La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont fait vibrer ses yeux et ses oreilles. Sans plus attendre, la seconde partie de notre 232ème sélection.
Ottis Cœur – Jamais Je Ne Viens
Un petit cadeau d’adieu pour atténuer notre tristesse.
Ottis Cœur c’était Camille et Margaux, autrices de deux EPs géniaux et d’une séries de concerts électriques et intenses. Au printemps dernier, elles ont annoncé la fin du projet, chacune s’envolant vers des projets solos qu’on apprécie aussi beaucoup.
Mais il fallait tout de même marquer le coup, Ottis Cœur revient donc cette semaine avec un clip pour le titre qui symbolise selon nous le mieux leur musique : Jamais Je Ne Viens.
Une énergie explosive au service d’un sujet sérieux mais traité avec ce qu’il faut de légèreté et d’humour pour le rendre encore plus impactant. Avec Jamais Je Ne Viens, Ottis Cœur s’attaque au désir féminin, ou plutôt à celui que certains (coucou les garçons) ont du mal à prendre en compte et à réaliser, préférant égoïstement se concentrer sur eux mêmes plutôt que d’envisager une relation qui évolue autour du partage.
Grâce à l’imaginaire sans fin de Margaux Jaudinaud, cette histoire se transforme en quête à la fois absurde et évocatrice. Dans son clip animé, on suit les deux filles d’Ottis Cœur à la recherche du grand lapin blanc (comprendra qui pourra, c’est à dire tout le monde) porté disparu depuis de nombreuses lunes.
S’en suit une aventure dans une fête foraine où l’on rencontre des personnes importantes de l’histoire d’Ottis Cœur mais aussi un monsieur en marcel qui, malgré ses gros bras et son allure virile, est bien incapable de tirer dans le mille (comprendra qui pourra, c’est à dire tout le monde) ainsi que le fameux lapin qui continue de leur échapper.
Une poursuite délirante se lance alors que le Lapin se transforme en une sorte de Godzilla à poils blancs, bien décidé à amener Camille et Margaux vers des cimes jamais atteintes.
On le redit, Ottis Cœur nous manquera beaucoup, mais ce clip nous met du baume au cœur cette semaine.
Yvnnis – PAULETA
Le portugais Pedro Miguel Pauleta a marqué le football français de son efficacité. Un adjectif qui pourrait aussi coller au rappeur Yvnnis qui rend hommage à l’attaquant du PSG dans son nouveau titre.
Ce dernier signe également une nouvelle réalisation de Léa Esmaili avec qui le jeune artiste avait déjà pu travailler, définissant un peu plus son univers visuel.
Au travers de ce clip, Yvnnis se met dans la peau d’un footballeur courtisé par les médias. Avec la même arrogance que celle balisant son récit, il ne semble pas prêter attention à ces micros tendus dans sa direction.
S’amusant avec les codes visuels, le clip est aussi riche que la palette musicale de son protagoniste. Entre finesse et percussion, ce nouveau single s’avère être aussi redoutable que les changements de rythme de l’attaquant portugais. La rentrée sportive de Yvnnis donne l’impression que sa fin d’année sera bien remplie.
Martin Luminet – Après
Quelle serait une sélection des clips de la semaine sans la dernière sortie de Martin Luminet ? Les larmes cesseront-elles un jour de couler ? Après questionne les vertiges de l’amour – salutations Monsieur Alain Bashung ! -. Le réalisateur Nicolas Garrier-Giraudeau partage des bouts de sa propre vie amoureuse pour illustrer les mots de son ami. Juxtaposition de moments doux, tendres et d’une profonde sincérité. En même temps, quand l’amour est là, pourquoi chercher à jouer, interpréter ? Les instants saisis au vol sont authentiques.
Et toute la magie de cette chanson qui fait partie des petites nouvelles de la ré-édition Après deuil(s), on peine à l’expliquer habilement. Elle vibre en nous. Elle murmure à l’âme et fait défiler les souvenirs en tout genre. Ces derniers ne sont-ils pas des fragments de temps présent à un moment donné ? Voilà que l’on part en philosophie poétique, les amis.
A chaque nouvelle sortie de Martin Luminet – chanson ou clip entendons nous bien -, le cœur s’emballe, les émotions chahutent et les larmes finissent par couler. Elles ne sont pas nécessairement associées à celles de la tristesse, elles sont profondes parce qu’elles viennent du fond du cœur qui centralise toutes nos émotions. Après n’a fait qu’amplifier tous ces éléments. On ne te remercie sincèrement pas, Martin.
Jake Bugg – I wrote the Book
Avant la sortie de son prochain album A Modern Day Distraction le 4 octobre, Jake Bugg a dévoilé le nouveau single I Wrote The Book. Une chanson qui reflète l’essence brute et authentique du style folk-rock de l’artiste britannique. Jake Bugg, connu pour son approche musicale à la fois minimaliste et percutante, combine dans cette chanson des éléments de rock, folk et blues. I Wrote The Book parle d’indépendance, de contrôle, et peut-être de désillusion avec certaines attentes de la vie ou des relations. Elle parle aussi des leçons apprises, des expériences de la vie, et de la manière dont ces expériences façonnent l’individu.
Le ton légèrement désabusé reflète une maturité nouvelle dans son écriture, comme s’il regardait en arrière avec un regard critique, mais sans amertume. Comparé à ses premiers albums, où il chantait la jeunesse, l’amour et la rébellion, cette chanson montre une perspective plus mûre et réfléchie. En somme, I Wrote The Book est une chanson qui illustre la capacité de Jake Bugg à combiner des sonorités classiques avec des thèmes personnels et introspectifs, tout en conservant l’authenticité brute qui le caractérise depuis le début de sa carrière.
Le Clip est réalisé par Rachael Halaburda pendant la tournée. Jake a déclaré à propos de la vidéo : « Nous avons filmé cela dans l’ouest de l’Irlande, dans un pub incroyable, lors d’un jour de repos entre deux concerts. Nous avons invité les habitants à se joindre à nous pour boire un verre et chanter ensemble. C’était un super moment ! »
Nous Etions Une Armée – Rendez-vous
A l’approche de la sortie de leur EP intitulé Depuis toujours, j’ai l’impression que ma vie est sur le point de commencer le 25 octobre prochain, le duo Nous Etions Une Armée nous fait patienter avec un Rendez-vous les pieds « gaugés », en bord d’océan. S’il inspire à la paisibilité, rien n’en est moins sûr. Bien que Léo Nivot et Rémi Le Taillandier soient posés sur les rochers, les pulsations se font plus rapides comme celles d’un cœur, nécessaires.
Nous Etions Une Armée livre ici un Rendez-vous qui fleure bon la désillusion. Léo ne hurle pas comme à sa presque habitude, il est tranquille. Comme apaisé mais à contre cœur, il déclare qu’il l’oubliera. De qui parle-t-il ? Un amour perdu ? Un parent ? Une amitié déçue ? Nul ne le saura vraiment mais la phrase résonne, hante : « Je t’oublierai. »
Amoureux d’une forme de romantisme noir, le rendez-vous se renouvelle le 19 novembre au Point Ephémère pour célébrer l’arrivée de Depuis toujours, j’ai l’impression que ma vie est sur le point de commencer.
Brodie Sessions : Adrianne Lenker
Brodie Sessions nous offrent la douceur dont nous avions besoin alors que l’automne est officiellement parmi nous. Cette douceur, elle nous parvient du salon d’une maison près de Copenhague, plongé dans une lumière chaude et tamisée. Au mur, des étagères jonchées de livres, de tableaux, d’objets aux formes organiques sur lesquels on voudrait s’attarder. Sur scène, Adrianne Lenker, légende Folk des temps modernes, présente quatre titres de son dernier album solo, Bright Future, sorti en mars. Assis sur le sol ou perchés au premier étage de cette habitation à l’architecture unique, les spectateurs écoutent religieusement. C’est ainsi que se définissent les Brodie Sessions : une rencontre entre un artiste, un public et un lieu.
Accompagnée de sa guitare et du pianiste et chanteur Nick Hakim, elle entame Vampire Empire. Ce premier morceau, sorti d’abord dans une version plus rock avec son groupe Big Thief, parle d’identifier ses comportements toxiques envers soi-même et d’y mettre fin, afin de pouvoir donner et recevoir de l’amour.
Sadness as a gift est une chanson douce-amère sur le lâcher-prise. Sur ce qu’on emporte après une rupture, et qu’on peut garder comme un trésor, en acceptant la tristesse qui y est associée. « You could hear the music inside my mind / And you showed me a place / I’ll find even when I’m old ».
Dans Donut Seam, Lenker se raccroche à la beauté qui nous reste sur une planète qui se meurt. Elle y fait le lien entre une forme de deuil climatique et la fin annoncée d’une relation amoureuse. « Don’t it seem like a good time for swimming / Before all the water disappears? » / « Don’t it seem like a good time for kissing? / One more kiss, one more kiss to last the years ».
No machine, qui clôt le set, est une ode à l’amour, à la nature et à la liberté.
La voix de velours de Nick Hakim se mêle par moments à celle, cristalline, d’Adrianne Lenker. Ensemble, ils créent un moment suspendu et intime, capturé dans toute sa délicatesse par la caméra analogique des Brodie Sessions.
Justice – Neverender (Starring Tame Impala)
Alors qu’on pourrait penser qu’ils ont cessé de nous surprendre, Xavier de Rosnay et Gaspard Augé trouvent toujours un moyen de nous impressionner à nouveau. Clairement inspiré par l’opening de l’anime Dirty Pair: Project Eden, au point de presque ressembler à un hommage pur, plusieurs artistes talentueux se sont réunis pour donner vie au désormais culte Neverender, le titre qui ouvre l’album Hyperdrama.
À l’occasion de la sortie d’un EP ce vendredi, comprenant trois versions et deux remix de Neverender, il a été décidé d’accompagner ce morceau d’un clip puissant et percutant. C’est une véritable renaissance pour ce titre, alors qu’il n’a que cinq mois. Il n’y a finalement pas grand-chose à dire, si ce n’est que c’est un clip à vivre et à admirer plus qu’à raconter. Bien que cela puisse sembler facile à dire, il s’agit en réalité d’une expérience visuelle qui ne peut être traduite par des mots ne pouvant pas être à la hauteur du rendu fourni. Intergénérationnel, il met parfaitement en lumière une chanson qui n’avait déjà plus rien à prouver.
On ne peut que se réjouir pour celles et ceux qui découvriront le clip pour la première fois et ressentiront cette émotion intense. Nous saluons tous les artistes mentionnés dans le générique, ces talents qui nous ont fait vibrer tout au long de ce voyage visuel et musical.
OJOS – LLORONA
Étrangement, il suffit qu’Élodie troque son tee-shirt de Nirvana contre un plus trash, s’en remettant à l’iconographie d’Iron Maiden, pour que cela dégénère. Les compositions d’Ojos s’inscrivent alors dans une lignée néo-pop-punk où rien ne compte plus que le désordre qu’elles déclenchent. S’inspirant d’une légende sud-américaine, le spectre de Llorona revient hanter ceux dont elle croise, de nouveau, le chemin. On peut y déceler (on songe également aux Sorcières de Mona Cholet) une lutte féministe contre une vision patriarcale de la société qui n’aurait jamais dû exister. Une incantation faite à Llorona qui, pour être libératrice, doit prendre la forme d’un exutoire.
Paroles crues, dissonances saturées, rythmes chamboulés portés par les images univoques du clip réalisé par Nicolas Garrier. Laissez-vous aller en suivant Ojos dans leur lâcher-prise fantasque. Si aucun animal n’a été maltraité au cours du tournage, on ne peut pas en dire autant du mannequin. Il a pris cher. Un conseil, n’arrivez pas en concert les traits trop figés, certains risqueraient de vous confondre mal à propos. Venez tout sourire ! Ils seront au Trabendo le 5 février 2025 !
Hippocampe Fou – RESPIRE feat. Anaïs
Nouvel extrait de son prochain album qui ne devrait plus trop tarder, Respire est un hymne à la résilience. Notre capacité à nous reconstruire – toujours – et ce, malgré les épreuves que l’on a pu affronter. « On s’construit sur des vestiges / À l’affût d’une éclaircie / On est seul, mais on respire ». Le rythme laisse aux paroles le temps de nous atteindre. Une retenue empreinte d’une nonchalance devenue sagesse.
Une qualité affermie par son statut de Demi-Vieux dont il s’est auto gratifié dans le premier titre paru ? Possible. Hippocampe Fou continue à évoluer sans renier ses sons passés. Multiple, imaginatif et avec la pointe de burlesque qu’on aime. Pour ce titre, Respire, Hippocampe Fou a fait appel à Anaïs – non pas celle qui dégouline d’amour (même si le combo aurait pu être intéressant) – sa petite sœur dont la voix vit en symbiose avec la chanson.
Pour illustrer la chanson, Chilly Charly a dessiné et animé un monde fait d’aplats noirs et blancs imaginé par Laurent Mizrahi. Métamorphoses et mises en abîme se succèdent pour apprendre à « laisser passer l’orage, c’est vital ».
Frànçois & The Atlas Mountains – Adorer feat. Thomas de Pourquery
Une première chanson pour teaser un prochain album à paraître début 2025 non plus sur Domino Records comme les précédents, mais chez Infiné, l’incontournable et éclectique label français. On retrouve un Frànçois & The Atlas Mountains lyrique, tendance Les Plus Beaux, qui cherche à célébrer le « moment présent » comme il doit l’être, sans artifice. Un titre feel good auquel s’associe Thomas de Pourquery en apportant à la pop solaire de Frànçois & The Atlas Mountains avec ses teintes jazzy une profondeur sonore infinie.
« Rebranchement sur le moment présent ». Marco Dos Santos, collaborateur imparable de la team Infiné, a souhaité, pour illustrer Adorer, plonger les protagonistes dans l’élément qui insuffle la vie. L’eau, dont les gouttes – aussi modestes soient-elles – deviennent la vague puissante. Comme l’adoration des instants présents, insignifiants d’apparence, permettent de s’évader vers un plaisir de vivre.
Le clip ne montre qu’un extrait de la chanson, 1’’30 sur 3’’. N’hésitez pas à aller l’écouter dans son entièreté sur les sites de streaming, elle prend alors complètement son essor.
En attendant de découvrir son prochain album, vous pourrez retrouver François & The Atlas Mountains en concert à la Cité de la Musique de Philharmonie de Paris pour les 10 ans de Piano Ombre, entouré de ses musiciens aussi emblématiques que talentueux, Petit Fantôme, Amaury Ranger, Jaune et Gerard Black. Ce sera le 13 novembre 2024 et nous avons déjà réservé nos places !
P’tit Belliveau – Gros Truck
Tu pensais te retrouver avec un son doux et classique de country ? C’est sans connaître P’tit Belliveau aka Jonah Guimond ! Dans son nouveau clip Gros Truck, sorti le 18 septembre 2024, hommage à son « gros truck, jacké comme le fuck », il ne s’agit pas de jouer du banjo du début à la fin dans un paysage bucolique, mais plutôt de finir sur des explosions, des canettes de bière et du nü-metal à la Limp Bizkit.
Extrait de son troisième album P’tit Belliveau (4 mars 2024 – Bonsound), et après ses premiers extraits Comfly et P’t’être qu’il a du tequila dans la brain (tu commences à voir le personnage) Gros Truck est l’une des pièces les plus fascinantes et wtf de l’album de l’artiste acadien, sans oublier The Frog Swamp.
Noor – H24
Le morceau H24 de Noor est le premier single extrait de son ep Les Histoires tristes me collent au corps.
Non seulement la réalisation floue et incolore nous touche en plein cœur, mais lorsque l’on sait que le clip est filmé et réalisé par l’artiste elle-même, on sort les mouchoirs avant même de lancer le visionnage.
On démarre sur des gros plans : des yeux tristes, des lèvres chantantes, des cheveux tombants à demi coiffés.
Puis on devine des sourcils crispés de chagrin, une main qui tente de le cacher puis d’effacer la douleur qui perle sur les joues.
Les regards caméra nous transpercent et l’on peut aisément ressentir toute l’empathie du monde pour le personnage au cœur brisé que nous avons tous, malheureusement, déjà incarné.
SOLAK – Different Timing
Doucement, mais sûrement. C’est souvent ainsi que les choses se déroulent dans la vie. Avoir de la patience et une détermination sincère, comme cette tortue qui poursuit inlassablement son but.
Cette semaine, SOLAK nous propose un doux morceau, comme il sait si bien le faire, un véritable cadeau plantant une petite graine dans notre esprit. Cette graine, justement, nous apporte une réflexion concernant nos relations amoureuses. Notre moitié, avec qui nous avançons dans la même direction mais en regardant parfois ailleurs, et surtout en ne marchant pas au même rythme.
Dans ce titre, le musicien souligne l’importance de se synchroniser avec l’autre. Inspiré par la naissance de son fils, ce morceau intime nous rappelle que même dans les moments joyeux, des tensions peuvent surgir. Il nous invite à réfléchir à notre façon de communiquer, à être à l’écoute des besoins de notre partenaire, tout en restant fermes face aux désaccords.
En attendant son album Atlas, prévu pour le 15 novembre prochain, profitons de passer un instant délicat et accueillant grâce aux harmonies de Different Timing et, par la même occasion, d’admirer cette petite tortue bien trop adorable !
Françoiz Breut- Dancing frénétique
L’artiste belge d’adoption poursuit son exploration forestière et musicale en collaborant, de nouveau, avec le réalisateur Simon Vanrie pour son dernier Dancing frénétique. Tourné en plein bois, et extrait de son dernier album Vif !, ce morceau hyper-dansant et électrique joue des rythmes en « tique ».
Des sonorités qui nous font donner des coups de langue comme des coups de hanches. Dancing frénétique appelle l’auditeur à désarticuler son corps : « Les hanches se frôlent, s’unissent / Nos os craquent et bruissent / Tout devient frénétique /Absolue sur la piste ». Françoiz Breut nous propose un carpe diem joyeux, moderne et pop qui nous invite à danser « avant que l’on ne s’éclipse ».
Solann – Marcher droit
L’artiste affirme ses inspirations graphiques et artistiques avec ce clip tourné dans une église. Brodé de romantisme, d’inspiration gothique et de teintes froides venant embrasser des touches rougeâtres, il nous transporte dans l’univers bien dessiné de cette sorcière réconfortante. Solann s’affirme aussi au travers de paroles prononcées comme une prière à elle-même. Elle se promet de « marcher droit ».
Alors pour évoquer cette promesse intérieure, la réalisatrice Laura Chochon invoque la danseuse Adèle Belem, dont la ressemblance avec la chanteuse sème le doute. Solann, qui pourtant témoigne de sa peur de vieillir, se confie autrement : « Pour la petite que j’étais un jour / Qui aimerait bien se voir vieille / Je veux marcher droit. »
La chanteuse évoque son enfance, ses souvenirs de la cité phocéenne et va jusqu’à sampler l’adage de son grand-père. Un mélange des genres entre sonorités cinématographiques, électroniques et la voix quasi-mythique de Solann dont l’auto-tune ponctuel très prononcé nous perd parfois. Marcher droit est la promesse d’un premier album qui s’annonce déjà prometteur.
HEDENA – I F*EL
HEDENA dévoilera prochainement son mini-album, I FEEL. À cette occasion, le duo continue de teaser son arrivée et nous offre cette semaine une vidéo pour accompagner le morceau qui donne son titre à leur première œuvre.
Dans l’univers d’HEDENA, la vidéo tient toujours une importance particulière, permettant à la musique de trouver une imagerie différente, de développer les thématiques propres au morceau tout en laissant place à l’imaginaire.
I FEEL, porte pour nous bien son nom. Entre mélopées électroniques, apparitions acoustiques et le chant presque chamanique de Marco, le morceau nous invite à ressentir les choses, à explorer les sentiments et à les faire vivre de manière physique, par le corps et par la voix. Le morceau, enetêtant et évolutif, nous donne l’envie d’avancer et de se libérer.
Sous la caméra d’Art Sh*elte r, il devient aussi cette grande aventure de libération et d’acceptation de soi.
On suit ainsi un garçon dans son quotidien et sa solitude qui semble trouver un échappatoire à son quotidien dans l’exploration de l’art, que ce soit la danse, le chant ou la création la plus pure.
On le regarde évoluer, grandir et changer au fur et à mesure de la vidéo jusqu’à muter complètement pour devenir enfin ce qu’il a toujours eu envie d’être.
Beau et touchant, le clip et le morceau ouvrent la voix à l’arriver du mini-album d’HEDENA le 25 octobre prochain.