Les premières chaleurs s’abattent sur la capitale et The Black Keys viennent en rajouter une couche avec leur rock blues transpirant dès la première soirée des deux données au zénith, avec en prime une petite récompense pour leurs fans …
Onze années. Une bien longue attente alors que le duo d’Akron, Ohio, n’a que peu chômé depuis son dernier passage parisien au festival Rock en Seine en 2012. Dans la foulée de l’album El Camino qui en 2011 a réellement dévoilé The Black Keys à la face du monde (et aux radios à fort taux d’écoute), Dan Auerbach le guitariste et Patrick Carney le batteur ont persisté dans leur pratique d’un blues rock puissant, aussi voluptueux que racé, au sex-appeal appuyé et parfaitement maitrisé par ces deux musiciens extrêmement doués. Onze albums en vingt et une années et une productivité qui nous a rendu leur longue absence incompréhensible. L’erreur est réparée avec deux soirées sold-out au Zénith de Paris en ce mois de juin à la chaleur étouffante, un peu comme celle qui règne dans la salle du parc de la Villette en ce dimanche soir.
A la suite de la parution de Dropout Boogie en 2022, le duo se devait de venir le défendre devant leurs fans français et le rajout d’une seconde soirée a fortement confirmé l’impatience du public, ce malgré un album qui bien que toujours magistralement interprété a légèrement glissé vers un rock plus apaisé, oserons-nous le dire, légèrement mainstream. Voilà pourquoi la prestation live se devait de redorer la légende de The Black Keys, que la plupart d’entre nous déjà ont rencontré sur des scènes bien plus intimes et en duo il y a plus de dix ans.
A la suite de la parution de Dropout Boogie en 2022, le duo se devait de venir le défendre devant leurs fans français et le rajout d’une seconde soirée a fortement confirmé l’impatience du public, ce malgré un album qui bien que toujours magistralement interprété a légèrement glissé vers un rock plus apaisé, oserons-nous le dire, légèrement mainstream. Voilà pourquoi la prestation live se devait de redorer la légende de The Black Keys, que la plupart d’entre nous déjà ont rencontré sur des scènes bien plus intimes et en duo il y a plus de dix ans.
En ce jour d’appel du Général, c’est celui du rock auquel nous répondons. Le Zénith est déjà rempli dès les deux premières parties Shannon And The Clams et Spoon. Nous nous concentrerons cependant sur la tête d’affiche de la soirée et nous sommes alors surpris de constater que plus les années passent, plus The Black Keys gagnent en moyens s’agissant de la mise en scène pour le live. Équipés d’un écran géant de la longueur de la scène, de deux écrans sur les côtés qui nous rappellent la logistique des gros raouts estivaux, ce ne sont pas moins de quatre musiciens qui viennent accompagner Dan et Patrick à la guitare, à la basse, aux percussions et au clavier, étoffant fortement le « son » Black Keys. On entend alors de notre siège en partie hautes des gradins les premiers puristes râler fortement. Ce à quoi nous serions tentés de leur répondre : dans un Zénith avec un billet au prix plutôt conséquent, il ne fallait pas s’attendre à un duo acoustique sur fond noir.
Les musiciens font leur entrée sous un tonnerre d’applaudissements, la fosse pleine à craquer se compresse contre les barrières et c’est tout sourire que Dan Auerbach et Patrick Carney prennent place sur le devant de la scène et dès le premier titre I Got Mine, le déluge d’effets lumineux se déverse. Avis aux épileptiques, il est trop tard pour vous prévenir que le port de lunettes de soleil était recommandé. Les écrans géants projettent alors l’image des deux musiciens, avec effets plus ou moins psychédéliques, et le lightshow très vif rajoute à la sensation agréablement oppressante ressentie à l’écoute des morceaux très chauds que sont Gold On The Ceiling, Heavy Soul, Fever et leur titre le plus sexy à ce jour Everlasting Light.
Les lumières prennent des tournures stroboscopiques sur les gros tubes Weight Of Love, Howlin’ For You ou Little Black Submarine. Ce soir, et pour notre plus grand plaisir, c’est l’album Brothers qui a célébré ses dix ans en 2020 avec une superbe réédition enrichie qui est à l’honneur, avec pas moins de six de ses titres joués, avec en apothéose le retour de Next Girl et Tighten Up. Le concert défile, le rythme ne décélère jamais et malgré le côté un peu dilué que l’on peut reprocher aux grandes salles sans âmes comme le sont souvent les zéniths, le groupe réussi à maintenir l’esprit roots du blues rock, aux aspérités multiples et toujours teinté d’une certaine couche de lubricité qui donne aux albums de The Black Keys un petit goût d’interdit.
Les lumières prennent des tournures stroboscopiques sur les gros tubes Weight Of Love, Howlin’ For You ou Little Black Submarine. Ce soir, et pour notre plus grand plaisir, c’est l’album Brothers qui a célébré ses dix ans en 2020 avec une superbe réédition enrichie qui est à l’honneur, avec pas moins de six de ses titres joués, avec en apothéose le retour de Next Girl et Tighten Up. Le concert défile, le rythme ne décélère jamais et malgré le côté un peu dilué que l’on peut reprocher aux grandes salles sans âmes comme le sont souvent les zéniths, le groupe réussi à maintenir l’esprit roots du blues rock, aux aspérités multiples et toujours teinté d’une certaine couche de lubricité qui donne aux albums de The Black Keys un petit goût d’interdit.
Arrive le moment des rappels et comme pour récompenser cette très longue patience dont a fait preuve le public fidèle au groupe, nous avons lors de cette première soirée un invité surprise de choix en la personne de Beck, qui viendra avec sa bonhommie habituelle nous interpréter un Loser à la sauce bluesy et prendre part au dernier tour de chant sur Lonely Boy, devenu l’hymne de The Black Keys. Un incroyable mélange des genres et un beau cadeau pour les présents, qui réalisent la chance qu’ils ont d’assister à une telle exclusivité.
Nous quittons donc le Zénith en sueur, après une heure et quarante-cinq minutes d’un set tout aussi explosif que sensuel, en souhaitant que Dan et Patrick ne nous feront plus attendre aussi longtemps avant de revenir satisfaire nos instincts les plus primaires (musicalement parlant).
Nous quittons donc le Zénith en sueur, après une heure et quarante-cinq minutes d’un set tout aussi explosif que sensuel, en souhaitant que Dan et Patrick ne nous feront plus attendre aussi longtemps avant de revenir satisfaire nos instincts les plus primaires (musicalement parlant).
Setlist :
I Got Mine
Your Touch
Your Team Is Looking Good
It Ain′t Over
Gold on the Ceiling
Crawling King Snake (Big Joe Williams cover)
Have Love, Will Travel (Richard Berry cover)
Everlasting Light
Next Girl
Fever
Weight of Love
Heavy Soul
Lo/Hi
Howlin’ for You
Ten Cent Pistol
Tighten Up
Wild Child
She’s Long Gone
Little Black Submarines
Loser (cover de et avec Beck)
Lonely Boy (avec Beck)
I Got Mine
Your Touch
Your Team Is Looking Good
It Ain′t Over
Gold on the Ceiling
Crawling King Snake (Big Joe Williams cover)
Have Love, Will Travel (Richard Berry cover)
Everlasting Light
Next Girl
Fever
Weight of Love
Heavy Soul
Lo/Hi
Howlin’ for You
Ten Cent Pistol
Tighten Up
Wild Child
She’s Long Gone
Little Black Submarines
Loser (cover de et avec Beck)
Lonely Boy (avec Beck)