ROMANCE, Sur Le Net et sans bavure

On est début mai et ROMANCE fait déjà ce qu’il lui plait. Le groupe le plus excitant de Paris dévoile son tube de l’été Sur Le Net qui ne pourra pas vous laisser indifférent.

Se définissant plus comme un groupe voué au live qu’aux studios, ROMANCE s’était révélé sur son premier EP Paris – Prague sorti il y a deux ans. Déjà, la fougue et la désinvolture de la bande avait marqué nos esprits. Avec eux, la musique se vit avec des sentiments bruts et sans fioritures.

Sur le Net n’est pas un inédit pour ceux qui suivent de près les concerts déjantés de Charles Crocq et de sa bande. Il était même très attendu comme single. Sa création date déjà de l’époque du confinement lors du concours DIV : « Le Marathon de la Semaine ». Les musiciens amateurs et professionnels devaient créer un morceau autour d’un thème. Et bim, c’était le thème du Surf cette année ! En tant que rennais, Charles a logiquement associé le surf avec internet au lieu de la plage. Ce morceau créé en trente minutes, douche comprise, aurait pu être l’objet d’une démo laissée aux oubliettes. Sauf que l’entourage de l’artiste a été emballé par le rythme entrainant et ces paroles totalement décalées.

Ce qui est très fort dans ce titre, c’est le plaisir coupable et partagé de la situation chantée. Charles décrit rapidement une habitude malsaine prise de 7 à 77 ans, hum, pardon, de 18 à 77 ans évidemment. Sa force d’écriture ici repose sur la simplicité qui s’accompagne d’un ton malicieux. C’est ainsi qu’il est capable de nous dérouter en enchainant des propos cocasses « sur ta soeur et son postérieur » avec le refrain ultra entêtant

Au delà de vouloir frôler l’irrévérencieux, ROMANCE s’attarde avec beaucoup de dérision sur un sujet intimiste et tabou. Sur le deuxième couplet, le groupe allie ce plaisir au regret du temps perdu à se vider l’esprit. C’est le « titre d’une génération » qui parvient à assouvir ses fantasmes uniquement à travers les écrans.

Oui, on le répète : Sur le Net a tout d’un tube de l’été. D’une efficacité redoutable, le groupe nous emporte sur leur surf punk pour dandiner notre bassin sur le dancefloor et la plage. En les écoutant, on pense au groove 80’s des Ramones, à la furie de Surf Curse mais également à la folie de Starshooter. Les paroles restent irrémédiablement bloqués dans nos mémoires et sont clairement voués à être un hymne festif durant leur prestation scénique. Le titre sera accompagné d’une suite qui sortira en septembre, en attendant, place à la navigation privée.

Crédit photo : @fayecofelia