mais pour moi c’est le même titre) ouvrent cet album de 1986.. J’adore la puissance des thèmes, ça reste en tête… les transitions sont fines, subtiles, les nuances, les voix sont sublimes… j’aime tout dans ce titre! Et puis Alan Parsons a ce talent d’écriture, les évolutions harmoniques sont parfois rudes mais, souvent grâce à la mélodie ou à un leitmotiv, il passe de l’une à l’autre des tonalités tout en douceur. Et ça nous parle. J’adore.
FRENCH 79 – Life is like
Impossible de ne pas citer mon pote French79 dans l’ADN de mon nouveau projet. Avec notre projet commun SOFA, c’est lui qui m’a donné cette envie d’aller découvrir ce que je pouvais dire avec ces instruments analogiques et la musique électro.
Dans Life is like, son dernier titre, c’est une fois de plus tout son talent qui s’exprime. La mélodie est canon, ses arpeggios sortent toujours finement du reste, chaque son est travaillé à la perfection. Et puis la finesse de la rythmique, il est unique! Grosse claque.
PORTISHEAD – Roseland NYC Live / Roads
Pfffffff… là ça va être dur d’en parler. J’ai tellement écouté cet album. Quelle merveille. L’émotion est palpable, on se demande si Beth Gibbons tient debout quand elle chante tant elle est habitée. Un Fender Rhodes, un tremolo, une batterie, une voix. Ça me prend en deux secondes. La qualité de l’arrangement et du son des musiciens, tout ça au service de cette musique, ça me met les poils.
DAFT PUNK – Rollin’ & Scratchin’
Pas très original, j’avoue. Mais c’est tellement puissant, c’est tellement assumé, j’aime tellement. que je ne pouvais pas passer à côté. Le titre, c’est un cri. du début à la fin. Rien de superflus. Ça tape, ça cogne, ça nous met en transe, c’est puissant… le drop et la reprise à 6’06’’… c’est violent. Les Daft Punk restent pour moi les tauliers, les patrons.
KEITH JARRETT – Köln KONZERT. Part I
Immense, inévitable pour moi qui suis également pianiste et improvisateur. Cette Part I, il la commence en rejouant les notes de la sonnerie de l’Opéra pour annoncer le début du concert. S’en suivront 25 minutes d’improvisation dont je peux chanter chaque note avec lui.
Les mélodies sont tellement belles, tellement bien amenées, le son qu’il donne à ce piano qu’il ne voulait pourtant pas jouer, c’est incroyable. Il laisse transparaître une émotion qui me transperce, on l’entend crier, taper du pied… l’enregistrement est magistral lui aussi. Un fauteuil posé devant un feu de cheminée, 25 minutes devant soi, un bonheur.