Les 13 et 14 septembre derniers, a eu lieu la première édition du festival Golden Coast à Dijon, axé intégralement sur la culture rap. L’occasion de mettre en valeur un style populaire et fédérateur. La Face B était bien sûr au rendez-vous pour vous parler de l’un des évènements de l’année.
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Dijon, son vin, sa moutarde et…. son festival de rap. Pendant 48 heures, le parc de la Combe à la Serpent est devenu le repère du rap français. Jusqu’à maintenant, aucun festival français n’avait eu pour ambition de se concentrer sur l’un des styles les plus controversés (à tort) : celui du rap. C’était sans compter sur le trio organisateur composé de Believe, Please Please et Combat Média qui ont donné vie au Golden Coast.
Si la line up du weekend annonçait du lourd, rien ne nous laissait présager que celle-ci ne constituerait qu’une partie de la réussite de ces deux jours. En effet, l’organisation est à louer. Outre l’armée de bénévoles qui a permis au festival de vivre, il faut noter le soin apporté aux décors et à l’implantation des différents espaces. Les moyens ont été mis pour que le public se sente à l’aise et change complètement de cadre, dans un environnement forestier situé à 10km de Dijon. Au milieu des quatre scènes, on pouvait trouver un terrain de basket où ont eu lieu des tournois 3 vs 3 (avec à la clé un pass à vie pour le festival) ou encore un espace où se mêlaient merchandising et jeu d’arcades.
Côté ravitaillement, les choses ont été également bien réfléchies puisque pas moins de 25 stands de nourriture étaient présents (mention spéciale à Foodies), auxquels s’ajoutaient les nombreux points de repères liquides (on a aimé le DJ du stand Ricard).
Mais revenons à ce qui nous amenait tous à Dijon ce weekend-là : la musique.
Car sur ces deux jours, les maître-mots ont été rap et union. Style musical le plus écouté sur les plateformes de streaming, la scène rap a répondu présente autant que son public. Celui-ci nous a rappelé que peu importe le style, quelques notes (ou mots) suffisent pour que plus de vingt-mille personnes chantent et bougent à l’unisson.
Vendredi, où la moyenne d’âge devait flirter avec les vingt ans, l’ambiance était déjà folle. Au moment où nous avons posé le pied dans cet univers parallèle, le duo Djadja & Dinaz ambiançait la foule avec ses sons colorés. Le temps de faire le tour du festival, d’écouter Luther sur quelques sons et de voir le soleil se coucher, nous nous sommes retrouvés face à Josman, qui nous a convaincus par la qualité de sa prestation et son répertoire. Comme on a pu le chanter à ce moment-là : j’aime bien !
Tout droit sorti d’un avion en feu, Ninho a fini d’enflammer la foule. Le public est entré en combustion (malgré les 6 degrés ambiants) face à un set loin d’être au rabais puisqu’il s’agissait de celui de ses concerts. On a ensuite pu assister à la prestation de Zola qui a su faire oublier l’absence de Koba LaD et a achevé cette belle première journée.
Le lendemain nous a propulsé à un niveau encore supérieur tant la line-up était monstrueuse. Nous avons commencé la journée avec SCH, dont le set était d’une efficacité clinique. L’artiste a réussi la prouesse d’amener Marseille jusqu’à nous et de faire monter la température. La suite n’en a été que plus belle. Retrouvez la Fonky Family, découvrez La Fève, continuez avec SDM et son Jack Fuego dans un Bolide Allemand et vous aurez une idée du début de soirée qu’on a pu passer. On a particulièrement aimé la prestation de ce dernier, empreint d’une certaine classe.
Tout ça pour nous amener au Duc, Booba qui a embrasé le public avec ses nombreux sons cultes. On a même eu la chance d’avoir un duo avec SDM sur Dolce Camara. Et parce que les choses ne pouvaient rester là, le festival s’est achevé avec un set dévastateur de Vladimir Cauchemar. Capable de lier tous les types de musique électronique, l’homme masqué nous a donné le vertige face à tant de démesure.
Le Golden Coast a été une parenthèse éclatante, placée hors du temps. Sur les deux jours, presque 53 000 personnes ont pu exulter grâce à l’audace d’un tel évènement, et dans une ambiance que l’on a aimée. Il nous tarde déjà d’assister à la prochaine édition qui devrait cette fois se tenir sur trois jours !