(PORTFOLIO) The Hives Forever or Forever the Hives?

Devant un Zénith de Paris en fusion et ses 6 000 spectateurs survoltés, The Hives ont livré un concert magistral, mêlant autorité insolente et humour ravageur. Les cinq Suédois ont débarqué en costumes noirs incrustés de LED. Tels des rois électriques venus rappeler leur règne sans partage sur le garage-rock. Entre déferlantes de riffs, communion totale avec le public — des fidèles de la première heure aux ados extatiques du premier rang — et une maîtrise scénique qui frôle l’absurde tant elle est millimétrée, cette soirée du 20 novembre restera comme un uppercut électrique. Mené par un Pelle Almqvist inarrêtable, ce concert a une fois de plus sacré les Hives comme maîtres incontestés de la fête rock. Retour en images sur une soirée où Paris a crié, sauté, ri… et prêté allégeance aux rois du Nord.

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The Hives n’ont pas seulement joué au Zénith : ils l’ont conquis. Dès les premières notes, on comprend qu’il ne s’agira pas d’un concert ordinaire, mais d’une véritable cérémonie d’intronisation. Les rois du rock suédois arrivent en costumes noirs soulignés de LED, silhouettes irradiant une énergie capable d’alimenter un village. Pelle Almqvist, frontman électrique et provocateur inspiré, captive son public avec la même verve qu’à leurs débuts : drôle, mordant, irrésistible. Il envoie des baisers dans le vent, multiplie les allers-retours dans la foule. Un public extatique et en furie qui en redemande. On chante avec lui, on le serre dans nos bras. Le terme « bain de foule » prend tout son sens ce soir-là.

Visuellement, The Hives frappent encore fort et voient les choses en grand. En effet, chaque lettre du nom du groupe forme un gros ballon lumineux au-dessus des musiciens. Tandis que « THE » s’affiche sur la batterie triple-kit. Maniant toujours avec subtilité un très haut sens de l’ironie et du sarcasme, c’est bien en conquérants que les Suédois prennent possession de la scène.

Dans la salle, les fans historiques sont au garde-à-vous depuis près de trente ans. Alors, à leurs côtés, de jeunes héritiers assurent la relève. Des enfants et ados au premier rang, yeux brillants, brandissant leurs précieux médiators récupérés en fin de set comme des trésors sacrés. On croise même Odieux Bobi, photographe qu’on se présente plus et fidèle du groupe, sourire vissé au visage.

Ainsi, la setlist mélange nouveaux hymnes et classiques absolus. The Hives jouent comme s’ils démontaient un mur pierre par pierre : Walk Idiot Walk, Tick Tick Boom, Hate to Say I Told You So… chaque titre est un coup de massue euphorique. La stamina est intacte, l’urgence et l’envie aussi. On enchaîne les tubes massifs et extraits de The Death of Randy Fitzsimmons, confirmant que l’alchimie du groupe reste totale : sauvage mais précise, irrévérencieuse mais impeccable. Pas de pause. Pas de ballade ou de chanson calme, que nenni. Entre chaque morceau, Pelle joue avec la salle, l’interpelle, la provoque, l’adore — un showman total, toujours du tac au tac.

Comme tout bon règne, la fête est totale : circle pits, cris unanimes. Refrains en chœur, scandés à l’unisson. Et lorsque les lumières se rallument, on sait que les rois ont une fois de plus mérité leur couronne — ils viennent saluer et remercier la foule une dernière fois.

Yard Act comme un électrochoc pour l’ouverture!

Yard Act viennent de Leeds et ont à leur actif deux albums fous, The Overload et Where’s My Utopia? Ils ont eux aussi un leader charismatique – James Smith – chanteur au flow et spoken word culte, dont les textes acides et l’humour noir font vraiment écho à l’univers The Hives.

La soirée avait démarré fort avec ce quatuor britannique, venu présenter son post-punk bavard et ironique. Porté ce soir par James Smith, aussi théâtral que prêcheur illuminé au sermon corrosif et grinçant, ils ont séduit avec leur groove irrésistible, leur post punk tendu et humour britannique. Il aura suffi d’une demi-heure et Yard Act a su chauffer la salle avec un set intense, drôle et parfaitement calibré. Le rôle d’ouverture est rempli avec brio, lancement idéal avant la tornade suédoise.

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