Petit à petit, le Fifty Lab Music Festival s’est imposé comme le rendez-vous de clôture de l’année musicale à Bruxelles. L’occasion idéale de savourer une dernière bouffée d’automne au rythme d’une programmation audacieuse, ouverte à toutes les influences. Pour sa 6e édition, la capitale vibrera à nouveau au son des talents émergents et des artistes déjà bien ancrés, dispersés dans plusieurs lieux culturels emblématiques de la capitale belge.

Plus besoin de confirmation
Le Fifty Lab s’est imposé comme une véritable plateforme de découvertes. Chaque année, il fait le pari de mettre en avant les artistes émergents les plus chauds du moment, venus de Belgique et d’ailleurs. Le festival accueille ainsi des talents venus tout droit d’Italie, de France, d’Angleterre ou encore d’Espagne. L’idée est d’offrir au public la chance de repérer les noms de demain, de se laisser surprendre par des univers inattendus et de plonger dans une expérience musicale en plein cœur de Bruxelles, où plus de 65 artistes se partageront sept scènes réparties dans cinq lieux emblématiques, à quelques pas les uns des autres.
Cet engagement se traduit aussi dans les valeurs du festival. Le Fifty Lab défend une scène inclusive, ouverte et bienveillante. Signataire de la Charte Scivias, il s’attache à garantir une meilleure représentation des femmes, des minorités et des voix sous-représentées, avec plus de 40 % d’artistes FINTA (Femmes, Intersexes, Non binaires, Trans et Agenres). Respect, diversité et sécurité restent au cœur du projet, assurées par une care team formée et présente sur place.
Une diversité qu’on retrouve évidemment dans la programmation : les spectateurs présents les 12, 13 et 14 novembre auront la chance de voyager entre hip-hop, trance, pop, afro, rap, alternative ou encore rock. Avec une line-up aussi éclectique, la promesse est claire : il y en aura pour tous les goûts. Et comme toujours, La Face B vous glisse ses coups de cœur à ne pas manquer.
Mercredi 12 novembre
Blu Samu
Originaire du Portugal, passée par Anvers et par la coloc’ du 77 à Bruxelles, cette artiste à un univers aussi complet que diversifié. Comme le montre sa discographie qui passe du projet ctrl-alt-del et son ambiance sombre et oppressante à celle plus tendre et douce de Moka. Sur ces deux projets complètement différents elle joue de son timbre de voix sur des instrumentales à la croisée de divers styles. Ce qu’elle continue d’exploiter dans ces nouveaux singles qui seront la pierre angulaire de son show au Fifty Lab.
Florence Sinclair
Pur produit de son époque, l’artiste britannique navigue entre les genres. Si l’ont sent les réminiscences d’un passif plongé dans les ambiances hip-hop et grime qui ont infusé le pays outre-manche, il serait réducteur de considérer Florence Sinclair comme un rappeur. C’est vers des sonorités plus ambients qu’iel posera un récit intime, presque écorché vif.
Sur la scène du Lab, c’est cette intimité qui va être mise en avant dans un show à la frontière de l’onirisme.
Jeudi 13 novembre
Summer Pearl
Cette fois, cap sur Londres et surtout sur l’univers envoûtant de Summer Pearl. D’origines jamaïcaine et grenadienne, l’artiste a su puiser dans ses racines pour créer un style unique, à la croisée du jazz, du reggae, de la soul, du R&B et d’un soupçon d’hip-hop.
Sur scène comme en studio, chaque morceau devient une aventure musicale à la fois groovy et entraînante : porté par une voix capable de se fondre parfaitement dans tous ces univers, on est tour à tour bercé par des mélodies sensuelles, emporté par des rythmes dansants ou happé par l’intensité d’une interprétation pleine de nuance.
En termes de carrière, Summer Pearl s’est fait remarquer très jeune à Londres : elle écrit, enregistre et se produit depuis ses 16 ans. En 2019 elle sort son premier EP Only Child, suivie en 2020 du projet Times Like These écrit durant le confinement. En 2023, sa mixtape outmysystem marqua un tournant majeur, mêlant collaborations et production de haut niveau et saluée par la critique.
Avec Summer Pearl, la scène londonienne révèle une artiste caméléon et surtout captivante, qui sera sans aucun doute capable d’envouter le public par sa prestation à ne pas manquer.
billie
Avec l’EP j’avance, la jeune chanteuse faisait grincer les guitares dans une ambiance rock décomplexée et assumée. Sur ces derniers titres, elle se rapproche davantage d’ambiance indie pop. A l’image de la nouvelle garde de la pop francophone, billie ouvre son spectre musical grâce à sa voix cristalline et une liberté frondeuse.
C’est avec la même énergie et aucune concession qu’elle livrera son show au Fifty Lab,
Vendredi 14 novembre
Ino Casablanca
Difficile de parler de la scène émergente sans mentionner Ino Casablanca, véritable phénomène de cette fin d’année 2025. Avec deux projets salués : son EP TAMARA sorti en début d’année et EXTASIA sorti le 10 octobre, il s’impose comme l’un des rookies les plus excitants du moment.
Artiste aux multiples casquettes (rappeur, chanteur, compositeur), il mêle ses racines marocaines à un vécu espagnol et français pour créer un son résolument hybride : rythmes nord-africains, flamenco, trap, électro et textures acoustiques se croisent avec une élégance rare.
Sa voix, parfois nonchalante, parfois posée, parfois chantée, fait vibrer ce mélange d’âme et de fête, où l’énergie s’allie à la réflexion. Ino ne cherche pas à s’enfermer dans un genre : il préfère célébrer les différences plutôt que de les confronter. Tel un pont musical, il relie les cultures, mixe les énergies et invite à un voyage collectif.
En somme : si vous voulez voir « l’un des rookies de l’année », celui qui pose déjà les bases de la musique de demain, rendez-vous le vendredi 14 novembre.
Liv Del Estal
Quand on parle de la jeune scène pop française, impossible de ne pas citer Liv Del Estal. Franco-argentine née à Paris en 1996, elle grandit dans un univers artistique, fille de l’acteur Stéphane Freiss et d’une mère argentine, et fait très vite de sa voix le point de départ d’un voyage aussi personnel qu’audacieux.
Même si son dernier projet remonte à 2022, Liv n’a jamais vraiment ralenti. Ces dernières années, elle enchaîne les singles et micro-projets de trois, quatre, parfois cinq titres, explorant sans complexe de nouveaux terrains sonores. Partie d’une pop feutrée, elle s’est peu à peu aventurée vers une hyperpop plus tranchée, flirtant parfois avec une électro fine et parfaitement maîtrisée.
Ajoutez à ça une voix franche, étonnamment douce et singulière, et vous obtenez le combo idéal pour clôturer le festival comme il se doit, entre intensité, élégance et liberté.
Pour en savoir plus sur le festival, c’est par ici.