Le Rocher de Palmer s’est transformé en écrin poétique à l’occasion du spectacle de Mathias Malzieu, L’Homme qui écoutait battre le cœur des chats. Dans une ambiance intimiste et rêveuse, l’auteur et musicien a ainsi livré une performance sensible mêlant théâtre, musique et lecture, portée par une scénographie délicate et des chansons envoûtantes. Il a ainsi embarqué le public dans une traversée du deuil sublimée par l’imaginaire, entre ombres félines et éclats d’humanité. Retour en images sur un moment suspendu, où la douleur devient poésie et l’amour, une force apaisante.
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À la veille de Pâques, Mathias Malzieu a enchanté le Rocher de Palmer avec L’Homme qui écoutait battre le cœur des chats, un conte scénique hors normes à la croisée du concert, du théâtre d’ombres, du cinéma sensoriel et de la lecture musicale. En effet, inspiré de son roman éponyme, ce spectacle hybride plonge le spectateur dans un univers à la fois intime et onirique, où la douleur devient poésie.
Avec son complice de toujours Miky Biky (alias Michaël Ponton de Dionysos) aux guitares et claviers, Malzieu y sublime un deuil personnel en une parenthèse suspendue, portée par deux chats narrateurs tendres et enfantins – Tornado et June. Daria Nelson n’est pas sur scène mais est omniprésente par sa présence, sa voix (elle y campe le personnage de June), son regard. Articulée en cinq actes (qui fait référence aux cinq étapes du deuil), L’Homme qui écoutait battre le cœur des chats suit un couple vivant sur une péniche, bouleversé par la perte d’un enfant à naître. Mais c’est à travers les yeux de ces félins, témoins silencieux et consolateurs, que se déploie ce récit, instaurant une distance poétique bienvenue face à la gravité du sujet.
Sur scène, les lectures vibrantes de Malzieu alternent avec des chansons revisitées. La scénographie renforce l’atmosphère d’un rêve éveillé, d’un conte qui fait battre le cœur un peu plus fort.















Ce qui frappe avant tout, c’est la sincérité désarmante de Mathias Malzieu. Sans jamais sombrer dans le pathos, il transforme sa douleur en un moment de partage, presque apaisant. Sa plume, toujours en équilibre et maitrisée entre mélancolie et lumière, tisse un lien invisible entre réalité et imaginaire.
L’Homme qui écoutait battre le cœur des chats n’est pas un spectacle comme les autres. C’est une traversée émotionnelle, une bulle de poésie douce. Un hymne à la résilience et à l’amour, où le chagrin apprivoisé devient beauté. On quitte la salle, le cœur serré mais les yeux brillants. On emporte avec soi un peu de cette magie féline, comme un ronronnement réconfortant et consolateur dans le cœur.












En première partie, le public a découvert Düst. Un duo guitare-voix que Mathias Malzieu a tenu à mettre en lumière, révélant ainsi un jeune talent de son entourage. Ancien régisseur de Dionysos, le chanteur de Düst s’est illustré par une voix folk et sensible et une écriture délicate. Avec une grande sincérité, le duo a livré une performance intimiste et touchante. Entre douceur acoustique et émotions à fleur de peau. Leurs chansons abordaient des thèmes universels comme l’amour, la mémoire ou la perte, avec une tendresse désarmante. Face B, bouleversante déclaration à une grand-mère atteinte d’Alzheimer, a beaucoup ému. Le duo a aussi présenté pour la première fois en live Noyade, un titre fort sur la rupture amoureuse. Entre confidences musicales et échanges chaleureux avec le public, Düst a ouvert la soirée avec beaucoup d’authenticité.









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