Un « vrai premier album », comme il dit. Un vrai plaisir, surtout. On a découvert Shape Mistakes de Fairy Tales in Yoghourt, et on a adoré.

Un loop, un deuxième en contretemps, deux guitares claires, un troisième rentre bientôt dans la danse. Mania, première chanson de l’album de Fairy Tales in Yoghourt, se lance sur un tempo rapide. La magnifique voix de Benoît Guchet (Bantam Lyons, Yes Basketball, Class Mannequin) entonne les premières paroles, un clavier, une basse, puis sur la fin, une discrète batterie. Cette chanson de presque 7 minutes est tout simplement brillante de poésie. A l’image du reste de l’album, d’ailleurs. On ne va pas ici faire la description par le menu de Shape Mistakes (Pale Figures Records / 2022). Un peu trop barbant peut-être, un peu trop long pour sûr.
Mais ce qui est certain, c’est que le premier opus du nantais est un époustouflant voyage dans différentes contrées. De la pop, du rock, parfois même du bruit. De ces envolées, on retiendra quelques pierres angulaires. Des guitares toujours impeccables, une poésie prégnante, une voix prenante, une œuvre étonnante. Pour préparer ce papier, on a écouté encore et encore Shape Mistakes. Ad nauseam, si on voulait se la jouer en latin. Et pourtant, on est bien loin d’être écoeurés. Plutôt, on découvre des parties, des chansons qui s’ouvrent à nos oreilles après plusieurs écoutes.
En 2009, le nantais sortait son premier album éponyme. De facture manifestement plus bricolée que le très léché opus de cet année, celui-ci n’en reste pas moins plein de surprises. Notamment des versions plus artisanales de Shocky Troppy/Visions of Emily Brontë et Pencils and Danger.
C’est en parcourant cet album qu’on se rend compte de l’évolution du musicien. On retrouve toujours sa voix, intacte, ce style particulier et ses entremêlements de guitares et voix. Et pourtant, le chemin parcouru en matière de composition et d’arrangements semble impressionnant.
Un bond dans le temps, on se retrouve l’année dernière, L’épopée d’une tête couronnée voit le jour, lui aussi chez Pale Records, le 25 mars. Dans la veine de la beauté qui sortira l’année suivante, cet album est une sorte de condensé de ce que l’artiste a à proposer de mieux.
Au menu : du français excellent, Bataille Rangée, du français touchant, Si J’étais un Homme, de l’anglais sous stéroïdes, Spray-Painted Cannonball, de l’instrumental féerique, Les Valseuses. Bref, un album multi-facettes, mais drôlement intéressant.
Un album qui en appelait un autre, donc. Shape Mistakes sortira un peu plus d’un an après, et on sent que Benoît Guchet touche du bout des doigts son univers, son style, et l’explore. Et, comble du bonheur, il nous en fait part. En espérant qu’il continuera ainsi pendant encore longtemps !
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Crédit Phtoto : Cover de Fairy Tales in Yoghourt – Shape Mistakes