Alors que les Nuits Botanique ouvrent la saison des festivals estivaux en fanfare, ce lieu emblématique de Bruxelles dévoile sa nouvelle pépite automnal : les Nuits Weekender qui prend place du 01 au 03 novembre. Fidèle à la formule qui a fait son succès, l’événement propose une sélection d’artistes, alliant diversité de styles et découvertes musicales. Pour cette première édition, La Face B vous a préparé une sélection d’artistes à ne surtout pas rater.
“Un pont avec les Nuits Botanique”
La première édition des Nuits Weekender se tiendra le premier week-end de novembre. C’est un projet qui a rapidement pris forme dans l’esprit du complexe culturel bruxellois. “L’année dernière, entre octobre et novembre, nous avons constaté un nombre impressionnant de concerts,” déclare Olivier Vanhalst, programmateur de l’événement. “Nous avons organisé 102 concerts au Botanique pendant cette période, mais même avec ce record, il y avait encore beaucoup d’artistes en tournée sans salles disponibles, ni chez nous, ni ailleurs à Bruxelles. Donc il y avait une incroyable quantité de concerts en novembre, avec de nombreux artistes que nous adorions mais pour lesquels nous n’avions plus de créneaux. Malgré cela, on voyait que le public continuait à répondre présent.”
Le calendrier d’événements, très chargé à cette période, s’explique aussi par la position centrale de Bruxelles sur la scène européenne. Ce qui en fait un point de passage incontournable. “Notre choix a été motivé par notre emplacement géographique. Nous avons la chance d’être à Bruxelles, une ville bien connectée avec de nombreux partenaires européens. On ne se rend pas toujours compte que nous sommes à proximité d’Amsterdam, Berlin, Paris et Londres. De plus, nous avons choisi ces dates car elles coïncident avec d’autres festivals déjà établis, comme Pitchfork à Paris et Guess Who? à Utrecht, ainsi que de nombreux événements attractifs pour les artistes internationaux. Nous avons réalisé qu’il restait une opportunité à saisir avec un concept qui n’existait pas encore vraiment au Botanique.” C’est dans ce cadre que les festivaliers pourront se balader entre les salles du complexe culturel pour découvrir la richesse de sa programmation.
Ne vous y trompez pas, nouveauté ne signifie pas révolution. Ce nouvel événement ne va pas modifier l’essence même des Nuits Botanique, qui reste axé sur la découverte d’artistes émergents. “L’idée, c’est de programmer des artistes reconnus, mais aussi de nouvelles découvertes et des talents que nous suivons depuis un certain temps. On y trouve un mélange international, avec aussi des artistes belges qu’on adore. L’objectif est de rassembler différents publics, avec des projets qui eux-mêmes fusionnent plusieurs styles”. Parmi une programmation de plus de cinquante artistes, Olivier a eu du mal à choisir son favori : “Personnellement, je pense que Chanel Beads fait partie de mes albums préférés de l’année. C’est un groupe qui mélange plusieurs influences, avec une base d’indie rock et une boîte à rythmes électronique. C’est un mix de styles que j’adore et qui reflète bien l’esprit du festival.”
Pour en savoir plus sur les Nuits Weekender, c’est par ici.
Vendredi 01/11
Daudi Matsiko (Museum)
Avec The King of Misery, l’artiste anglo-ougandais Daudi Matsiko a su toucher le cœur du public grâce à sa voix douce et envoûtante, mais également grâce à des textes remplis d’intimité. Dans cet opus, il aborde avec sensibilité et introspection les thèmes de la dépression et de la bipolarité, tout en cherchant à percevoir l’espoir et la beauté au milieu de ces épreuves qui peuvent résonner chez beaucoup.
Daudi Matsiko fait partie de ces artistes qui n’ont besoin d’aucun artifice pour révéler leur vérité. Il suffit de sa voix délicate et de sa guitare pour nous transporter dans son univers. La pochette de son album en est le reflet parfait, capturant l’essence même de sa musique.
On découvre au travers de cette dernière, une personnalité simple, sincère et sensible, qui utilise la musique pour partager ses expériences, tout en conservant une lueur d’espoir face aux épreuves de la vie.
Il vous donne rendez-vous le vendredi 01/11 au Museum, où il vous transportera avec ses paroles, offrant un réconfort bienvenu à travers sa musique apaisante tout en abordant des expériences rarement discutées, mais universellement partagées.
Geordie Greep (Orangerie)
Geordie Greep est un nom à surveiller de près lors de cette première édition des Nuits Weekender. Co-fondateur de Black Midi, il a annoncé en juillet une pause à durée indéterminée pour le groupe de rock britannique. Il n’a cependant pas tardé à revenir sur le devant de la scène, dévoilant Holy, Holy, le single phare de son premier album solo The New Sound, prévu pour le 04 octobre.
Holy, Holy est la porte d’entrée idéale dans l’univers déjanté de Geordie Greep. Le Britannique maîtrise l’art de captiver son public sans jamais l’ennuyer, grâce à un mélange audacieux de jazz, rock, punk et pop, agrémenté de mélodies latines et porté par une énergie débordante découlant de sa voix charismatique. Construit entre le Brésil et Londres, The New Sound s’annonce déjà comme un album très attendu.
Le 01 novembre est donc à marquer d’une pierre blanche si vous souhaitez découvrir ce projet solo en live. Avec un répertoire qui mêle sonorités modernes et influences variées, cet artiste saura rassembler tous les amateur.ice.s de musique. Ne manquez pas l’occasion de découvrir son nouveau bébé et de profiter d’une expérience live qui promet d’être explosive !
Ebbb (Rotonde)
Entre la frénésie des kicks de la production de Lev Ceylan, les progressions rythmiques du batteur Scott MacDonald et la douceur onirique de la voix de Will Rowland, la musique d’Ebbb opère un juste milieu d’équilibriste rempli de charme.
Après avoir infusé dans l’underground londonien, il livre All At Once. Un premier projet porté par le prestigieux label Ninja Tune.
Remplie de contraste, la musique du groupe sillonne les genres et les incorpore par touches parfaitement dosées. Et ce, sans jamais perdre de vue son héritage anglo-saxon.
Cette prestation durant les Nuits Weekender sera une expérience entière qui vaut le coup d’oeil et d’oreille.
samedi 02/11
Crystal Murray (Orangerie)
Après avoir écumé les genres musicaux au travers de ces précédents projets, le dernier opus de Crystal Murray, semble affirmer la proposition de l’artiste. Dans un jus bien british, elle concilie la fantaisie de la pop et la brutalité du rock avec une aisance et une attitude définitivement rebelle. Fruit de son époque, elle continue à disséminer par-ci par-là des notes de soul, de jazz et de musiques électroniques. Faisant de ses diverses influences un juste mélange qu’elle incorpore dans une musique résolument moderne.
Sur scène, elle arrivera sans nulle doute à combler les attentes en livrant une performance aussi riche que sa musique. Ce qui sera à découvrir et à ne pas manquer ce samedi 02 novembre au sein de l’Orangerie.
Gen (Museum)
Si la musique rime souvent avec sincérité, c’est d’autant vrai quand on lance la discographie de Gen. Pur jus d’un rap francophone, le jeune artiste manie à merveille sa plume pour dépeindre ses émotions. Qu’elles soient positives (son amour pour Gennifer) ou négatives (ses angoisses) il n’éprouve aucun mal à les exprimer. C’est la combinaison de la richesse émotionnelle sans filtre de son auteur et de sa maitrise au micro qui en font un rappeur de son époque. Ce qui se caractérise aussi par son envie constante d’aller chercher dans d’autres sonorités pour élever son récit. Il ne sera pas étonnant de le voir entonner son rap brut sur des productions bien plus électroniques. Comme il a pu le faire en remixant certains de ses propres morceaux.
Entre fougue et sensibilité, la venue de Gen au Museum sera un moment de vie intense à ne pas louper lors des Nuits Weekender.
Pretty Girl – live (Orangerie)
Dans la continuité des Bota by Night (soirée all-night long au sein du complexe culturel), la musique électronique s’est frayé un chemin à travers les salles du Botanique. Les Nuits Weekender n’y font pas exception. Accueillant notamment Pretty Girl pour une prestation live qui saura ravir les amateur.ice.s du genre.
Aussi à l’aise derrière que devant ses platines. C’est dans cette seconde configuration qu’elle dévoilera sa musique sur la scène de l’Orangerie. Cette dernière infusée d’house et de dance permet aux plus rêveur.se.s de se laisser guider par sa voix captivante. Et aux plus fêtard.e.s de lâcher prise sur des productions frénétiques et libératrices. En somme, chacun.e y trouvera son compte !
dimanche 03/11
Anastacia Coope (Rotonde)
Darning Woman, c’est le premier album d’Anastacia Coope. Du haut de ses 21 ans, elle livre une musique où sa voix se mélange avec ses propres choeurs pour un rendu d’une intensité émotionnelle troublante. Ces envolées lyriques confèrent à sa musique un caractère envoutant et apaisant à la frontière de l’onirisme.
Pour plonger dans son monde hypnotique et se laisser porter par l’éclat atypique de sa voix qui agit comme la lumière guidant son public à travers ses ballades déstructurées, il ne faudra pas manquer son passage aux Nuits Weekender.
Charlotte Day Wilson (Orangerie)
Finir sa semaine avec la douceur de Charlotte Day Wilson c’est gage d’un week-end réussi ! Connue pour avoir prêté sa voix à plusieurs morceaux de Kaytranada à BADBADNOTGOOD en passant par SG Lewis elle entretient également une carrière solo. Cette dernière s’est vue ponctuée cette année du très réussi Cyan Blue.
Ayant la mainmise sur l’entièreté de son processus musical, elle sait comment accompagner sa voix pour la sublimer. C’est celle-ci qui est le principal vecteur d’émotions de ce néo-r’n’b touchant par moment au jazz, par moment à la soul. Une richesse qu’elle présentera sur la salle de l’Orangerie lors de cette dernière soirée des Nuits Weekender.
Girl Ultra (Orangerie)
Véritable caméléon, Girl Ultra balade ses envolées proche du r’n’b sur des productions riches en diversité musicale. C’est de par sa voix qu’elle rend son dernier EP, blush, aussi cohérent que disparate. C’est cette richesse musicale qui lui a permis de prendre en ampleur. Petit à petit, elle dépasse même les frontières de son Mexique natal. Ce qui en fait d’elle une des artistes les plus attendues lors des Nuits Weekender. Elle marquera sûrement les esprits lors de ce dernier jour. Et ce, dans l’Orangerie, la plus grande salle du complexe bruxellois !
Pour découvrir le reste de la programmation, c’est par ici.