Les compositions d’Aja se parent d’atours mélodiques qu’elle aime tisser avec des lignes harmoniques d’apparence simple, mais dont l’assemblage, subtil, donne à ses morceaux relief et éclat. Les arabesques qu’elle y brode accompagnent les histoires qui naissent lorsque nos imaginaires ainsi suscités se mettent à vagabonder. Chercher à rendre perpétuelle la quête de l’inatteignable, juste pour éprouver le plaisir d’espérer. Dans Absolune, Aja esquisse les chemins incommensurables qui pourraient nous mener à cet astre – à jamais mystérieux – qui de sa lumière douce illumine nos nuits.

Sept variations, sept musiciens, sept instruments, sept manières de vivre une même histoire
La version originelle d’Absolune, sur son deuxième EP Ajasphère Vol.II, arrangée par Canblaster, se structure autour de nappes électroniques entremêlées de touches organiques d’instruments à vent et de murmures de la nature. Pour Variations sur Absolune, Aja a demandé à des amis musiciens de réinventer le morceau en s’appuyant sur leurs personnalités, mais aussi sur la sensibilité de l’instrument qu’ils utilisent. Sept variations, sept musiciens, sept instruments, sept manières de vivre une même histoire. Celle d’Absolune dont la trame mélodique revient comme un souvenir inaltérable. Un souvenir qu’ils ont fait leur et que l’on fera nôtre.
Orgue, guitare, trompette, métallophone, contrebasse, harpe et piano
Orgue : Échos et résonances, une ouverture sous forme d’élévation. L’orgue de Clément Variéras apporte à Absolune une composante presque mystique, née de sa respiration et de son souffle irréel parcourant les entrailles de l’instrument.
Guitare : Nostalgiques, les notes de guitare de Pierre Antoine-Piezanowski crépitent comme un bois se consumant le soir dans un feu de camp, un tourbillon d’étincelles embrasant de son éclat l’obscurité.
Trompette : Des accords de trompette de Swann Texier brisent le silence de la nuit – entre cri et sanglot. Comme pour retrouver la vitalité qui pourrait nous échapper si on se laissait aller à trop de langueur.
Métallophone : Plus joyeux, le tintement clair des notes du métallophone joué par Sébastien Forrester s’accompagne de résonances profondes et longues. De multiples fragments rayonnants s’unissent pour former une lumière noctulescente et réconfortante.
Contrebasse : La contrebasse de Léa Guilbert-Lejeune aka Ruta se confond avec la tessiture de la voix humaine. Comme pour nous murmurer des paroles et nous partager les explications qui nous manqueraient.
Harpe : Les notes s’égrènent au gré du pincement et de l’oscillation des cordes d’une harpe. Un soupir, un temps pour reprendre son souffle. Et peut-être, pour mieux (se) reconstruire et poursuivre la quête de l’Absolune.
Piano : Pour refermer les plages de ce mini-album en une ultime et délicate variation. Les notes de piano sous les doigts de Mami Konishi naissent, virevoltent et s’épanouissent en de nombreuses volutes qui, en s’unissant, recomposent la ligne mélodique d’Absolune, toujours différente et à jamais semblable.
Aja sera en concert à la Boule Noire – pour son premier concert en tant que tête d’affiche – le lundi 18 novembre. Elle y fera dialoguer musique et images. IRL (Grand Blanc) ouvrira la soirée pour nous présenter Le Conte d’Hielle. On se retrouve là-bas ?
Pour réserver c’est là : Billetterie concert à la Boule Noire
