Aujourd’hui et pendant que vous avez encore les pieds sur terre, on va vous parler de Jelly Bean. Jelly Bean, ce sont quatre dandies lillois qu’on a vus grandir et évoluer. Leur premier album éponyme en avait retourné plus d’un, tant il fut agréable de se laisser bercer par leur son riche de lumière en plein automne 2018. C’est le cœur tout chamboulé qu’ils nous ont dévoilé jeudi dernier le clip d’Astronaut, centre du système solaire de l’album. On ne cesse d’être frappé par l’émotion en le visionnant, alors on a vraiment envie de vous en dire plus, vraiment.
Jelly Bean, c’est le nom d’un groupe et d’un album qui pourraient presque ne faire qu’un. Mais c’est aussi surtout le nom d’une volonté d’emprisonner les tourments de chacun dans un écrin brillant comme un diamant : la glam pop. En fait, Jelly Bean, c’est la même chanson à chaque fois. C’est celle qui, embuée par les guitares solaires et les arrangements délicats, met à distance le temps et les histoires. Après avoir raconté Holiday l’année dernière aux côtés du très fort Pierre Ponchant, l’équipe de choc s’est à nouveau réunie pour clore un chapitre de leur vie : they wanted to be (and maybe still) an Astronaut.
Qui n’a jamais rêvé de devenir astronaute étant enfant ? Ce rêve qui relie autant de jeunes êtres humains peut pourtant paraître saugrenu, âmes et corps à peine arrivés sur Terre. Souvent, les fantasmes qui nous ont habités petits restent là, bien cachés au fond de notre tête et entre quelques maux de cœur. Et parfois, quand la vie est devenue trop compliquée et qu’on n’en est plus véritablement l’acteur, ils resurgissent : et si on décidait de ne pas rentrer à la maison ?
C’est avec cela que notre quatuor bien-aimé se débat dans Astronaut, un morceau qu’il était nécessaire de mettre en images. Les garçons se sont une nouvelle fois entourés de leur cher ami Pierre Ponchant, dont le travail a toujours incontestablement fait écho à celui du compositeur. Ensemble, ils ont fait un choix : c’est Jeremy qui partira vérifier s’il y a de la vie sur Mars.
Rideau spatial. Le chanteur déambule d’abord au sein d’un plan séquence qui orchestre les tâches routinières de la vie. Métro, boulot, dodo, la tête dans les étoiles. Puis, c’est le débordement, et le début du space-opera. Il enfile le casque, la combinaison ; il est parti, et il ne reviendra pas ce soir.
Voilà. C’est la fin, et on en aurait presque les larmes aux yeux. Parce que ce sont surtout le background et la signification de ces images qui nous prennent aux tripes. En effet, si le clip d’Astronaut existe aujourd’hui, c’est avant-tout grâce à une amitié, à un authentique travail d’équipe et à des gens qui s’aiment. On peut ainsi vous dire que chaque élément a été fabriqué à partir d’objets de récup, ce qui explique la durée de gestation de presque un an. Mention spéciale à la doudoune Texti, transformée en combinaison spatiale troublante de réalisme.
Ainsi s’achève – en beauté – le premier gros chapitre de Jelly Bean. On espère que vous les aimerez autant que nous…
Et comme ces garçons sont vraiment exceptionnels, on pourra les retrouver à la Bulle Café le 13 décembre en première partie de Lætitia Sadier du groupe Stereolab !