ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent. Le groupe sera à l’affiche la semaine prochaine du festival Ici Demain, cet après-midi, c’est Music On Hold qui se raconte en musique sur La Face B.
Père Ubu – Don’t Look Back
Les albums tardifs de Père Ubu ont quelque chose d’assez touchant, en ce qu’ils sont bien plus produits que les premiers disques (pourtant estimés davantage) et pourtant il n’en ressort aucune ambition. C’est un peu comme si le groupe avait intégré que la perspective d’un album à succès était exclue, et qu’il continuerait à faire des disques pour les fans déjà conquis, un point commun avec les albums des Ramones durant leurs années Chrysalis.
A.G. Cook – Superstar
Je trouve que le contraste entre la sophistication de l’orchestration et l’évidence de la composition est saisissant. Le rapport au progrès technologique dans la musique de Cook semble avoir quelque chose d’assez retro, toute avancée technique étant chez lui mise à profit et considérée comme intrinsèquement positive, sinon digne d’intérêt. Très trente glorieuses tout ça.
Thunder – Dreams
Le premier morceau identifié de Jon Nötveidt, qui a plus tard fait carrière en tant que leader du groupe Dissection. C’est rare d’entendre un enregistrement aussi abouti venant de quelqu’un n’ayant que douze ans, mélange de candeur et de bravade.
Anne Imhof, Eliza Douglas, Billy Bultheel — Dark Times
Je ne suis allé voir ni l’exposition, ni les performances récentes. J’ai lu les avis de gens sur Facebook étant très satisfait ou énervé et je n’ai aucun avis. Ce morceau me plaît particulièrement en revanche, j’y retrouve quelque chose de Nico sur l’album Camera Obscura, un mélange de chaleur et de solennité.
Brian Wilson – Still I Dream of It (Original Home Demo, 1976)
L’effet de proximité de cette démo lui confère un côté quasi-voyeur, d’autant plus quand on se souvient que Wilson n’était pas exactement au meilleur de sa forme durant cette période. C’est drôle et tragique qu’un de ses plus beaux morceaux soit également un de ceux ou sa voix est la plus hasardeuse et abimée.
Lyra Pramuk – Tendril
C’est en mentionnant Brian Wilson que je viens de me rendre compte de ce qui me fait tant apprécier cet album de Lyra Pramuk. La superposition de pistes vocales à l’excès tout en gardant une certaine limpidité parvient à me procurer la même sensation qu’à l’écoute des déconstructions de chœurs de Pet Sound disponibles sur YouTube. Le sentiment que c’est à la fois inaccessible et très simple.
Gorilla Biscuits – New Direction
Mon morceau de NYHC favori, et potentiellement une des ouvertures d’albums les plus étonnantes. Le décalage entre l’orchestration de cuivres de l’intro et l’ascèse musicale de cet album m’a toujours interpellé.
Sophie – Don’t Be Too Soft On Me
Un nombre conséquent de démos de Sophie apparaissent ponctuellement depuis quelques mois sur YouTube. Ces morceaux mis en ligne par des comptes persos et non un quelconque label sont souvent retirés quelques jours plus tard. En bon parano, je me demande parfois ce qui me garantie que ces chansons sont des morceaux effectivement produits par Sophie et non l’œuvre d’un faussaire. J’ai toujours aimé quand l’aiguille est dans le rouge, c’est d’autant plus jouissif sur ce morceau.
Power Trip – Divine Apprehension
J’ai toujours un peu honte lorsque je préfère des groupes revivalistes aux formations étant leurs sources d’inspiration. C’est exactement le rapport que j’entretiens avec Power Trip, dont la musique me satisfait plus que disons, D.R.I., probablement du fait de mon inculture relative des musiques dites « extrêmes ». REST IN POWER RILEY GALE.
Mel & Tim – Starting All Over Again
Absolument rien à dire sur celui-ci, je suis habitué à toujours mettre en regard ce que j’apprécie et ce qui me gène dans un enregistrement pour estimer à quel point je l’aime, or là rien ne parvient à me heurter.