Au détour du Bivouac Festival qui a eu lieu fin août, La Face B a pu (re)rencontrer The Doug. L’artiste nous parle projets et écologie dans cette interview.
La Face B : Comment vas-tu en ce beau mois d’août ?
The Doug : Eh beh je vais très bien ! Là, c’est la reprise des concerts. En août j’ai été tranquille et j’ai pris un mois de vacances, ce qui est assez rare. Et ça ne se reproduira pas de si tôt je pense… Donc ça va très bien, je travaille sur un album et je reprends les concerts donc ça ne peut qu’aller. Je suis ressourcé !
LFB : Ta tournée des zéniths était une belle surprise et surtout une sacrée réussite. D’où t’es venue l’idée de faire des dates en entrée libre et gratuite dans les “Zéniths” ?
[ndlr : The Doug s’est produit dans différents lieux portant le nom de “Zénith”, passant d’un bar tabac dans les Hautes-Alpes à un relais routier du même nom au bord de l’ancienne RN89 entre Lezoux et Thiers]
The Doug : A la base, ça vient d’une soirée un peu arrosée avec mon manager, Sam. On avait déliré là-dessus et au final on s’est dit “Bah attends, on va le faire pour de vrai en fait.” Donc on a contacté mon tourneur et mon label qui étaient très chauds aussi, on avait ce mois de mars où on avait du temps pour faire ce projet. Bon, on n’avait pas tant de temps que ça parce qu’on avait d’autres concerts, quasiment un jour sur deux, mais c’était super chouette.
LFB : Les festivals continuent pour toi après Bivouac, dès dimanche d’ailleurs au V&B. Comment est-ce que tu appréhendes cette fin d’année 2023 ?
The Doug : Je dirais même que ça ne fait que commencer ! Mais… Je sais pas… Je travaille sur mon album et je reprends les concerts. J’ai pas d’appréhension particulière, je reprends mon rythme de vie quoi. Je vais tout faire pour que le projet continue à grandir et je vais travailler pour ça.
LFB : On a remarqué une belle évolution dans ta musique entre les deux EP. Qu’est-ce qui a changé pour toi entre ces deux projets ?
The Doug : Je pense que je quitte de plus en plus la sphère du rap pour faire des chansons. C’est là où je m’épanouis le mieux. Le fait de trouver des mélodies, de pouvoir faire travailler ma voix et d’en faire des choses plus rigolotes ou tristes… Pouvoir m’interroger sur quelles sont mes forces, qu’est-ce que je peux en faire et préciser mon propos sur des chansons, c’est plus ce qui me fait kiffer et qui me touche maintenant.
LFB : Est-ce que tu dirais que c’est ta personnalité musicale qui s’affirme ou qui s’affine ?
The Doug : Je sais pas… Je dirais que ça change, tout simplement. Au bout d’un moment, il faut mettre un marqueur : qu’est-ce que je veux faire ? Et s’y tenir. Sans forcément rester bloqué dans sa vie mais là c’est ce que j’ai envie de faire. Écrire un truc cohérent que ce soit dans le son, le propos ou l’image. J’ai envie de consolider et préciser pour qu’on puisse se dire “Ok, The Doug il fait ÇA”. Ça peut être un peu strange, entre plein d’inspirations mais on le reconnaît.
LFB : Tu penses rester dans la chanson, donc ?
The Doug : Bah chanson ouais, mais entre plein de choses. Ça peut être pop, rock, même rap… J’ai pas de limites ! Je veux juste que la voix soit mise en avant maintenant.
LFB : Le Bivouac festival est un slow-festival, accès sur le respect de l’environnement. Est-ce que ce sont des valeurs auxquelles tu te raccroches ?
The Doug : De plus en plus, oui. Comme tout le monde, comme tous les gens de ma génération (je suis de 2000). On a toujours grandi, depuis tous petits dans ce stress de “Quand on sera grand ce sera la merde, le monde part en couille…” On a pas connu cette époque plus chill du “On verra plus tard”. On le sait depuis toujours donc ça nous impacte, j’ai des ami.e.s qui sont à fond là-dedans donc ça me permet de m’éduquer sur beaucoup de choses à ce propos. J’en fais pas des thèmes dans mes chansons, c’est dur de révolutionner sa vie, de perdre des habitudes petit à petit mais c’est faisable et j’y suis sensible.
LFB : Si The Doug était un arbre, lequel se..
The Doug : UN CYPRÈS !
LFB : Ok, c’est rapide.
The Doug : Je t’ai complètement coupé dans la question tellement j’étais emballé ! *rires* Alors, ma réponse n’a rien à voir avec le fait que ça aille vers le haut ou la forme phallique. Souvent on me dit “gneugneugneu”, non. J’ai de la famille dans le Sud, ça me rappelle ce Sud, le côté méditerranéen et un peu italien. Et c’est un arbre assez mystique ! Les allées de cyprès quand tu vas dans de grandes maisons dans le sud, dans les vignobles… C’est un arbre que j’aime bien, il est refermé sur lui-même et il est mystique. C’est un arbre légendaire pour moi.