Huit ans après son dernier projet, le duo Zeds Dead revient avec un nouvel album intense dénommé Return to the Spectrum of Intergalactic Hapiness.

Pour son retour, Zeds Dead dévoile quatorze titres qui nous mènent dans un voyage à travers le temps et l’espace. Doté d’une certaine richesse, ce projet apparaît comme une véritable oeuvre visuelle et sonore. Grâce à son génie créatif, le duo nous offre une expérience immersive où intensité, profondeur et nostalgie cohabitent en harmonie.
Lights nous introduit en douceur dans cet univers galactique. Alors qu’une voix chuchote, différentes couches électroniques se superposent. Sur ce titre, les inspirations hip hop du groupe se ressentent. Le jeu de percussions est contrebalancé par des effets sur la voix qui créent une certaine profondeur. Différentes ambiances traversent ce morceau, annonciatrices du reste du projet.
Sur le second titre, le rythme se veut plus intense. Hold My Hand nous place à la perfection dans l’imaginaire visuel de l’album, avec ses nappes aériennes et son jeu de basses impressionnant. La voix distordue nous laisse penser que l’on se perd à travers le temps. C’est d’ailleurs ce qui nous introduit vers Fall Away où l’on entend des voix issues de vieilles télé, comme si nous passions d’une émission à une autre. Alors qu’il nous semble faire le grand plongeon, la voix nous emmène vers des effets sonores puissants qui nous donnent l’impression d’être en perpétuel mouvement.
Avec Angel, une autre ambiance s’installe. Les textures sonores nous saisissent et s’accrochent à nous. Le drop est d’une telle puissance qu’il paraît impossible de sortir de là indemne. Le groupe nous laisse d’ailleurs souffler grâce à Transmission 3406-12, véritable pause sonore où les sonorités, qui évoluent au fil des secondes, jouent avec nos oreilles.
Seul featuring de l’album, Heartbeat en collaboration avec Minke est un morceau beaucoup plus pop avec un refrain entraînant. Après nous avoir fait danser, One Of These Mornings semble sortie d’un autre temps. La voix, posée sur des accords de piano, est contrebalancée par des sonorités électroniques puissantes.
L’une des forces de cet album est la possibilité que se donne le duo d’introduire ses morceaux. Avec Can’t Make It, titre de sept minutes, Zeds Dead nous fait la démonstration de la richesse de sa panoplie sonore. Alors que la voix trainante nous ramène vers des moments passés, les textures évoluent, apparaissent puis disparaissent pour créer un morceau dense doté d’une certaine cohérence.
Les productions suivantes viennent ensuite nous percuter de plein fouet. Dynamique, A Million Dreams donne l’impression de voir défiler une vie constituées de rêves. La musique apparaît comme le meilleur moyen de s’évader. Le morceau suivant, Bad Guy, est surprenant. Ces quasi cinq minutes de productions offrent une quantité impressionnante de textures et de sonorités différentes. L’information sonore semble à dix endroits différents en même temps et notre cerveau ne sait plus où donner de la tête, nous donnant ainsi le vertige.
Vertigo est d’ailleurs le nom du titre suivant. Sur ce morceau entraînant très pop, la voix prédominante nous guide vers un lever de soleil rassurant et nous permet de reprendre nos esprits avec Transmission 11623-55-2. Sur des sonorités ambiantes, un nouveau zapping apparaît entre différentes données scientifiques.
Alors que le voyage semble arriver à sa fin, le duo nous fait revenir sur Terre tranquillement. La pluie introduit Sweet Memories, avec sa voix nostalgique qui paraît là encore sortie d’un autre temps. Sur ce morceau, la production voit se confronter les machines, avec un drop saisissant qui nous laisse sans voix, à des cordes qui apportent la lumière suffisante pour ne pas sombrer.
Pour conclure, RSIH nous fait regarder cette traversée que nous venons de vivre. Le bruit des vagues, symbole de notre atterrissage, voit arriver un son planant avec des nappes synthétiques.
Avec ce nouvel album, Zeds Dead ne nous a clairement pas laissé insensible. La traversée de cet album souligne les différentes influences du groupe ainsi que son génie créatif. Chaque nouvelle écoute fait apparaître de nouveaux détails transformant ainsi l’expérience sonore.
Découvrir Return To The Spectrum Of Intergalactif Happiness :