LES CLIPS DE LA SEMAINE #54

La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont à la fois fait vibrer ses yeux et trembler ses oreilles. Embarquez avec nous pour l’épisode 54.

NTO – Lac de Soi (Cercle Stories)

On connait les lives de Cercle dans des lieux magistraux, mais c’est aujourd’hui pour nous proposer un nouveau format, Cercle Stories, qu’ils ont invité NTO, pour nous proposer son morceau Lac de Soi, et l’interpréter sur un lac, tout simplement. C’est dans les montagnes suisses que Cercle nous a donné rendez-vous, entre des plans de drone qui nous donnent l’impression de voler entre les crêtes et les sommets des montagnes et les gros plans sur NTO qui est en train de nous délivrer une performance hypnotique sur ce lac, perché à 2247 mètres d’altitude. La force de cette vidéo c’est sans aucun doute la lumière qui émane de chacun des plans, cette lumière qui perce les nuages et nous offre un décor magistral au son toujours plus enivrant de l’artiste. C’est un plaisir auditif comme visuel, et Cercle encore une fois aura su nous surprendre avec ce format, Lac de Soi est une histoire que l’on nous raconte, à la croisée des songes et de la réalité, car oui, jouer sur un lac à plus de 2000 mètres c’est bien réel.

BOLIVARD – MÉLANCOLIE

https://www.youtube.com/watch?v=nnS-4Br0rfA&feature=youtu.be&fbclid=IwAR2sPK3MvE37HD1CWxi7kqKsW9JQsNcXiYhyCBTaXwUZ8EsfckWazrmAV4w

Si Bolivard a réussi à se faire une bonne place parmi les habitués de la face B, c’est tout d’abord parce qu’on adore sa musique. C’est aussi en partie parce qu’on partage une même ligne de conduite avec l’artiste en noir et blanc : Si le monde est désespérant, on peut le souligner mais rien ne nous empêche d’en rire. Une nouvelle fois, le garçon fait mouche en mettant en images, en compagnie de Bastien Bouzanquet, son titre Mélancolie. Si le morceau est l’un des plus « sombre de son Dr Bolivard, il nous amène visuellement avec lui dans une sortie de carte postale au temps du covid. Un clip délirant, qui suit la pépite de Cookie Records en mode Droopy. Si l’ambiance aurait pu être plombante, il décide de tourner le tout à la dérision. Entre un toilette qui devient un instrument de percussion, une journée à la plage où s’enchaine les catastrophes et une fête foraine sans âme ponctuée par une pomme d’amour immangeable … Bolivard traine son spleen désorienté partout avec lui et nous fait beaucoup rire. Sans doute le meilleur anti-dépresseur de la semaine et clairement, on en avait vraiment besoin !

PEREZ – Ticket

Autre artiste français à l’univers unique et qu’on apprécie beaucoup, PEREZ revient cette semaine avec un mini-film pour son titre Ticket. Issu de son album SUREX, paru au début de l’année, le morceau joue sur la poésie surréaliste de PEREZ, un monde à la fois étrange et accueillant qui joue sur une fuite en avant de la réalité tout en cherchant à se rattacher grandement à l’existence. Un morceau qui pourrait clairement parler de suicide et qui sous la caméra de Pauline Caranton devient une sorte de bande sonore de la solitude adolescente. On suit ainsi une jeune fille, seul personnage clairement défini du clip, navigant dans un monde où la vie semble avoir disparu. Une ambiance clairement inquiétante, proche du malaise par moment, se diffuse, entre la danse et cette transformation en représentation fantomatique. Le clip se termine sur une porte ouverte, une invitation à une fête, réelle ou pas on ne le sait pas trop. Comme toujours dans les clips de PEREZ, le mystère plane et le réel et le rêve se mélangent pour notre plus grand plaisir.

Hugo Barriol – Hey Love

Cette semaine aura aussi marqué le retour de Hugo Barriol qui, avec Hey Love, nous présente le troisième extrait de son nouvel EP prévu pour novembre.
Comme toujours, c’est paré d’une certaine classe et d’une sincérité sans faille que l’ancien chanteur du métro parisien nous emmène dans son univers. L’amour est toujours présent sur les cordes de sa guitare, mais ici il nous parle de ces moments incertains, quand on sent que la relation avec l’être aimé perd de son souffle et qu’on aimerait retrouver la force et la lumière des premiers instants. Au milieu de cette folk intime apparait par touche des moments plus intenses ou les chœurs emportent avec eux tous les sentiments du titre comme les vagues de la mer emporte les traces des pas des protagonistes du clip. Une vidéo qui malgré le ciel gris, se veut forcément lumineuse, traduisant en elle ces instants que l’on voudrait infini, comme une nuée de souvenirs qu’on souhaiterait figer à tout jamais.

P.R2B – Des Rêves (session Blogothèque)

Un peu plus d’un mois après avoir sorti le clip de “Des Rêves”, P.R2B, qui faisait partie cette année de la sélection des Inouïs du Printemps de Bourges, sort une session live de ce titre ! Une session live, filmée et réalisée par La Blogothèque, boîte de production habituée des sessions live et des take away shows, particulièrement bien léchées. Et ce n’est pas la première fois que P.R2B collabore avec eux, bien plus tôt dans l’année, elle avait tourné une session live de “Océan forever”, l’un des premiers titres qu’elle avait sorti sur la plateforme La Souterraine, pour celles et ceux qui la suivent depuis ses débuts. Si le clip de “Des Rêves” était peuplé de fragments de scènes en noir et blanc, incohérentes, évoquant les histoires burlesques que l’on peut former dans nos rêves, et les souvenirs fragmentés qu’on en garde au petit matin, cette fois-ci la session live de la Blogothèque est en couleur, on y retrouve P.R2B seule, dans un bâtiment énigmatique, qui peut faire penser à l’intérieur d’un collège ou d’un lycée vide, la caméra la suit très près, tandis qu’elle entame sa chanson avec hargne. P.R2B commence sa chanson comme on monte sur un ring, avec hargne, elle a parfois une attitude de boxeuse dans sa manière de sortir les mots, très frontale, et de fixer la caméra. Mais la chanson comporte aussi des moments beaucoup plus lents et lancinants, ce qui donne une forme de schizophrénie, mais complètement captivante. On vous met au défi de parvenir à détourner les yeux une seule fois ! Après avoir sorti successivement plusieurs singles, P.R2B sort enfin son premier long format cette année, un EP, titré Des Rêves lui aussi, et sorti le 11 septembre dernier.

Cabane ft. Kate Stables & The Fantasy Orchestra | A Take Away Show

Décidément, La Blogothèque nous gâte cette semaine. Et surtout nous permet de dire à nouveau tout le bien que l’on pense d’un article qui aura marqué notre année 2020 : Cabane. Derrière se nom il y a un homme, Thomas Jean Henri et surtout un projet, un album incroyable : Grande est la maison. Je vais trahir un peu le concept des clips de la semaine et reprendre l’écriture à la première personne car cet album revêt une forme assez personnelle. Il a été un refuge pendant la période du confinement, et il l’est encore aujourd’hui. C’est une sorte d’alcove sonore dans laquelle je prends plaisir à me baigner quand la vie extérieure devient trop dure et parfois insupportable. C’est aussi une musique baignée par la force du collectif, par l’envie du vivre ensemble, une musique baignée par l’espoir et la lumière. Et ça, la blogothèque l’a bien compris. En emmenant cette musique, sans doute mélancolique, vers le soleil, la nature et la force de ce groupe d’humains, puisq’ici Cabane est accompagné de Kate Stables mais aussi de la géniale Fantasy Orchestra, toute l’essence de cette musique est capturée. En deux morceaux, Take Me Home Pt.2 & Sangokaku, le monde semble s’arrêter et les émotions jaillir de toutes parts. Grande et la maison, belle est la musique et ce refuge continue de me faire à la fois sourire et pleurer et secrètement j’espère que cette session ouvrir la musique de Cabane au plus grand monde. (Charles)

Aloïse Sauvage – Si on s’aime

Cinq mois après le clip confiné mais sublimement réalisé sur les toits de la maison où elle était retranchée (“Méga Down”), Aloïse Sauvage est de retour avec un tout nouveau clip. C’est le titre “Si on s’aime”, que la chanteuse-circassienne a décidé de mettre en valeur cette fois-ci, un titre éminemment amoureux, mis en scène dans un clip à l’esthétique chic et aux couleurs pastels et mordorées qui rappellent tout des comptes lifestyle sur Instagram. Esseulée dans son appartement, Aloïse patiente, entourée d’une ribambelle de petits chatons, que son âme sœur décroche enfin le téléphone. Bien loin d’être une chanson mélancolique, sur l’attente du retour de l’être aimé, Aloïse rappelle son amour à bord avec beaucoup de naturel, et c’est beaucoup plus convainquant qu’une énième chanson de chagrin d’amour pleurnicharde. « Si on s’aime, oh oh, notre vie va être belle, oh oh, aller viens je t’emmène, oh oh, t’auras plus de problème, oh oh Le bonheur à l’extrême, oh oh… ». Rempli de toute cette ribambelle de petits chats, le clip est gonflée de mignonnerie, pourtant il est bien plus qu’il ne semble l’être. Sensuel, le clip de “Si on s’aime”, ne manque pas d’allusions au sexe féminin, des culottes trempées sèchent dehors, Aloïse joue de ses doigts, les petits chats passent leurs temps à lécher leurs petites gamelles de lait. Le clip est signé Elisa Baudouin, à qui on doit le clip “Nino ou Rose” de Janie et celui de “Mon Ame sera vraiment belle pour toi” de Terrenoire, sortis tous les deux cet été. Rappelons également que “Si on s’aime” est extrait du 1er album d’Aloïse Sauvage, Dévorantes, est sorti en février dernier.

https://www.youtube.com/watch?v=svn5APgdN-c

Gus Englehorn – Collarbone 

Gus Englehorn décrit son nouveau clip Collarbonecomme le « portrait d’un intimidateur ». Collarbone (« clavicule ») raconte l’histoire d’un homme qui, suite à une agression, ne peut s’empêcher de penser à son ravisseur. Gus, dans le rôle de la victime, se présente le bras en écharpe, l’oeil au beurre noir et le nez saignant entre deux gémissements et des paroles répétées, ayant l’air blessé physiquement et psychologiquement. Une guitare légèrement dissonante enveloppe la voix du jeune auteur-compositeur québécois pour n’en conserver que la pure fragilité. C’est frais, innocent et spontané.
Collaborne est tiré de son tout premier album Death & Transfiguration, disponible depuis le 24 janvier 2020 .

Tsew The Kid – Plus d’amour à te donner

Une voix au service d’une plume bien affûtée, voilà qui résume dans les grandes lignes le talent du jeune Tsew The Kid. Des caractéristiques exacerbés sur son dernier titre « Plus d’amour à te donner », qui est accompagné d’un clip. Dans ce dernier, où le retrouve dans une baignoire, un casque de réalité virtuelle fixé sur les yeux. C’est à travers celui-ci que l’artiste se remémore une relation amoureuse passée. Des plans de love s’entrecroisent avec les inquiétudes et les remords du présent. L’artiste semble perdu dans ses sentiments, ce qui se traduira même par un accès de violence. Il n’a plus d’amour à offrir à celle qu’il aime et cela parait comme un échec pour Tsew. Un échec qu’il essaye de rattraper tant bien que mal dans un monde malheureusement pour lui, virtuel. 

Younès – Bientôt à la mode

Un égo trip bien dosé allier à une plume efficace et tranchante composent le dernier morceau de Younès. Le clip est aussi énergétique que l’instrumentale de Don Carlito. Il a pour théâtre, une soirée parisienne, à laquelle l’artiste fait office non pas de participants mais il s’occupe du vestiaire. L’occasion pour lui de cracher à la figure de chacun des participants ce qu’il pense de la, souvent catégorisée, bourgeoisie parisienne et ses à priori sur une culture qu’il ne connaisse pas mais s’amuse souvent à singer. Le serpent se mord un peu la queue, car en faisant cela, il anime lui même les clichés. Mais le ton étant plus à l’ironie qu’autre chose, ça passe mieux. La fin du clip laisse présager une suite, le rappeur lance ici le début d’une nouvelle sous fond scénaristique, à suivre donc.  

Katel Feat. Bonbon Vodou – Je t’aime déjà

On pourra jouer le jeu en disant que vous aimeriez déjà Je t’aime déjà mais il y a tant d’autres raisons d’aimer le nouveau titre de Katel. Ce qui frappe à la première écoute est l’atmosphère quasi-mystique que crée l’artiste. Il y a des choeurs qui résonnent et des sons lumineux, incandescent, rappelant presque des sonorités d’Orient ou de Perse. Pourtant, ce n’est pas l’arabe ou le farsi qui se noue au texte en Français mais le Créole que chante Oriane Lacaille (“‘Kan mi em mi em Kan mi em mi sant Kan mi pleur mi pleur Kan mi pleur mi sant » : « Quand j’aime, j’aime Quand j’aime, je chante Quand je pleure, je pleure Quand je pleure, je chante ») ainsi que la percussion réunionnaise dont elle joue accompagnée par JereM et formant à eux deux le duo BonbonVodou. Pour revenir aux paroles, il est question d’un amour passé : “Je viens de vivre amour trop plein Celui dont il ne reste rien” comme d’amours pluriels. Évoquant la parole des anciens, les multiples amour : Mania, ou l’amour fou, maniaque, obsessionnel, Storge ou l’amour familial, Eros ou l’amour érotique, Pragma ou l’amour durable, Philia ou l’amour affectueux, amical, et Philautia ou l’amour de soi. Différents amour pour différentes personnes. Ce qui explique l’esthétique du clip où plusieurs personnages se succèdent. Ces dernier étant signés par Julie Gasnier ayant auparavant dessine pour le titre Il n’y a plus foule de Superbravo

This Is the Kit – Was Magician

This Is the Kit égraine petit à petit les morceaux qui composeront leur album à paraître prochainement, en sortant Was Magician, une chanson tendre et mystérieuse où la voix limpide et mélodique de Kate Stables se pose sur une instrumentation folk languissante. Les paroles y parlent de jeunesse et de magie… La musicienne basée à Parisécrit du morceau : “Souvent ce sont les enfants qui ont des pouvoirs sous-estimés. Ils ont une compréhension et une sagesse des choses que l’on pense au-dessus de leur capacités, ils sont souvent à des pas de géant devant les « adultes ». Les gens comme Greta Thunberg – les jeunes gens auxquelles nous avons emprunté la Terre et auxquels nous devons la rendre, et espérer qu’ils en prennent meilleur soin que nous. » Il y a quelque chose d’universel et de naturel au folk chaleureux de This Is the Kit, un sentiment de vérité et de sérénité ancré à la Terre. Et ce morceau n’est pas une exception. Was Magician est le troisième single tiré de Off Off On qui sortira le 23 octobre prochain sur Rough Trade.

C’est Karma – Pool Party

« Learn how to swim » scandent les paroles de Pool Party, le nouveau morceau de C’est Karma, talentueuse jeune musicienne originaire du Luxembourg. Mais ce n’est pas la peine d’aller à la plage si ce n’est pas pour nager : « Don’t go to the beach, If all you see is the shore” La Karma Catena explique pourquoi ce morceau est politique sur son blog : « Pool Party explore la métaphore d’un homme seul qui passe sa journée à la plage en regardant les femmes, il n’y va pas pour nager, il y va pour réaliser son fantasme. », « Et c’est de ça que parle la chanson, c’est sur les hommes que nous ne connaissons pas qui ont le pouvoir de nous faire sentir mal à l’aise. » Musicalement, Pool Party est une vague sur laquelle on se laisse porter, par la voix profonde et rauque de la chanteuse, touchante et intime. On pense à Hope Sandoval et Mazzy Star et les guitares 90’s poussent la comparaison un peu plus loin. C’est Karma a commencé la musique à 16 ans en jouant dans les rues de son pays natal, avant de lancer sa carrière et jouer (son troisième concert seulement) en première partie de Milky Chance. Une jeune musicienne à suivre !

SCRTCH – Sex Needs… (Live)

Un peu plus d’un an s’est écoulé depuis la sortie de leur premier EP Intro, et le duo Lillois de SCRTCH nous propose une version live un peu particulière de leur titre Sex Needs… puisqu’elle est en live, depuis une péniche stationnée du côté du quartier Euratechnologie. Du côté de la recette, on se prend de grandes claques de basse et de batterie pendant presque cinq minutes, en plus de pouvoir se régaler du paysage. En attendant de pouvoir retourner se faire exploser les tympans devant leurs shows, on peut au moins retrouver de leur explosivité, se replonger dans l’été et reprendre une dose de baston.

Koki Nakano – Faire le poirier

On vous avait parlé du nouvel album de Koki Nakano, Pre-Choreographed. Le pianiste du label Nø Format! présente un clip mettant à l’image le dernier titre de cet album, Faire le poirier. Grand partisan et défenseur du lien entre musique et danse, en lançant deux danseurs comme les deux facettes d’une même personnalités tant leur ressemblance est frappante. Les lieux visités sont magnifiques et permettent de s’envoler au rythme du piano et des effets sonores qui guident le tempo de la conclusion d’un magnifique album, dont on va profiter du week-end pour le ré-écouter avec un plaisir non dissimulé.

Alex Beaupain – Ektachrome

Le nouveau clip du cynique Alex Beaupain nous plonge dans des lieux sombres et intimes, totalement synchrones avec les paroles. Une mélodie mélancolique au piano, un univers métaphorique tant dans les paroles que dans les prises de vues. L’objectif du chanteur vise une part de lui en proie à la solitude, au froid glacial, à la monotonie monochrome. Mais la chanson n’en est pas pour le moins monotone. Alex Beaupain se confie, se montre cynique et en proie au spleen en société, ne se sent pas à sa place mais l’accepte dans sa voix suave et languissante d’amertume. C’est ça l’esthétique Ektachrome. C’est le suave dans l’immobilisme, le beau dans l’éphémère, la foule silencieuse…C’est tout simplement le beau dans l’univers d’Alex Beaupain.

Tentative – Chlamydia

L’instant WTF de la semaine est à mettre au crédit de Tentative et de son titre Chlamydia. En à peine plus de deux minutes, la jeune femme signée chez Kwaidan nous offre un shoot d’adrénaline à l’humour ravageur et à la puissance musicale qui nous explose la tête. Un titre tambour battant qui n’est pas sans nous rappeler les doux souvenirs de Sey Sushi. Ici, Charlie nous offre un poème, une lettre ouverte à une certaine maladie sexuellement transmissible. C’est aussi un hymne ravageur à une certaine forme de liberté, une ode à la vie en quelques sorte. Puissant, sensible et forcément très drôle, Chlamydia est un titre qui nous rentre dans tête et qu’on a envie de partager au plus grand monde. (Mais quand même, sortez couvert c’est plus sûr.)

Mariuus – Manteau Noir

La poésie permet souvent de faire passer des idées qu’on ne pourrait pas, qu’on oserait pas dire de manière franche et direct. C’est une manière de se cacher en pleine lumière, de se protéger sans doute aussi. Mariuus a choisi la poésie avec Manteau Noir. Une manière de traiter, de prendre de la hauteur d’une certaine manière, sur les idées sombres, les nuages qui viennent assombrir les pensées, qui nous ruinent un peu la vie au final. Manteau Noir c’est la dépression, c’est la mélancolie qui peut faire du bien au départ mais devient une arme à double tranchant. Avec ce titre, aux contours pops bien senti et au rythme tendre, Mariuus marque un territoire un peu sombre et hautement personnel. À l’opposé de ses idées, il s’offre un clip hautement coloré et animé pour amener à la vie ce Manteau Noir. Mais la aussi, la couleur ne fait pas tout et montre un monde qu’on ne connait pas vraiment, qu’on explore et dans lequel on finit à la fois par trouver des trésors qu’on pourrait finir par détruire si on n’y fait pas plus attention.

Fantomes – Sometimes

Ce nouveau clip du duo Fantômes nous plonge dans une session studio à leurs côtés. City At Night nous avait tenus en haleine jusqu’ici, et voici que le voile se lève sur le mystère du nouveau morceau de Fantômes.

Sometimes est un morceau aussi grunge que le prédisaient les deux comparses. Un véritable retour aux années 90, tout en nostalgie. Mais il faut l’avouer, ce son saturé, guitare et batterie… ça fait du bien au moral !

Une réussite pour le duo, qui s’introduit parfaitement dans le milieu du rock grunge.

Venus VNR – POP P*RN

Venus VNR se définissent eux-mêmes comme une étroite frontière entre Alain Bashung et Britney Spears, pour sa folie. Il faut dire que la sortie de leur nouveau titre ne fait que confirmer cette affirmation.

POP P*RN, le titre du morceau est déjà provoquant, peu étonnant compte-tenu de l’appétence pour la provocation et l’indiscrétion du groupe.

Vocabulaire cru et explicite, le mot « tabou » n’existe plus pour Venus VNR, qui aborde ici le sujet de la pornographie et les conséquences de sa consommation excessive. Le clip est différent du clip de Blonde, que le groupe avait révélé il n’y a pas longtemps. En totale cohésion avec le titre de la vidéo : ce clip est pop, acidulé, provoquant et psychédélique.

POP P*RN est un titre provoquant, mais loin d’être choquant, en adhésion totale avec le mantra de Venus VNR.