C’est un concert célébration qui a lieu ce soir dans la majestueuse salle Pierre Boulez avec Antics, l’album mythique des ténébreux new yorkais d’Interpol, venus à l’occasion proposer cette magnifique exclusivité à leurs fans français, fidèles au poste depuis deux décennies maintenant.
Notre escapade estivale à Days Off nous amène ce soir dans la belle salle Pierre Boulez de la Philharmonie de Paris, pour assister à un nouveau concert exclusif proposé par ce festival hors du commun. C’est un retour au début des années 2000 qui s’opère avec la venue d’ Interpol qui abattent la carte des concerts « souvenirs » en nous jouant l’intégralité d’Antics , leur second album sorti en 2004. C’est donc un presque anniversaire des vingt ans qui est célébré ce soir avec le disque qui a littéralement fait exploser Interpol aux yeux du monde.
La salle Pierre Boulez est ce soir en configuration rock avec parterre debout pour accueillir les nombreux fans d’Interpol, dont les plus assidus se pressent devant les portes bien avant l’heure. Antics est l’album des tubes, de ceux qui reviennent systématiquement dans les setlist depuis, tels Slow Hands , Evil et Narc . C’est après Turn In The Bright Lights paru deux ans auparavant que Paul Banks, Daniel Kessler, Sam Fogarino et Carlos Dengler ont enfoncé le clou de leur rock sombre et velouté, toujours mené par les guitares vaporeuses et cette rythmique cathartique qui offrent toute l’intensité au son Interpol, maintenant reconnaissable entre mille.
C’est donc une salle quasi pleine qui accueille le groupe, accompagné dorénavant à la basse par Brad Truax, et nous entrons alors dans cet univers brumeux, un peu anxiogène mais tellement élégant d’Antics. Les fans d’Interpol sont habitués au minimalisme que pratique le groupe sur scène : malgré des titres envoutants, on ne gigote pas beaucoup mais tout se passe en immersion dans la noirceur brillante des titres comme Next Exit , Narc et Not Even There .
Paul Banks se présente à nous dissimulé derrière des lunettes aux allures de visière de soudeur tant elle lui recouvre le visage, et leur reflet métallisé décuple à l’occasion toute la mystique que ce personnage peut générer. Tiré à quatre épingles, chevelure blonde lissée, le visage et le corps figés, c’est là tout le personnage du leader d’Interpol, le tout dans un lightshow opaque aux nuances sombres en bleu, rouge ou gris. L’album joué dans son tracklisting d’origine défile, la voix de Paul Banks se fait tantôt prononcée, tantôt balbutiante, on ignore si cela va avec l’interprétation ou si le musicien connait quelques défaillances des cordes vocales. Cela n’empêche pas les titres de défiler, et c’est un réel privilège d’entendre les perles d’Antics qui se font plus rares comme C’mere , Take You On a Cruise et A Time To Be Small , ce dernier faisant son come-back après plus de dix années.
Dans cette ambiance cotonneuse, on devine néanmoins Daniel Kessler, toujours visé sur la gauche de la scène, lui aussi très élégamment vêtu et qui aura fait le choix ce soir de très belles chaussettes rayées noires et blanches. Le guitariste continue de vivre intensément chacun des concerts, étant le seul à se mouvoir sur scène. Les points d’orgue de ce premier set seront bien évidement le mythique Slow Hands qui voit véritablement la fosse se déchainer avant de rentrer en transe lors du ténébreux Lenght Of Love .
Une petite pause de quelques minutes permet au groupe d’enchainer avec un second set florilège des meilleurs titres, avec quelques retours aux origines tels Obstacle 1, Roland et PDA, pour le plus grand bonheur des fans de la première heure qui abordent fièrement tee-shirt d’époque, tote bag et autres reliques de 2002. Une impasse est faite sur les disques les plus récents, peut-être dans l’esprit de ces concerts commémoratifs qui viennent plutôt creuser dans les archives des groupes comme pour récompenser les fidèles qui n’ont pas quitté le navire malgré les années écoulées.
Une petite pause de quelques minutes permet au groupe d’enchainer avec un second set florilège des meilleurs titres, avec quelques retours aux origines tels Obstacle 1, Roland et PDA, pour le plus grand bonheur des fans de la première heure qui abordent fièrement tee-shirt d’époque, tote bag et autres reliques de 2002. Une impasse est faite sur les disques les plus récents, peut-être dans l’esprit de ces concerts commémoratifs qui viennent plutôt creuser dans les archives des groupes comme pour récompenser les fidèles qui n’ont pas quitté le navire malgré les années écoulées.
En à peu près une heure trente minute de concert, on assiste à la confirmation de la loyauté de la France envers Interpol du fait de l’accueil du groupe dans cette salle prestigieuse qui s’ouvre de temps en temps au répertoire rock alternatif. Dans le public, on devine que la première génération de fans a passé le flambeau à sa descendance, quelques cohortes juvéniles étant présentes et se délectant tout que autant que leurs ainés du rock intense et si charismatique des américains d’Interpol.
Setlist :
set 1: Antics
Next Exit
Evil
Narc
Take You on a Cruise
Slow Hands
Not Even Jail
Public Pervert
C’mere
Length of Love
A Time to Be So Small
Set 2
Lights
Obstacle 1
My Desire
Toni
Pioneer to the Fallsv Roland
No I in Threesome
PDA
set 1: Antics
Next Exit
Evil
Narc
Take You on a Cruise
Slow Hands
Not Even Jail
Public Pervert
C’mere
Length of Love
A Time to Be So Small
Set 2
Lights
Obstacle 1
My Desire
Toni
Pioneer to the Fallsv Roland
No I in Threesome
PDA