ADN #657 : louie

louie : Je suis tombé amoureux du rap en séchant Booba.
Ça s’entend pas forcément comme ça dans ma musique mais ça m’a réellement bercé. Quand j’avais genre 8-9 ans, j’ai reçu un lecteur mp3 horrible (et sûrement bien bas de gamme) donc je devais plus compter sur ma sœur pour écouter les vielles compilations Hit Connection annuels là.

J’ai commencé à upload mes propres sons avec un convertisseur youtube to mp3 (rires) c’était la liberté, j’ai commencé avec Booba et puis j’ai vite enchaîné sur la Sexion d’Assaut. J’avais un peu diggé toutes leurs discographies et le son qui m’a le plus traumatisé c’était vraiment Tallac. Je ne sais pas pourquoi, parce que je comprenais évidemment pas tout, mais j’écoutais ce morceau en boucle. Il dégageait une puissance que j’avais jamais ressenti autre part et je me sentais comme le main character quand je mettais ça dans mon casque.

J’ai un souvenir hyper précis de moi, sur la banquette arrière de la voiture avec mes parents et ma sœur, en train de repeat ce son encore et encore. Et pourtant Panthéon c’est vraiment pas mon album préféré de Booba (rires).

louie : Après ça, j’avais commencé à vraiment prendre goût à écouter MA musique, et du coup je m’étais fait un compte gratuit sur Spotify. 
Je trainais énormément sur YouTube (et encore maintenant) et j’avais découvert Stromae via ses « leçons » de musique. J’aimais trop ce format, je les regardais tout le temps. J’ai donc fatalement écouté Cheese sur Spotify par après. J’aurais pu mettre tout l’album mais je me rappelle que le morceau que j’écoutais le plus c’était Peace Or Violence (mention honorable à Te Quiero tout de même).

C’est la première fois que je voyais un gars de Bruxelles faire de la musique. Il a tellement influencé la musique. Pour moi, ce gars est un génie et peut-être un des plus grands artistes de tous les temps. Je pense que c’est en partie grâce à lui si j’ai commencé à essayer de me différencier dans les productions que j’utilise, à chercher des sonorités avec lesquelles j’étais pas familières,…

louie : J’ai hésité à parler de James Deano parce que je me rappelle qu’il nous régalait quand j’étais petit. Spéciale dédicace à son freestyle Cancrelat que j’avais bousillé mais pour moi, le meilleur rappeur belge de tous les temps, c’est JeanJass !
J’aurais pu mettre n’importe quel morceau de Goldman parce que ce projet c’est le plus gros no-skip de l’histoire. Je suis plus un gars des projets que des singles. J’écoute plus souvent des albums entiers que des morceaux par-ci par-là. J’ai d’ailleurs commencé seulement y’a deux ans à faire des playlists parce qu’avant ça me dégoûtait (rires).
J’ai choisi Mes Jambes parce que c’est le plus connu de l’album et que c’est un classique du rap belge.
Même si je pense que mon préféré reste Pippo Inzaghi (je prenais tout le temps l’AC Milan sur FIFA 2004, ça doit jouer).

En plus, il a presque tout produit.
Bref ce mec est un monstre et c’est une des personnes qui m’a fait aimer le rap vraiment technique.

louie : J’ai découvert X en 2016 avec des clips amv ignobles (j’ai du cliquer parce que je kiffais Naruto (rires)) et j’ai créé un compte Soundcloud juste pour l’écouter.

Revenge m’a bouleversé au plus profond de moi. C’est à partir de là que j’ai capté que j’aimais le sadrap. Parce que c’était la musique qui me faisait ressentir le plus de choses, celle qui me parlait le plus. D’ailleurs encore maintenant je suis un très gros consommateur de morceaux tristes et c’est souvent ce qui me touche le plus dans un album. J’aime bien ce truc de rap triste et revanchard qui pue le seum.

Bref Revenge ça m’a fait chialer plusieurs fois.

louie : Ce gars m’a beaucoup influencé dans ma manière d’écrire donc je me sentais obligé de parler de lui. Je trouve qu’il sait tout faire (et j’aspire à ça) mais ses morceaux qui m’ont le plus fracassé c’est les plus tristes, encore une fois. J’aurais aussi pu mettre Réflexions basses issu de XEU qui m’a bien marqué. Mais Rechute il est tombé à un moment dans ma vie où j’en avais besoin. Comme pour Revenge, j’ai pleuré en l’écoutant en boucle.

En conclusion, je remarque que c’est que des trucs que j’ai découvert tout seul. Et je crois que c’est en grande partie parce je suis assez réservé au niveau de mes émotions, et que quand j’ai besoin d’extérioriser je le fais en musique. Que ce soit en tant qu’auditeur ou artiste, la musique pour moi c’est quelque chose d’assez intime malgré tout. Ce qui est vachement paradoxal étant donné que je partage publiquement mes morceaux (rires).