KLOUD a sorti le 1er mai dernier son nouvel EP, SYNTHESIZE. L’homme au casque en a profité pour poser les bases d’un univers qui promet d’être riche en découverte. Sombre, futuriste et intrigant, cet EP est une belle promesse.
KLOUD, c’est un projet électronique très sombre et pesant avec des visuels épurés. Si l’identité de l’artiste est encore aujourd’hui inconnue, celui-ci nous dévoile depuis de nombreux mois des titres, allant de la création ex nihilo aux remix de titres mondialement connus, comme Genesis de Justice ou encore The Hills de The Weekend.
SYNTHESIZE, le premier titre de l’EP dénote par son côté trap et son vocal féminin. KLOUD nous avait habitué jusque là à des sonorités techno/house plus oppressantes. Malgré la surprise des premières notes, ce morceau amorce parfaitement le début de l’EP. L’histoire commence : le robot est en cours de modélisation, il s’apprête à prendre vie.
Ensuite, arrivent les titres NUMB et INSANE qui se situent dans la continuité du travail effectué jusqu’à maintenant par le DJ. L’ambiance saturée de ces morceaux va de paire avec les premiers pas de cet être robotique sur notre planète. La course à l’évolution menée par les humains et leur indifférence face à la destruction engendrée le submergent et le font sombrer dans la folie. Après s’être remis en question, il s’aperçoit que c’est le monde lui-même qui est fou.
L’EP est clôturé par METAL LUNG, un son au tempo plus calme qui fait penser à certaines productions de Ramin Djawadi pour la dernière saison de Westworld. Après avoir vécu ses premières expériences sur cette Terre, l’androïde retrouve sa lucidité, prend son souffle et prend la mesure de ce qu’il reste à faire pour réparer ce monde.
Ce premier EP de KLOUD est rondement mené et nous fait vivre l’expérience de l’apparition de ce robot sur notre Terre. Il ne fait aucun doute qu’il devrait être apprécié tant dans les clubs que pour une écoute mélomane solitaire, plongée dans cet univers aussi sombre.