Eloise nous a fait flotter au dessus de la Maroquinerie avec et son Drunk on a Flight, un vol direct vers nos plus belles émotions auditives. Bien qu’elle ait raté quelques avions dans sa vie, ce qui lui a permis d’écrire de magnifiques chansons et d’aboutir à cet album Drunk On A Flight. Par chance, elle n’a pas manqué celui qui l’emmenait à Paris, un concert qu’on attendait avec impatience pour enfin déguster chaque note en live.
Après deux Ep qui lui ont permis de faire entendre sa voix un peu partout, notamment sur internet, le premier album de cette chanteuse britannique a vu le jour il y a quelques mois. Et quelle voix ! Son timbre et son aisance vocale glissent sur le public. Eloise à ce genre de potentiel à pouvoir changer d’harmonie à sa guise, elle joue avec style entre les lignes et il est probable que c’est la place qui lui convient le mieux. Inclassable et subtile, cette voix est parfois utilisée au même niveau qu’un instrument dans une partition jazz, sublime des textes dans des chansons folk, porte le rythme dans des versions pop, nous chope aux tripes dans une puissance suave et soul. Jamais enfermée et c’est pourquoi, nous sommes complètement conquis par ce disque, cette palette sont autant de couleurs qui se mélangent pour aboutir à ce chef-d’œuvre.
Sur scène on retrouve tous ces ingrédients avec plusieurs phases variées. Ainsi, que ce soit avec ses anciens titres ou les tout derniers, on passe d’une scène à l’autre. Du concert convivial, avec Make It Better nous passons à des interprétations intimistes. Le groupe quitte alors la scène pour nous laisser en tête à tête avec la chanteuse seule avec sa guitare. Dans cette ambiance, Eloise prend le temps de nous parler d’elle, des moments de sa vie, ceux qui ont déclenché une envie irrépressible d’écrire ce qu’elle a sur le cœur. C’est là aussi une des raisons de son succès.
Il y a une honnêteté, une volonté de communiquer ses sentiments, des textes expressifs qui sont beaux car réels et donc évitent tous les clichés. Cela parle forcément en chacun de nous et engendre cette sensation de proximité émotionnelle. Tired Now ou encore Left Side sont ainsi susurrés dans la pénombre.
Un moment suspendu de pur délicatesse s’ensuit avec une interprétation de Friends Who Kiss à deux voix lors d’un duo avec James Smith qui a réalisé la première partie. Laissant le jeune chanteur au centre de la scène, Eloise en a profité pour s’installer aux claviers où elle enchaîne avec Trick of the Moon.
Lorsque les musiciens reprennent du service c’est pour remettre toute l’énergie nécessaire pour faire danser le public parisien. Therapist et Giant Feelings soufflent une joie partagée avec des refrains repris en chœur et des solos endiablés.
Il faudra attendre le rappel pour que le titre éponyme de l’album arrive enfin. Comme une messe, la salle se délecte de chaque notes pour mieux les retenir et les emporter chez soi.
Passage réussi pour Eloise, un concert qui aura été un grand moment de plaisir qui aura su tenir toutes ses promesses. Chaque personne, peu importe la raison pour laquelle ils aiment cette artiste, a reçu ce qu’il était venu chercher.
Pour poursuivre l’expérience, nous avons eu la chance de pouvoir discuter avec elle. Je vous invite à lire l’interview ici.