Rencontre avec Oré pour son EP Le Spectacle

Pour la sortie de son deuxième EP, nous sommes allés discuter avec Morgane Szucs aka Oré et avons évoqué avec elle, les souvenirs qui ont donné naissance à ses chansons. Empreints de mélancolique et de douceur, les huit titres de son mini album nous touchent par l’intimité qui en rayonne.

La Face B : Bonjour, Morgane, comment vas-tu ?

Oré : Ça va très bien. Sous la pluie, un peu froidement aujourd’hui mais ça va.

La Face B : Tu viens de sortir ton deuxième EP. C’est une réussite de voir son projet évoluer et perdurer au-delà du premier EP. Comment le ressens-tu ?

Oré : Il est sorti dans des conditions un peu particulières parce que la crise du Covid est passée entre-temps. Je l’ai gardé longtemps avant de le sortir. Il y a eu également des changements de partenaires. J’ai essayé de reprendre le pouvoir sur le truc en créant mon association et en le sortant moi-même. Ça a donc été intense et je suis très heureuse de le voir publié. Un deuxième EP, c’est important. Là encore plus avec l’attente. Et dans sa construction, les gens qui l’ont initié ont continué à être très importants dans la suite de mon projet.

La Face B : Justement, comment s’est passée sa genèse ?

Oré : En fait, l’EP est né au moment où j’ai rencontré Louis Dureau qui a fait les prods. C’est la directrice artistique de mon ancien label Elektra Records qui me l’a présenté. Le premier morceau que l’on a achevé, mais qui ne figure pas dans l’EP, c’est Tête en l’air. Ensuite, on a fait Horizon en janvier 2020. Beaucoup d’autres ont suivi dont Le Spectacle, La Vieille Maison, Le Karma. Six chansons sur les huit qui composent mon EP ont été finalisées en juin 2020 lors d’une résidence avec lui au Havre. Après, Puzzle est venu en octobre 2020 avec Felower. En fin de compte, toutes les chansons datent de 2020. Seul l’arrangement de Doucement a été fait fin 2021.

La Face B : Tu les as réenregistrées ensuite ?

Oré : Non, pour des raisons financières. Le label avait payé le mastering et le mixage. Comme je repartais en indé et que j’allais avoir d’autres frais, j’ai préféré les garder tels quels et essayer de me reconstruire et de me retrouver un entourage. Il restait juste à finaliser Puzzle et Doucement qui étaient encore à l’état de maquettes.

La Face B : Musicalement, les deux EP sont très différents. Tu abandonnes le côté Hip-hop de tes débuts pour partir sur des compositions aux structures plus pop ou chansons françaises. Qu’est-ce qui a déclenché cette évolution ?

Oré : La rencontre avec Louis a fait beaucoup. Comme il est producteur de rap, je m’étais dit que j’allais faire du rap avec lui. Et en discutant ensemble, il m’a redonné confiance en moi sur les aspects plus chantés, sur le fait d’assumer ma douceur, ma discrétion. Au début, je craignais qu’on le ressente comme ennuyeux, mais il m’a rassuré sur le fait que ce n’était pas le cas. Finalement, ça marchait plutôt bien. Et ce n’est pas un univers qui m’est inconnu. J’ai grandi avec de la chanson française. Alors, pourquoi ne pas emprunter cette direction.

La Face B : Tu avais déjà composé des chansons qui s’écartaient du rap alternatif de ton premier EP.

Oré : C’est vrai que j’avais fait La nuit tombée. C’est une chanson qui n’est jamais officiellement sortie, qui était davantage chantée. Et puis même Avril tout compte fait. Elle est rapée mais reste mélodieuse et douce dans la manière de la chanter. Alors oui, il y avait un peu de cela avant.

La Face B : Et sur le plan de la création, cela t’a donné plus de liberté ?

Oré : En fait, j’ai quand même beaucoup complexé quand je faisais du rap. Dans ma tête, c’était vraiment rap alternatif, type Odezenne ou Stupeflip, et j’ai l’impression que les gens ne l’ont pas compris. Ils me mettaient dans une case rap dans laquelle je ne me voyais pas. Aussi, partir vers la chanson m’a permis de lâcher la technique qui est très présente dans le rap. Il existe des façons de faire dans l’écriture qu’il faut obligatoirement suivre. Dans la chanson, je pouvais retrouver de la spontanéité, même si la composition d’une chanson peut aussi se relever très exigeante.

La plupart des chansons ont été faites en une journée avec Louis. Cela permet d’aller attraper des trucs rapidement, d’écrire des phrases qui ont plus une structure de phrases parlées. Par exemple dans Le Karma, « Tu as l’air étonné, tu ne crois pas » est une phrase que j’aurais pu dire. Alors que dans mon premier EP, j’écrivais des phrases entortillées dans tous les sens pour pouvoir en sortir des jeux de mots. Aujourd’hui, je suis plus à l’aise avec des phrases que je trouve plus marquantes parce que plus naturelles.

La Face B : Quelles ont été les personnes qui t’ont accompagnée dans la création de ton disque ? Il y a déjà Louis Dureau.

Oré : Il y a aussi son entourage à lui. Il avait un groupe à l’époque – Aloha Orchestra – avec des musiciens, dont Redzol (Guillaume Zolnierowski) qui est bassiste et qui est devenu aujourd’hui producteur. Il travaille avec Medine en tant que musicien et prod. Un autre artiste batteur qui s’appelle Gaétan Le Calvez. Il fait aussi pas mal de prod et a également un groupe qui s’appelle N U I T. J’ai pas mal bossé avec eux pour faire évoluer les morceaux.

Quasiment toutes les prods ont été faites en studio avec Louis. À l’exception de La Vieille Maison où on s’est beaucoup appuyé sur Redzol et Gaétan. La ligne de basse est très importante dans cette chanson. Puzzle et Doucement, ce sont par contre des chansons que j’ai faites à la base avec Felower en studio. Louis est venu ensuite pour les retoucher.

La Face B : Et Gaétan tourne en ce moment avec Arthur Ely.

Oré : Exactement et avec The Doug aussi. Ce sont des petites familles qui se construisent. Louis connaissait Arthur Ely. On s’est retrouvé en Tunisie, ensemble, par un complet hasard. Louis n’était pas censé être là. Il a remplacé à la dernière minute l’ingé son d’Arthur qui était malade. Et même s’il n’est pas du tout ingé son, il a pris le relais. C’est ainsi que je me suis retrouvé en Tunisie avec mon prod et un pote, Arthur, que je connais depuis longtemps. Et c’est comme cela qu’est née la chanson Tunis.

La Face B : Si l’on note une évolution dans ta ligne musicale, les textes – eux aussi – ont évolué. Dans ton EP, il existe toute une thématique tournée autour de la mémoire ou plutôt du souvenir. En tout cas plus personnel ou intériorisé.

Oré : Début 2020, le confinement a tout arrêté. En pause forcée, on a pris du recul. La Vieille Maison, est une chanson que j’avais écrite dans la maison de mes grands-parents. Ça avait été une période suspendue pendant laquelle ma grand-mère a été placée en maison de retraite. Et quand j’étais revenue dans cette maison aujourd’hui désertée, j’avais eu envie de parler de tout cela. Une Belle Personne qu’on avait écrite avec Jumo se recoupe pas mal avec La Vieille Maison, sur mes grands-parents et le passé. Le Karma parle aussi du passé, c’est l’histoire d’un enfant qui a grandi.

C’est l’effet du Covid. Comme on n’avait plus de vie, il fallait bien parler de choses qui avaient existé dans le passé.

La Face B : Ce sont également des souvenirs que tu raccroches souvent à des lieux comme dans La Maison ou dans Orézon

Oré : C’est vrai que ce sont plus des lieux que des gens. Orézon c’est la plage vide. Je me suis toujours attachée aux objets ou aux lieux. Mais pas de manière matérialiste. Je me rappelle que j’avais un tapis quand j’étais gosse et que j’ai dû garder pendant dix ans. Et lorsque ma mère l’a jeté parce qu’il était beaucoup trop crade, j’ai pleuré une journée entière. C’était mon tapis.

Quitter des lieux a toujours été un truc un peu difficile parce que tu changes de vie, tu n’as plus trop de repères. Les lieux qui restent sont rares. La Vieille Maison, celle de mes grands-parents, est restée. C’est la seule maison que j’ai vue rester de mon enfance. Aujourd’hui encore, il y a mes posters d’enfant au plafond. Ils sont un peu en lambeaux, mais ils sont encore là. Et c’est un peu fou d’y revenir et d’y redécouvrir des odeurs qui te renvoient dans tes souvenirs, un peu comme des madeleines de Proust.

La musique me fait aussi cet effet. J’ai des playlists que j’ai créées en fonction des saisons et des années. Et quand j’écoute des chansons – d’il y a dix ans – je revis les moments de cette époque. C’est une manière de garder mes souvenirs intacts : les lieux, les objets, les chansons. Alors que les personnes changent. Je ne dis pas que je n’aime pas les êtres humains, mais les rapports évoluent [Rires]. C’est le cas de personnes que j’ai connues dans mon enfance. Quand je revois leurs mères, je pense à eux. Mais en vérité, les liens se sont distendus. Lorsque je vais dans La Vieille Maison, cela me fait penser à mes grands-parents qui n’y sont plus.

La Face B : En parlant de La Vieille Maison, le clip a été tourné dans une ancienne piscine Tournesol par les incontournables de La Sale Affaire. C’est un lieu incroyable.

Oré : Avec Paul Combaluzier qui est un des trois réalisateurs de La Sale Affaire, on s’est beaucoup intéressés aux lieux abandonnés en France. Notamment, les villes qui ont été laissées de côté. Par exemple, Boulay-Moselle, la ville de mes grands-parents. C’est une ville où à l’époque – et c’est ce qui se passe dans beaucoup d’endroits en France – le centre-ville était animé. Il y avait les commerces et tout se passait là-bas.

L’arrivée de centres commerciaux comme celui de l’Hyper U de Boulay a tué le centre-ville et toute la vie sociale à l’intérieur de la ville. Les gens ont fini par avoir le réflexe de prendre leurs fichues voitures pour aller faire les courses. Et ça s’est passé partout, comme cela, en France. Vers Narbonne où habite ma mère, on prend la voiture pour aller au centre commercial. On fait nos courses et on rentre. Finalement, Paris a plus une vie de village que certaines villes de province qui ont perdu ce côté-là.

Dans ces endroits laissés de côté, on trouve des lieux un peu fantomatiques qui gardent les souvenirs. Les piscines Tournesols font partie de ceux-là. Des lieux qui maintiennent encore un témoignage du passé. Fin des années 70 au début des années 80, 180 piscines Tournesols ont été créées en peu de temps dans toutes les régions de France. Certaines existent toujours, d’autres ont été abandonnées comme celle de Privas qui va bientôt être détruite. C’était un souvenir national.

Et pour en revenir à cette piscine Tournesol, on a trouvé ça cool de se dire que c’était une vieille maison que plein de gens ont habitée. Lorsque le clip est sorti, j’ai reçu pas mal de commentaires du type : « Ah, mon dieu, j’ai nagé dans cette piscine ! ». Certains ne savent pas que de nombreuses piscines ont été construites sur le même modèle, pour eux c’était leur piscine. Mais non, celle-là c’est celle de Privas. En fait, je suis devenue une experte des piscines Tournesol ! [Pour retrouver d’autres piscines Tournesols : L’Affaire Tournesol ]

La Face B : Et dans le clip, la forme du bâtiment peut être associée à un cerveau dans lequel on passerait de zone en zone comme on passerait de pièce en pièce dans une maison.

Oré : J’avais lu un livre sur les exercices de mémoire – question mémoire, je suis super nulle. J’oublie tout le temps des trucs – et en fait ils conseillent de se fabriquer l’image mentale d’une pièce et de ranger les informations dans des endroits ou des coins de cette pièce. Et le fait de revenir sur cette image mentale, cela te permet de retrouver facilement les mots ou les chiffres dont tu veux te souvenir. On retombe encore sur mon rapport aux lieux. Il est hyper important.

La Face B : Le Spectacle donne le nom à ton disque, mais est aussi une des chansons les plus touchantes de ton EP

Oré : J’ai voulu parler du moment où l’on passe de la vie réelle à l’histoire qu’on raconte. C’est cette transition que je trouve intéressante. J’avais vu un théâtre d’ombres dans le cadre d’un festival en Angleterre, le Shambala Festival. Ce ne sont que des mains, des lumières et des voix. Mais comme tu es dans le noir, concentré sur ce qui se passe, tu rentres complètement dans l’histoire. Alors qu’en réalité ce n’est fait avec pas grand-chose. Je trouve incroyable – surtout aujourd’hui où quand tu vas au cinéma voir des films 3D imbibés de technologie – qu’une paire de mains, des lumières et un peu de sons puissent en faire autant. Ils permettent même de s’évader davantage, car c’est notre imaginaire qui est sollicité.

Le Spectacle à l’origine de ma chanson fonctionne de la même façon, même si c’était plutôt un spectacle transformiste avec des réinterprétations de stars que l’on connaît tous, Céline Dion pour ne citer qu’elle. Quand j’ai regardé le show, mon cerveau a réussi à se dire « Mais là tu es en train de mater Céline Dion avec son show et ses lumières !» alors qu’en fait, l’artiste sur scène n’avait mis qu’une robe. C’est un mensonge, mais pas tant que ça. Pendant une minute ou deux, on se laisse aller à ça.

Ce spectacle avait eu lieu à côté de Perpignan. On était allé le voir avec ma mère. C’est un spectacle buffet où tu paies pour la soirée et le repas. Tous les gens du coin viennent. Un peu comme dans une salle des fêtes, on installe les tables à l’arrache avant que le show ne commence. Un des artistes du spectacle était son prof de danse.

J’avoue que je ne pensais pas être autant captivée par le spectacle. Et pourtant, on était dans la simplicité la plus totale. Même sans énormément de moyens, le spectacle a bien marché. Et à la dernière scène – comme c’était la fin du spectacle – ils se sont « déshabillés » face à nous. Ils ont pris leurs cotons et ont retiré leurs maquillages, le fard coulant et l’air un peu triste.

C’était super mélancolique, car cela signifiait que maintenant il était temps de revenir à la normalité et aux obligations, aux responsabilités. Redevenir des hommes tels qu’on attend qu’ils soient. Ils ont enfilé leurs marcels, leurs jeans, retiré leurs perruques. Ils étaient redevenus juste des mecs. J’avoue qu’à ce moment-là, j’ai eu la petite larme. J’ai gardé une note dans mon téléphone en me disant que ce serait bien d’en faire, un jour, une chanson.

Quand on a commencé à composer ce qui allait devenir cette chanson, dès que Louis a joué du piano, les images me sont revenues. C’était très cinématographique. J’ai commencé à décrire le décor et l’histoire est venue toute seule. En une journée, c’était écrit. J’étais super contente, car c’est rare que ce soit aussi fluide. Parfois, tu as envie d’écrire sur un sujet, mais tu n’y arrives pas. Tu passes à côté de ce dont tu veux parler, tu fais des maladresses, et la chanson ne parvient pas à exister. Là, pour Le Spectacle, tout s’est aligné. Elle raconte vraiment ce que je voulais raconter. Et j’en suis fière !

La Face B : Et elle donne aussi son nom au disque

Oré : Pour être honnête, j’ai hésité entre Puzzle et Le spectacle. Dans Puzzle, on retrouve la logique des pièces qui s’assemblent entre-elles pour créer le disque. Mais, je me suis dit que c’était trop évident. J’ai un peu cherché et j’ai trouvé que Le Spectacle collait parfaitement parce qu’on parle de mélancolie, de souvenirs et de recréer des moments qui n’existent plus. C’est ce que font mes chansons : « Recréer des instants passés ». On rentre dans une petite bulle, dans l’irréel juste pour revivre un moment. On en prend ce que l’on a à y prendre et on en ressort. Ce sont à chaque fois des petits spectacles. Et chaque chanson possède son histoire propre.

Néanmoins, cela reste homogène. Elles ont été écrites la même année. Il y a donc une thématique qui les lie. Le couple qui dure sur plusieurs années dans Des Chiffres et Doucement. Le Spectacle évoque un moment recréé qui n’existera plus après (C’est presque une mise en abîme, le spectacle dans le spectacle). Sur Puzzle on parle plus d’amour, mais en restant mélancolique, car la chanson parle du manque. Là encore, elle recrée des petites pièces pour revivre un moment. À chaque fois, cette idée revient. Le Karma, c’est regarder en arrière pour comprendre ce qui se passe aujourd’hui. Orézon, c’est retourner chez soi pour reprendre son souffle.

La Face B : Musicalement, dans les invariants, tu as conservé le ukulélé qui fait maintenant complètement partie de ta signature musicale.

Oré : À la base c’était quand même un choix hasardeux. J’avais des amis qui avaient acheté des ukulélés à une période où c’était la mode. Mais en fait, c’est très pratique. Ça se transporte partout et on en tire de supers sons. Et j’ai un petit penchant pour la bossa-nova et les musiques que je qualifierai comme étant « du soleil ». C’est vrai, on n’entend pas trop de ukulélés dans la bossa-nova, mais je trouve qu’il apporte un petit son clair qui me plaît beaucoup et qui amène tout de suite une charge lumineuse. Et maintenant, je sais en jouer ! Je l’ai gardé et je me sens bien avec lui.

La Face B : Côté scène, tu as dernièrement participé – en tant que marraine – à la tournée du Mégaphone Tour.

Oré : C’était vraiment très bien. Des concerts dans des lieux intimistes, lieux associatifs, salles de spectacle de village ou bars-concerts. Des endroits auxquels on n’aurait pas pu accéder par nous-mêmes parce qu’on ne les connaît pas. Ce sont surtout les gens qui habitent ces villages qui les connaissent. En étant à Paris ou dans d’autres grandes villes, on n’a pas l’occasion de passer par là.

Le Mégaphone Tour nous permet d’aller dans ces petits lieux à la rencontre des gens. Et aussi, de tester son live dans des circonstances différentes. J’aime bien le rapport au public qui se crée. On s’est habitués à ces petits concerts très proches des gens – une vingtaine ou une trentaine de personnes – et sans attente particulière. Le seul but de ces lives est d’être présent et de jouer ses chansons. On n’est pas dans un truc trop calculé comme pour les Inouïs du Printemps de Bourges où il ne faut pas se louper. Avec ce genre de dates, on retrouve le plaisir de faire de la musique.

Jouer et se regarder jouer. J’étais avec Prattseul et Couturier. S’observer et se faire des retours nous permet d’évoluer. Entendre Couturier s’exprimer à tel moment de son set, le voir bouger d’une certaine manière à tel autre, ça donne envie de l’imiter pour expérimenter. D’habitude, j’apprends par cœur mes prises de parole pour ne pas sentir le stress qui te tombe dessus. Quand je stresse, c’est vraiment une galère. Mais là, je les ai faites sans préparation.

En fait, c’est cool. Beaucoup de prises de parole se sont produites en liaison à des trucs du moment. Ça m’a donné de nouvelles idées et en même temps permis de retrouver de la confiance en moi. On était dans l’échange avec les gens et c’était bien. Ça crée un moment unique. Comme mon set se joue avec des séquences, c’est important de trouver des moments de liberté.

Le Mégaphone Tour, c’était trop bien ! Très bien organisé, très bonne ambiance ! Et puis c’est super pour les artistes qui démarrent quand on n’a pas encore de tourneurs de pouvoir faire des dates. En faire à la suite permet vraiment de s’améliorer. Cela faisait très longtemps que je n’avais pas enchaîné de dates. La dernière fois c’était en 2019. Avec le covid, mes autres dates étaient très éloignées les unes des autres. Et de façon pragmatique, lors du Mégaphone Tour, on est payé !

La Face B : As-tu des dates de prévues ?

Oré : Oui, une première partie de MPL le 26 mai à la Maroquinerie mais c’est complet. Sinon je vais faire le Metaxu à Pantin en juin.

La Face B : Que peut-on te souhaiter ?

Oré : De me construire un beau public fidèle en France, un peu à l’image de MPL. Partout, ils retrouvent des gens qui les suivent. C’est la plus belle chose que je pourrai avoir. Comme ça, je pourrais continuer à tourner et être indépendante dans ce que je fais. Artistiquement, cela me laisse de grandes ouvertures. C’est ce que je me souhaite et que vous pouvez me souhaiter aussi !

Oré et Toukan Toukan partagerons la scène de la péniche du Metaxu à Pantin, cela se passera le mercredi 28 juin. N’hésitez pas à les retrouver pour une soirée qui s’annonce solaire. [Toutes les infos ici]

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