Bienvenue à bord du vol SAY YES DOG, notre voyage durera 35 minutes et vous emmènera explorer les confins de l’espace des sentiments et la constellation des relations amoureuses. Merci d’attacher vos ceintures, de vous détendre dans votre siège et de préparer vos pas de danse les plus galactiques, nous décollons.
Le nouvel album de Say Yes Dog, trio berlino-luxembourgeois, sobrement intitulé Voyage nous emmène dans les contrées d’une pop langoureuse et qui s’aventure parfois vers une électro plus tranchante, contrastant avec le premier opus du groupe, Plastic Love, résolument plus électronique. Les synthétiseurs sont restés, la basse est prête à bondir mais les percussions sont plus acoustiques, et même organiques de façon générale. On y sent des influences tantôt évidentes, dans des morceaux à faire rougir Metronomy ou les cousins Suisses de Klaus Johann Grobe, tantôt beaucoup plus subtiles, comme un air de BRNS qu’on a trouvé dans le groove chaloupé et quasi industriel de Heartless ou de Public Service Broadcasting dans les extraits audios et nappes spatiales de Deep Space, première plage de l’album.
Une première plage qui met remarquablement l’auditeur en orbite, sur une montée progressive qui lance le Voyage. Ce type de montée ponctue l’album afin de servir de phase de transition entre des passages plus aériens ou plus turbulents. L’écriture relie les étapes de la balade à celles des relations amoureuses, qui constituent l’essentiel des thèmes abordés (“you touch my soul”) même si l’on ressent bien souvent une douleur émotionnelle, voire un rejet (“I don’t want to try anymore” / “I don’t want to be heartless”). Cette douleur renvoie à une mélancolie, présente plus ou moins intensément sur les différents morceaux, teintée de détermination et portée par une batterie impeccable sur Lies, de soulagement et d’espoir incarné par la candeur des solos de clavier sur l’hymne pop de l’album, Feel Better, ou simplement mise à nue sur les splendides ballades que sont Golden Nights et The Same. Mention spéciale à cette dernière et son côté intimiste qui réchauffera le cœur des astronautes éphémères.
Une mise en bouche qui nous donne très envie de les découvrir en live, par exemple le 9 Octobre au Pop Up du Label à Paris !