Péniche et This Will Destroy Your Ears au Panthéon ou le RDV des anarchistes du 5ème

Le 20 octobre dernier, c’est avec une vive impatience que je me rendais à la première organisation parisienne de Crime Garden, les copaines avec qui j’ai l’habitude de faire les 400 coups depuis déjà de longs mois. À l’affiche, deux trios : This Will Destroy Your Ears et Péniche. Autrement dit, deux groupes que j’affectionne tout particulièrement. On s’fait un petit récap’ sans aucune objectivité ?

This Will Destroy Your Ears

Comme on dit jamais, jamais deux sans trois. Après une première fois à l’International puis à l’Antipode (Rennes), c’est parti pour ma nouvelle dose de mignonnerie. Si Quentin, le bassiste est remplacé temporairement par Léa (de Péniche), je pense tout de même à lui et son accent chantant, et je souris. Le groupe sortait une semaine avant un zine, accompagné de versions live du dernier album. Et j’en parlais ici.

Lorsque j’assiste aux balances du groupe, je flippe un peu. Le son gronde et je me demande si les voisins du 5ème vont pas venir se plaindre. Il n’en est rien. Et si je stresse un poil durant les premières secondes du set, la joie d’être là prend vite toute la place. Le rire de Magali, les barrettes de Pierre-Johann et la fougue de Léa.

Les morceaux s’enchaînent, dans la bonne humeur et la folie. L’entêtant Horse Pill, la vigueur d’I Want to Write a Good Song ou encore la mélancolie d’A Tree Falls. Quelle générosité, quelle simplicité. Merci.

Chronique d’Everybody Knows Mickey.

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Péniche

Puis Péniche. J’ai arrêté de compter depuis la première fois où je les ai vus en 2021, sur la terrasse du Trabendo. Je me rappelle de la pluie qui s’abattait sur nous tandis que dans la lumière brumeuse je découvrais La Vareuse, ce putain de titre que j’aime plus que tout.

La petite salle feutrée que nous découvrons tous et toutes ce soir-là s’est réchauffée avec This Will Destroy Your Ears et on attend juste la tornade. Elle arrive.

De Petite Annick à L’EAU CA MOUILLE, en passant par CPDACDM ou REQUIN MAKO, les deux EP’s sont revisités, sans cesse explorés. Et je ne me lasserai jamais, je crois, de la démarche chaloupée de Léa, des grimaces et de l’humour d’Axel et du cri de Lucas sur La Vareuse. Parce que oui, parlons-en de ce titre qui conclut chacun de leur set (d’ailleurs, amour sur l’inconnu dans la salle qui hurle : « meilleur titre ! »). Parlons-en de la tension, palpable, qui nous amène vers l’explosion. Axel qui défonce ses fûts, les sourires entre eux, Léa et son jeu de queen puis Lucas, les yeux fermés, qui hurle.

Je voudrais, à chaque fois, que cela dure des heures tellement leur plaisir est communicatif. Alors, je multiplie les dates et les rencontres. Je m’emporte sur les mêmes morceaux tandis que j’en redécouvre d’autres. Ce concert était marqué par l’urgence, comme l’a si bien souligné mon cher ami de beuverie. Urgence du moment, du lieu inespéré, des inconnus et de la musique.

Une belle soirée qui s’est finie très tard et dont je garde au creux de moi les précieux souvenirs. Pour le reste, j’ai hâte de vous en dire plus.

Chronique de Deuxième Étoile.

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Crédits photos : Cédric Oberlin