Les conférences du festival Pop & Psy sont à retrouver en ligne. Tout comme l’évènement ces dernières visent à sensibiliser sur la santé mentale par la pop culture.
Crée il y a deux ans le festival Pop & psy a pour ambition de rendre accessible le savoir autour de la santé mentale, en brisant certains tabous et de faisant de la prévention. Pour cela, rien de mieux que la culture populaire à laquelle chacun s’identifie. Le psychiatre Jean-Victor Blanc a fait de ce moyen de sensibilisation sa spécialité. Il est à l’origine du projet de festival.
Plusieurs conférences ont été organisés lors du festival © Benoit Gaboriaud
Tout un programme pour une meilleure santé mentale
Pour cette édition, les visiteurs pouvaient voir une exposition d’illustrations d’héroïnes de pop culture souffrant de troubles psychiques : Rue de la série Euphoria, la série 13 Reasons Why abordant la thématique du suicide, ou le film Black Swan. Le choix des illustrations s’est basé sur un concours, organisé par Kiblind, revue spécialisée sur la culture visuelle.
Euphoria par Raphaelle Macaron
Bradley Cooper in a running therapy,
par Ivan Peev
13 Reasons Why, par Anna Tortos
A côté de l’exposition, « le village des solutions » était un espace dédié à des associations de sensibilisation sur la santé mentale, dont la Maison Perchée qui prime la pair-aidance de jeunes vivant avec un trouble psy (schizophrénie, bipolarité, dépression, borderline). Sylvain, un membre actif, insiste sur le lien entre musique et bien-être psychique : « La Maison Perchée a comme parrain le rappeur Gringe, qui par sa visibilité a pu parler de la schizophrénie, qu’il a connu avec son frère. » Une passion pour la musique que Sylvain incarne lors du festival avec son DJ set La Perche.
La musique a une place importante dans le festival co-fondé par Jean-Victor Blanc, psychiatre et Florence Tredez, journaliste musicale pour ELLE. « La musique est un véritable moyen pour gérer le stress » rappelle le docteur. Comme un clin d’œil, les soirées étaient ponctuées de DJ Set et de concerts. Certains artistes prenaient parfois la parole sur leur état psychique. Kalika qui a enflammé le samedi soir, malgré quelques soucis techniques, évoquait son titre Personne, écrite comme un exutoire.
Le public pouvait assister à une exposition d’illustration sur la pop culture et la santé mentale / © Benoit Gaboriaud
Cette programmation éclectique permet de faire venir un grand nombre de personnes. Alors que le système psychiatrique manque de moyens, le santé mentale devient un enjeu sociétal, rendu accessible par la culture pop.