Si leur 1er opus nous plongeait dans les abysses d’une froideur sombre et enivrante, cette nouvelle offrande musicale de KOMPROMAT transcende les émotions pour naviguer entre le solaire et le lunatique.
En effet, le duo envoûtant KOMPROMAT, formé par Rebeka Warrior (Mansfield.TYA, Sexy Sushi) et Vitalic, revient en force avec PLДYING / PRДYING. Ce nouvel album, sorti le 24 janvier sur le label Warriorecords, poursuit l’exploration sonore amorcée en 2019 avec Traum und Existenz.
Et on a eu le plaisir de l’écouter pour vous en livrer le plus fidèle ressenti !
« Plдying/Prдying for the Ghosts »
Les premières notes détachées de l’œuvre réussissent le pari de l’immersion rapide. On n’est pas loin de l’hydrocution…
I LET MYSELF GO BLIND, single de son état, introduit l’album avec énergie après l’avoir annoncé avec poésie via un clip vidéo ; clip que l’on abordera un peu plus tard.
Par ce morceau, le travail qu’ont réalisé⸱es Rebeka et Vitalic sur les textures sonores et musicales commence à être doucement dévoilé.
D’ailleurs, l’une des meilleures façon d’honorer cet album est de l’écouter au casque ! (dit-il après avoir enchaîné 3 écoutes sur les haut-parleurs d’origine de son pc portable).
Par la suite, ce sont des morceaux comme LIFT ME UP et ONLY IN YOUR ARMS qui ramènent les corps au centre de l’équation. Avec des rythmes pulsants et des mélodies enivrantes qui appellent à la danse. L’équilibre parfait entre une extase spirituelle et un réel défouloir.
Un Album Choral
Tout d’abord, on retrouve Rahim Redcar, connu également sous le nom de scène Christine and the Queens. Il insuffle sa sensibilité particulière à I DID NOT FORGET YOU, un morceau poignant sur la perte et le souvenir. En plus d’une voix si reconnaissable, magnétique et extatique ; qu’on pourrait mot-valiser en magnextatique !
Le title-track, PLДYING / PRДYING est, lui-aussi, un véritable banger ! (bientôt, je serai trop vieux pour dire « banger » donc j’en profite un peu)
Ici, Vimala Pons, joue le jeu de ce morceau fantomatique grâce à sa voix hantée se mêlant parfaitement aux substances sombres et hypnotiques de KOMPROMAT.
Dernier exemple : l’artiste londonienne Farah qui fait de GOD IS ON MY SIDE une odyssée onirique. Ce morceau, presque cérémonielle, est propice à la transe que soulève l’album, en particulier, et le style du groupe, en général.
Mention spéciale à Sonia DeVille qui accompagne tout l’album avec justesse et dévotion.
هאऌণⴽΘшम工 (kompromat)
Comme évoqué précédemment, un clip vidéo est venu teaser la sortie de l’album sur YouTube. Le film présente une esthétique visuelle marquante. Il explore des thèmes de perte de contrôle et d’abandon de soi, en résonance avec le titre de la chanson. Les images, à la fois oniriques et intenses, accompagnent cette musique puissante est texturée.
KOMPROMAT, a récemment participé au ARTE Concert Festival 2024, offrant une sacrée performance !
La mise en scène minimaliste, combinée à des projections visuelles percutantes, a renforcé l’expérience immersive pour le public.
La prestation a été saluée pour son intensité et son atmosphère envoûtante, reflétant parfaitement l’esprit du Berlin underground !
En somme, ce live show est une démonstration magistrale de leur talent et de leur vision artistique, confirmant leur place incontournable sur la scène électronique actuelle. Arte titre simplement « une performance sombre, synthétique et entêtante. » Et force est de constater que c’est justement (et joliment) dit.
La production, confiée à Stéphane Alf Briat, confère à l’ensemble une texture organique où voix saturées et synthés se fondent dans une symbiose puissante. Et visuellement, l’inspiration tirée de Orphée de Jean Cocteau (je ne suis pas medium : j’ai chiné l’info comme de la ferraille) est un clin d’œil intelligent. Ainsi, comme dans ce film, KOMPROMAT nous invite à traverser des miroirs, à explorer des mondes cachés.
Cet album n’est pas seulement une collection de morceaux ; c’est une expérience complète. Un appel au lâcher-prise, à la danse, à la liberté. Préparez-vous : PLДYING/PRДYING est une invitation irrésistible à se perdre. Peut-être pour mieux se retrouver ?
Retrouvez notre entretien avec KOMPROMAT par ici
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