Ce week-end, on a pu assister au dernier des trois Zéniths de Julien Doré à Lille – tous complets (avant qu’il ne revienne en fin de tournée en Novembre, preuve de l’amour du peuple Lillois pour le chanteur aux boucles d’or). L’occasion de se rappeler du showman qu’il est, et de l’amour qui s’échange entre un chanteur ému et émouvant.
Crédit Photo : Martin Sojka / @Tintamar_music
En arrivant, on découvre notre camarade Oscar les vacances qu’on avait déjà eu l’occasion de croiser plus tôt (ADN #503 : Oscar Les Vacances par exemple), et qui est en bonne voie pour devenir un des nos chouchous. Sa pop déjantée résonne fort au sein d’un immense zénith plein à craquer et emporte déjà la foule. Par moment intimiste, autrement plein de vie, les chansons défilent très vite et on invite vraiment à aller découvrir son premier album Ceci n’est pas mon corps, à placer entre les références à Magritte et celles à Jésus-Christ. Dans son survêtement, il donne tout pour nous entraîner avec lui dans son univers.





Alors que son show se termine, le décompte commence pour attendre la star de la soirée. Rien n’est dévoilé derrière un rideau métallique sur lequel on devine des lumières éteintes pour le moment. Le temps de sympathiser avec les différents fan clubs du sudiste, qui étaient déjà là pour les premières de la tournée et qui le seront aussi pour les suivantes, et à qui on demande soigneusement de ne pas nous divulgâcher le show, et les lumières s’éteignent.

Les premières notes s’élèvent et le rideau métallique qu’on croyait amovible se découpe et pivote par section pour révéler les cinq musicien(ne)s qui lancent l’intro du concert, et font monter la mayonnaise jusqu’à l’explosion, symbolisée par l’apparition de Julien Doré par le plancher de la scène, propulsé devant nous tel un félin. Il fallait avoir les yeux et les oreilles bien affutées pour profiter du début d’un concert déjà mené à grand rythme. Le visage du chanteur est diffusé sur les écrans géants, et domine alors les quelques milliers de personnes massées dans l’enceinte Lilloise. Les morceaux s’enchaînent, plutôt des anciens albums pour le moment.
Après cette première période qui se conclue sur une version revisitée de Porto-Vecchio, portée par des synthétiseurs incroyables et un fond de scène sublime, l’ambiance est progressivement plus tamisée. Le chanteur se retrouve seul sur scène, entouré d’une végétation luxuriante et parfois éclairé par les milliers de lucioles portatives des spectateur(rice)s. Il nous fait étalage de toute sa science de la reprise, enchaînant les versions tirées de son dernier album IMPOSTEUR, qui n’a jamais aussi mal porté son nom tant chaque morceau est incarné et puissant. Cette séquence se termine par le retour des musiciens et l’apparition d’une baleine flottant dans les airs de la salle. Vous avez bien, lu, une baleine qui plane, majestueuse et qui nous donne l’impression d’être au fond de l’océan, pour un moment absolument magique. C’est pour ce genre de dingueries qu’on vient voir un concert dans un Zénith, et c’est peu dire qu’on a été servis.

Après une vraie fausse fin de concert, la bande revient pour un rappel qui démarre par la reprise de Pourvu qu’elles soient douces, suivie de Ah les Crocodiles et ses désormais traditionnelles chenilles, moment splendide à vivre (surtout quand tout le monde essaie de retrouver sa place à la fin) et enfin Femme Like U. Une fin avec de sublimes arrangements, très bel hommage pour terminer. On repart avec des étoiles dans la tête, le coeur léger et l’envie de suivre les Golden Girls sur la suite de la tournée.












