La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont fait vibrer ses yeux et ses oreilles. Tout de suite, on vous invite à découvrir la première partie de notre 267ème sélection des clips de la semaine.

Malo – La Cage
Malo nous fait prendre conscience de sa puissance dans son dernier titre LA CAGE. Aussi dérangeant que le crissement d’une craie sur un tableau, le rappeur franco-américain interprète ses vérités avec brutalité. Toujours vêtue avec goût de la tête aux pieds, la vedette avance dans la froideur.
Après PAS DE SEMBLANT, qui nous glaçait le sang sur tous les plans, la patte graphique de Malo devient peu à peu évidente. En faisant ressortir les couleurs de ses deux drapeaux d’origine, il jongle entre traditionalisme, modernité et réappropriation, à l’instar d’Outkast ou d’A$AP Rocky.
C’est le bon moment pour enfin sauter le pas et mettre Malo en avant, surtout quand on voit ce qu’il dégage en pleine canicule.
The Hives – Paint a Picture
Avec Paint A Picture, The Hives poursuivent leur retour fracassant entamé avec Enough Is Enough, et confirment qu’ils sont bel et bien de retour pour mettre le feu aux poudres. Ce nouveau single est le deuxième extrait de leur très attendu septième album, The Hives Forever Forever The Hives, à paraître le 29 août 2025 chez Play It Again Sam. Produit par leurs fidèles acolytes Pelle Gunnerfeldt et Mike D (Beastie Boys), avec une participation musclée de Josh Homme (Queens of the Stone Age), ce disque s’annonce comme une célébration survitaminée de leur ADN rock’n’roll.
Paint A Picture s’impose comme un manifeste flamboyant en faveur de la marginalité choisie. Fidèle à leur esprit provocateur, The Hives y explorent l’idée de vivre en dehors des codes, de rejeter les normes et d’embrasser pleinement la misfit attitude, sans excuses ni repentir. “C’est une chanson qui parle d’essayer de convaincre les gens et soi-même que vivre en dehors de la société est une bonne idée”, explique le groupe, ajoutant que le morceau était déjà une favorite des fans, jouée en live bien avant sa sortie officielle.
Musicalement, le titre est taillé dans le roc brut du garage punk, alternant riffs abrasifs, refrain à demi-temps et lyrics cinglants et changement de tempos hyper ingénieuxdans le refrain. Dès l’ouverture, le ton est donné :
“I felt bad, I took a pill / Dead in my wrist and destroy my will”,
une entrée en matière sombre et frontale, où le rejet du système s’accompagne d’une forme de désinvolture explosive. Le refrain
“Let me paint a picture / I ain’t no fucking slob / More like a fucking god to you”,
affirmation aussi arrogante que jubilatoire, parfaitement dans la veine théâtrale et outrancière du groupe.
Le clip, réalisé par Filip Nilsson et Henry Moore Selder, prolonge cette vision subversive à travers une esthétique pop-art directement inspirée de Roy Lichtenstein. Le groupe joue dans un univers de bande dessinée stylisée, saturé et plein d’onomatopées. Les membres de The Hives sont donc transformés en héros de comic book, démontant les conventions à coups de riffs et de regards caméra. Un visuel flamboyant qui s’accorde parfaitement au ton ironique du morceau, et qui souligne la capacité du groupe à faire de leur marginalité une forme d’art visuel. Tout dans ce clip — des cadrages dynamiques et des prises de vue, du background et des accessoires — contribue à faire de “Paint A Picture” un “BOUM!” visuel et sonore , célébrant la grandeur absurde de ces rockers têtes de mule.
Avec Paint A Picture, The Hives affinent une nouvelle fois leur art de la subversion joyeuse, entre pogo, punchlines et pop culture. Paint A Picture n’est pas seulement une chanson : c’est une revendication assumée, un clin d’œil moqueur à tous ceux qui suivent les règles, une peinture éclatante d’un monde où le chaos rime avec liberté. Après plus de vingt ans de carrière, le groupe prouve encore qu’il sait allier provocation, second degré et efficacité. L’album sera soutenu par une tournée mondiale qui fera escale à Paris, au Zénith de la Villette, le 20 novembre 2025, pour un show qui s’annonce d’ores et déjà explosif.
Clovis – Les Cigales
Clovis est un amoureux de musique et de mots. Il en parlait ici à l’occasion de la sortie de son premier album, Nouvelles Trajectoires. Mais celles et ceux qui le suivent depuis longtemps savent que c’est également un passionné de cyclisme, qu’il a pratiqué en compétition. « Chez moi la vitesse a des vertus apaisantes » explique-t-il dans Descente. Bien loin de l’apaisement, le clip du morceau Les Cigales sort cette semaine et nous entraîne dans une course poursuite haletante entre le rappeur-cycliste et un essaim menaçant de cigales.
Alvynn Diagne réalise ce clip et lui donne l’esthétique d’un film de genre. Il rend parfaitement hommage aux aspects introspectif et oppressant du morceau, où il est question de fuite et de la sensation d’être enfermé dans un cycle infini. Tourné de nuit et éclairé à la lampe torche, on suit l’artiste dans un sprint nocturne alors qu’il tente d’échapper au nuage d’insectes destructeur qui le suit sans relâche. Porté par une prod progressive aux sonorités électro, le titre raconte le sentiment étouffant de se trouver au milieu d’une foule à laquelle on se sent étranger, sans toutefois parvenir à en sortir et d’être prisonnier de ses propres schémas.
Le film, financé par la communauté de Clovis via une campagne de financement participatif, laisse présager de très belles choses pour le projet du jeune rappeur. D’ici-là, foncez découvrir le clip, vous ne le regretterez pas.
Twenty One Pilots – The Contract
Twenty One Pilots entre dans une nouvelle ère et nous présente le premier chapitre, The Contract. Le reste du livre sera disponible en septembre prochain, sur un tout nouvel album appelé Breach.
Le groupe américain à l’univers riche ne nous laisse pas en reste sur cette dernière sortie : un chant oscillant entre le rap, pop vaporeuse et post punk puissant. Le chanteur, Tyler, utilise toute la force et les nuances de sa voix, offrant à l’auditeur un morceau diversifié où l’on ne s’ennuie pas un seul instant.
On retrouve ici le protagoniste de leur histoire, Clancy, de retour sur sa terre d’origine, Trench. Car si vous ne le saviez pas encore, Twenty One Pilots est bien plus qu’un groupe, c’est un monde parallèle et fantastique à part entière. Sur leur chaîne youtube, une vidéo de quatre minutes vous résume parfaitement les premiers chapitres de leur histoire. The Contract nous laisse penser que Clancy n’est pas revenu sereinement sur Trench, et que de nombreuses tempêtes l’y attendent.
Une esthétique soignée, toujours sombre et onirique, nous plonge dans une ambiance oppressante pour, ce qui est apparemment, le dernier chapitre de l’histoire de Clancy.
Dévorés de curiosité pour la suite de la nouvelle ère que Twenty One Pilots nous a réservé pour leur prochain album ? On vous laisse en attendant apprécier le magnifique clip de The Contract !
Technopolice – Sortir le Soir
Technopolice, c’est l’été toute l’année. Le groupe, originaire de Marseille, déploie avec panache et sans vergogne des compositions solaires, décomplexées où humour et lâcher prise sont les leitmotiv. Leur musique accroche et embarque inlassablement dans un cercle vertueux bourré d’énergie punk. Leur nouveau titre Sortir le Soir ne déroge pas à la fête.
À travers ce clip, Technopolice nous montre son goût pour les choses simples. Réalisé par le groupe lui-même lors d’une précédente tournée en Espagne, les images collent avec ce qu’on pourrait avoir de souvenirs de vacances avec notre bande de potes. En ajoutant une part de gamification en reprenant les codes des jeux vidéos, les Phocéens délivrent un hymne à la fête et à l’amitié truffé d’authenticité et de bons sentiments.
Le son, c’est du punk pour tous·tes. Du punk de célébrations. Du “punk vacances” pour sentir l’appel des soirées, de la route et de la liberté totale.
Avec Sortir le Soir, plus question de passer l’été sans Technopolice. L’été se fera définitivement avec !
Biffy Clyro – A Little Love
C’est lors d’un récent show à Glasgow en mai dernier que le groupe écossais Biffy Clyro a annoncé son retour avec leur tout nouveau titre, A Little Love. Comme un hymne, à la fois simple et fédérateur, Biffy Clyro veut rassembler, unir et conquérir, avec une seule arme : l’amour.
Les trois membres s’adonnent à une chorégraphie orchestrée par Steven Hoggett. Le clip est une véritable oeuvre d’art contemporain, notamment sur ses plans en noir et blanc, mettant en scène le groupe, uni, les trois membres se soutenant -physiquement- sur un enchainement de poses plutôt inconfortable. Mais avec un peu de confiance, d’entraide, d’amitié, rien n’est insurmontable ! With a little love, if you want it, we can conquer it all.
A Little Love est un titre personnel, où les trois musiciens semblent se livrer sur leur solidarité, et les épreuves qu’ils ont surmonté ensemble. Pour les 30 ans d’existence de Biffy Clyro, le groupe semble vouloir partager à son public une nouvelle facette, bien qu’aucun album n’ait été annoncé.
Côté composition, le groupe semble retourner vers un terrain connu : A Little Love est un morceau crescendo dans les arrangements, presque orchestraux par moments. Un titre profondément rock, subtilement mélodieux. Un morceau à entonner poumons déployés lors de leurs prochains concerts, qu’on attend avec impatience…
Claire days – Her name means story
Claire days est une artiste authentique. Et c’est cette authenticité qu’on retrouve dans le clip de Her name means story, extrait du dernier album de l’artiste lyonnaise I remember something.
Dans ce morceau, Claire days parle de sa posture d’artiste. Alors qu’elle aime par-dessus tout faire de la musique dans l’intimité de son appartement, le métier d’artiste implique de se dévoiler sur scène. Un paradoxe pour celle qui se décrit elle-même comme timide.
Pour illustrer ce titre, Claire days a opté pour un clip home made sur l’envers du décor. Essentiellement réalisé à base d’images tournées au smartphone, le clip dévoile des tranches de vie, aussi bien collectives qu’individuelles, avec comme fil rouge la création. On assiste ainsi à quelques moments en studio, en présence notamment de Fink, pour enregistrer I remember something. Claire days partage aussi des instants de création plus intimes, avec juste elle et sa guitare.
Un précieux condensé de vrais moments de sa vie d’artiste, côté coulisses, que Claire days nous fait le plaisir de partager.
Billie Marten – Clover
Billie Marten continue de dessiner les contours de Dog Eared, son prochain album attendu le 18 juillet chez Fiction Records, avec un cinquième extrait : Clover, accompagné d’un clip tout en finesse signé Callum Devlin.
Après Swing, Crown, Feeling et Leap Year, Clover confirme l’évolution d’une artiste qui, tout en gardant son ancrage folk, explore désormais des formes plus libres, des déconstructions douces et des contradictions émotionnelles.
Dès les premières notes, Clover séduit par sa légèreté sereine : une mélodie à la fois ludique (comme une berceuse) et profondément introspective. La voix de Billie, douce mais déterminée, glisse sur une mélodie subtile et fragile, révélant un propos dense, intime, presque politique. « Don’t push me over / I’m half your size / A four leaf clover / The lucky type », chante-t-elle, entre ironie tendre et douleur contenue.
Clover est une chanson sur le déséquilibre des rapports, la dissonance entre ce que l’on est et ce que l’on tente d’incarner. Elle-même décrit Clover comme « une chanson sur le sentiment d’être petit tout en ayant besoin de paraître grand ». Ce fil rouge parcourt tout Dog Eared, un disque traversé par des préoccupations existentielles : l’âge, la légitimité, le pouvoir, la peur de ne pas être à la hauteur. Des angoisses anciennes, ravivées par une vie d’adulte commencée trop tôt : « J’ai cette affliction bien humaine qui consiste à inventer les choses avant qu’elles n’arrivent », confie-t-elle.
Clover explore les paradoxes de l’identité et de l’amour. Entre vulnérabilité assumée et langage codé, Billie Marten signe un morceau suspendu, introspectif, où l’amour devient miroir de soi autant que de l’autre.
Visuellement, le clip réalisé par Callum Devlin et Annabel Kean (Sports Team), déjà derrière Leap Year, prolonge cette sensation d’irréalité flottante. Tourné autour d’un lac ou d’une rivière, il explore paisiblement la faune et la flore, dans une esthétique sobre aux couleurs vintage et pastel. Le mouvement lent de l’eau et des plantes sous-marines crée une atmosphère sereine, presque méditative, qui permet de se recentrer sur l’essentiel : les paroles, et la voix de Billie.
Billie Marten présentera Dog Eared sur scène cet automne avec trois dates en France :
– 09 octobre : Le Grand Mix – Tourcoing
– 11 octobre : Le Trabendo – Paris
– 12 octobre : L’Épicerie Moderne – Lyon
PAR.SEK – Coma
Souvent les « lyrics vidéos » proposées sont un plan fixe sur une pochette et les paroles défilent façon karaoké. PAR.SEK choisit l’esthétique du noir et blanc stroboscopique. Les visages du chanteur Simon Padiou et de son incroyable couteau suisse vidéaste Manon Sabatier s’entremêlent sur fond de montagnes russes, dessins animés, archives historiques.
Coma est un morceau inscrit dans ce que transmet PAR.SEK à son public ; un texte en apparence simple duquel se dégage une violence silencieuse. La cause environnementale et les conflits internationaux trouvent leur place dans cette chanson rafistolée à coups de glitchs sonores. Et comme souvent chez PAR.SEK, on saupoudre de bidouillages électroniques pour s’ambiancer, on trouble pour mieux remuer le public et on aborde le monde avec autant de sérieux que de dérision.
Présents coup sur coup au Festival de la Chanson de Tadoussac et aux Francofolies de Montréal, on attend de pieds fermes un retour par Paris !
Alison Goldfrapp – Sound & Light
Alison Goldfrapp fait surgir la magie dans “Sound & Light”, troisième extrait de son nouvel album Flux, à paraître le 15 août sur son propre label A.G. Records. Après The Love Invention (2023), un premier album solo salué par la critique, Alison Goldfrapp poursuit sa métamorphose électro-pop avec Flux. Ce deuxième opus paraîtra sur son propre label fraîchement lancé, marquant un tournant symbolique et affirmé dans son parcours artistique.
Fidèle à son ADN, Alison Goldfrapp continue de brouiller les frontières entre pop hédoniste, expérimentation sonore et quête sensorielle. Dans la lignée des deux premiers singles — le cosmique Find Xanadu, et le psychédélique Reverberotic —, Sound & Light prolonge cet élan visionnaire avec une élégance hypnotique. Composé en collaboration avec le producteur suédois Stefan Storm (The Sound of Arrows) et sublimé par les arrangements de cordes du violoniste Davide Rossi, Sound & Light est bien plus qu’un hymne électro.
C’est une chanson née d’un moment miracle. En janvier 2024, Alison assiste enfin à un phénomène qu’elle avait poursuivi toute sa vie : les aurores boréales. “J’ai traqué les aurores pendant des années”, confie-t-elle. “Je suis allée en Finlande, en Islande, en Norvège, sans jamais réussir à les voir.” Ce soir-là, dans le ciel du sud de la Suède, elles apparaissent enfin, par miracle, lors d’une douce soirée d’hiver — une apparition rarissime à cet endroit. Comme si la musique les avait appelées.
Cette expérience inspire Sound & Light, premier titre écrit pour Flux, dans lequel elle chante un “changement dans l’alchimie” et les “rubans émeraude” qui se déploient dans le ciel. “J’avais envie d’embrasser un nouveau sentiment de liberté émotionnelle”, explique-t-elle. Une intention que l’on retrouve dans les paroles du morceau : “Sound and light, tonight / Surround me / All I want is love to find me”. Avec ses nappes de synthés éthérées, son refrain incantatoire et son pont suspendu où elle répète “I just wanna be here now / I just wanna be in the magic”, Alison Goldfrapp explore un territoire à la fois mystique et introspectif.
Sound & Light parle de transcendance douce, d’éveil intérieur, de désir de connexion avec une force plus grande. Un morceau aussi intime que lumineux. Avec Flux, Alison Goldfrapp s’apprête à livrer un de ses projets les plus personnels et audacieux. Pour ce qui est du clip, la pochette de l’album à venir se dévoile déjà : un portrait sobre sur lequel trône le mot Flux en jaune fluo, chaque lettre tournoyant sur elle-même.
Magi Merlin – BOOTY
Magi Merlin revient avec une session live de son titre BOOTY, tiré de son nouvel EP A Weird Little Dog sorti le 4 avril 2025. Accompagnée du bassiste et producteur Funkywhat, on plonge ici dans un aperçu du processus créatif de Magi. La vidéo tournée, réalisée et montée par Vladim Vilain a été captée dans le loft de l’artiste pluridisciplinaire Fanny-Jane. Techniquement, l’expertise de leur utilisation des pédales d’effets saura impressionner les geeks de gear.
Mais pour ce qui est de sa signification, cette chanson tient particulièrement à cœur à Magi : “BOOTY, c’est l’occasion pour moi de m’exprimer sur les systèmes mondiaux actuels, explique l’artiste montréalaise. C’est un appel à l’action et au ralliement. Nous sommes puissant·es, même quand le système tente de nous convaincre du contraire. Si nous avons créé ce monde, pourquoi ne pouvons-nous pas le réimaginer, en réécrire les règles ? Aspirons au pouvoir, non pas pour nous-mêmes, mais pour la collectivité.” Il ne nous reste plus qu’à scander avec elle “Take aim / Take” et reprendre le pouvoir.
Caesaria – Temptation
Par fortes chaleurs, on recommande Temptation des strasbourgeois Caesaria. La bande de Théo Chaumard se réjouit de la sortie de la version extended de son album Tonight Will Only Make Me Love You More célébrée ce jeudi 19 juin. Pour fêter ça, quoi de mieux qu’un nouveau clip pour un single inédit ? Ca sera la suite logique après Can’t Sleep Another Night et Instant Highs. L’adage est comme ça : jamais deux sans trois !
C’est donc dans un clip en noir et blanc que Caesaria vient nous apporter un peu de fraîcheur. Fidèle à sa sonorité rock, Temptation a été enregistré avec Brett Shaw (The Foals, Florence + The Machine). Le morceau fait le pari d’un titre très dansant. Dans son esthétique, on pense au hit Are you gonna be my girl des australiens Jet. On ne doute pas de son efficacité en concert ! Le trio est encore sur les routes une bonne partie de l’été et ce, dans tous les coins de l’Hexagone.