Ce vendredi, la normande Agathe dévoilera son premier album : Beautiful Damages. Un titre d’album qui en dit long et qui se terminera par Witches Bloom, un morceau différent du reste qui ouvre déjà la suite de l’aventure. Ce morceau s’accompagne d’un clip aussi esthétique que fort qu’on a le plaisir de vous présenter aujourd’hui en exclusivité.
Il y a d’abord ce regard qui s’ouvre. Celui qui change toutes les perspectives de ce que l’on verra par la suite. Une fin en terme de commencement qui intrigue et enclenche un questionnement diffus, qui se renforce au fur et à mesure de la vidéo.
Ce premier acte, qui colle visuellement à la première partie de Witches Boom n’est pas placé là par hasard. Ce réveil, ce regard perdu, cette inquiétude laisse ainsi place à l’apparition d’Agathe. Sans nous guider, sans dire les termes, elle laisse à l’auditeur et à celui qui voit cette vidéo le soin de réfléchir par lui même.
Vient en suite l’emballement du morceau, cette entrée dans la fête, les retrouvailles, la nuit et le monde qui semble heureux et insouciant. Cette fête qui commence, la danse, les cigarettes et surtout les verres qui s’enchainent et la brume qui commence à envelopper la nuit.
Agathe
Et puis, la caméra s’arrête sur le garçon, une sorte de malaise s’installe. Ce plan fixe alors que la chanson d’Agathe semble retourner à un calme certain. On l’observe lui qui observe, scrutant, légèrement inquiétant. Agathe intervient, stoïque et puis la rencontre s’organise, Witches Boom s’emballe à nouveau, comme une sorte de western musical, les percussions se joignent à la voix de la normande.
Et alors que la fête continue son chemin, Agathe se met à danser, en parallèle, comme pour expier les choses trop lourdes qu’elle raconte dans son morceau, une sorte de possession forte dont elle cherche à se décharger. On voit une certaine colère, des souvenirs qui l’assiège, une sorte de violence qui semble la happer alors que le garçon et la fille se rapprochent et repartent dans la nuit.
Avec Witches Boom, la vidéo comme la chanson, Agathe nous offre une vraie histoire, des chapitres distincts qui évoluent autant dans le son qu’à l’écran. Tout est fait de manière intelligente pour pousser la personne qui la découvre à l’intérieur de lui même. Sans jugement, sans moralisation, la musicienne nous invite à revoir ces fêtes que l’on a tous vécu où le consentement se fait ambigüe et qui se dilue trop souvent dans les fonds des verres.
C’est à la fois beau et inquiétant, un sujet à défendre et à partager une nouvelle fois, pour que chacun puisse évoluer de lui même.