Dans la vie des groupes de musiques, il arrive que certaines formations se rencontrent, sympathisent voire collaborent. De façon ponctuelle en général, mais il est également possible que ces relations se nouent sur un plus long terme, et c’est ainsi que naquit NAMDOSE. À l’initiative de deux festivals (Les Nuits du Botanique et Rockomotives), les deux groupes BRNS (Bruxelles) et Ropoporose (Vendôme) proposent une création éphémère. Cependant l’expérience séduit les protagonistes qui décident de ne pas en rester là…
C’est ainsi que le 08 février 2019 sort leur galette sur le label Yotanka (qui a également sorti les précédents albums des deux groupes). Mini-album ou super EP, à vous de choisir. Toujours est-il que les 6 morceaux qui y prennent place sont autant de pépites qui voguent entre math rock et pop attentionnée, se permettant de passer de situations douces et aériennes à un chaos parfaitement organisé (et inversement) avec une facilité déconcertante.
Les esthétiques des deux groupes à l’origine du projet partageant de nombreux points communs, on comprend rapidement pourquoi l’alchimie a fonctionné. On retrouve donc des guitares crunchy, parfois à la limite de la dissonance, des voix qui aiment à se faire lointaines et portées par les sections instrumentales, des montées d’accords longues et majestueuses et surtout, des batteries massives (on comprend d’ailleurs pourquoi la formation a choisi de se présenter avec deux batteries lors de ses prestations live).
Au milieu de cette fureur, on parle d’émotions, d’estime de soi, de relations. Des thèmes qui viennent charger la production d’une intensité évidente et un jeu entre les voix (féminine, masculine, en chœurs, délicate, criée) qui sublime chaque morceau. On se surprend très vite à taper du pied, à secouer la tête et à reprendre les refrains à tue-tête en oubliant qu’on a les écouteurs dans les oreilles et du monde autour de soi.
On pourrait également rajouter que l’album s’écoute très bien en allant courir. Voilà. Ça défoule. Ça fait ressortir tout ce qui doit ressortir et ça aide à bien se vider la tête. En extrapolant, on pourrait imaginer que ça va bien pour casser des murs mais on n’a pas essayé.
Une preuve supplémentaire que l’amitié Franco-Belge a encore de beaux jours devant elle.