Les clips de la semaine #179 – Partie 1

La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont fait vibrer se yeux et ses oreilles. Tout de suite, voici la première partie de la 179ème sélection des clips de la semaine.

GAÉTAN NONCHALANT – Plages du Nord

Les plus belles plages sont dans le Nord ! Si vous ne nous croyez pas, vous pouvez demander à Gaétan Nonchalant !

Le musicien annonce enfin l’arrivée de son premier album chez Objet Disque et dévoile pour l’occasion Plages du Nord, un morceau doux et positif, rempli à ras bord d’amour et de musique. Enregistré dans les conditions du live, le morceau nous offre un condensé de tout ce qu’on aime dans la pop : des chœurs chaleureux, une basse qui claque, des synthés qui s’envolent et des solos de guitares ici et là. Le tout bien accompagné de la poésie tendre et directe de Gaétan.

Plages du Nord s’accompagne d’une vidéo réalisée par Michelle Blades en forme de road trip direction les plages de Normandie. On alterne entre la pluie et les rayons de soleil mais on se réchauffe avec la bonne humeur du quatuor et les paysages sublimes que l’on ne retrouve nul part ailleurs.

De bon augure en attendant l’arrivée du premier album prévu pour septembre.

YOCTO – Orbital Alcatraz 

Notre escale québécoise de la semaine nous emmène à la rencontre de YOCTO et leur prison sonore de l’espace, Orbital Alcatraz, dernier extrait avant l’arrivée de leur album Zepta Supernonva prévu le 25 août.

Ce nouveau morceau se vit comme un trip 80’s, à la croisée de la pop et du pop-punk, que n’aurait sans doute pas renier les Talking Heads. Un morceau au rythme enlevé, porté par une basse et des percussions obsédantes sur lesquelles se couchent des synthétiseurs flippant et un chant détaché guidé par des paroles un brin cryptiques. On se plonge donc dans ce grand mystère dansant qui se transforme au fil des écoutes en belle petite pépite qui nous colle à la peau.

Pour l’accompagner, Philippe Beauséjour nous emmène dans une sorte d’extension du premier TRON, un visuel presque dystopique proche du eu vidéo qui nuos fait vibrer dans des couleurs vidves qui trnachent profondémment le noir ambiant.

De la belle oeuvre en attendant l’arrivée de l’album.

Awir Leon – Gutter Glint 

Il fait chaud, le moment idéal pour faire un petit plongeon ?

C’est en tout cas ce que nous propose Awir Leon avec le clip de son nouveau titre Gutter Glint. En effet, pour fêter l’arrivée de Love You, Drink Water en vinyle, le nordiste nous offre un titre inédit bien percutant histoire de secouer notre été et de nous faire transpirer comme il se doit.

Toujours basé sur les percussions et le flow parfait d’Awir, le morceau est imaprable pour bouger et danser. Une attention toute particulière au rapport très physique de la musique est une nouvelle fois apportée, entre les ambiances vaporeuses par moment et les attaques percussives, Gutter Glint est un nouvel exemple du talent d’Awir Leon.

Le clip qui l’accompagne fait un point sur l’autre talent du musicien : la danse. Une plongée dans un monde parallèle comme si toutes les aprties de son âme, les choses qui font son identité se divisaient pour trouver une existence propre. Un monde de nuit, un peu déviant et salle au coeur de l’eau.

C’est beau et itnese comme souvent. Pour retrouver tout celà sur scène, on vous donne rendez vous au Days Off Festival en juillet.

Richard Allen – Things

Une envie de vacances, de prendre le large, d’ouvrir grand la fenêtre même si la chaleur guette … S’il fait beaucoup trop chaud, il demeure préférable de rêver. Just Songs, le dernier projet de Richard Allen est arrivé à point nommé. Cet album aux influences folk, est composé de différents morceaux aussi doux qu’évocatifs, ayant chacun sa particularité, son intonation.

Teinté de notes aiguës et du son de la flûte, le morceau Things fait parti des pièces du puzzle. L’animation réalisé par Dana Roth présente une boucle colorée, une animation captivante mettant en avant un visage humain, presque un enfant. On se laisse aisément porter par ces images dynamiques qui n’ont ni début ni fin. On peut y voir d’étranges formes abstraites envoyées dans l’espace, le mouvement des vagues, une émanation d’idées entre deux esprits, un réveil.L’univers graphique du clip répond assez bien à la couverture de l’album, dessiné par son ami Bertrand Hazard. La poésie est de mise.

Puma Blue – O, The Blood!

Puma Blue est un artiste et interprète anglais de musique indé géniale, d’un univers entre pop et jazz, teintée d’une certaine dose de mélancolie. A l’écoute de sa discographie, il y a bien quelque chose dont on ne se lasse pas, c’est sa voix. Ses envolées dans les aigues, cette capacité à créer une ambiance, un quelque chose, d’un simple murmure, reste un mystère. Assez contemplatif, on se retrouve baladé.e par ses airs de guitares claires, qui se fonde sur une batterie old school bien sentie.

Pour son nouvel album, l’artiste nous fait part d’un premier single O, The Blood!. Ce deuxième album, Holy Waters, prévu pour le 1er septembre, sera sans aucun doute d’une beauté noire, comme ses précédentes œuvres. En tout cas, cet aperçu nous conforte dans l’idée que la rentrée aura ce petit goût de mélancolie. 

Dans la vidéo, admirable par ailleurs, on le voit invité d’un Late Show qui tourne mal. On devine assez facilement la critique du media de masse derrière tout ça, mais l’esthétique impeccable donne un air magnifique à cette vidéo.

Puma Blue passera notamment le 9 septembre à la Maroquinerie, on risque bien d’y être !

Unschooling – Brand New Storm

Unschooling est un groupe français dont le nom est souvent suivi d’un petit bruissement. On parle beaucoup deux, et beaucoup en bien. Un gros côté post punk, deux guitares qui font des cabrioles sonnantes et dissonantes, à la Omni ou N0V3L, le tout sur une basse et une batterie sèche et rythmées. Le son est plutôt intéressant, tout comme leur côté DIY, autoproduit, de leur début, avant de signer chez Howlin Banana (qui est un gage de qualité assez exceptionnel). Quelques EP et un album au compteur ne suffisent pas, il leur faut ajouter une nouvelle pierre à l’édifice.

Ce sera donc chose faite début octobre. En attendant, voilà Brand New Storm. Un single assez calme dans l’univers du groupe, mais très poétique. C’est toujours aussi plaisant d’entendre ces deux guitares interpréter tellement de possibilités et de son en un temps si court.

Dans le clip de la chanson, on voit la vie bien remplie d’un fantôme (oui, les fantômes aussi ont une vie). Toujours une petite pointe d’humour bien français. À l’image du groupe et de son single, la vidéo, très DIY, colorée, et poétique traduit à merveille le son qu’elle habille.

Implaccable – Anti-Industrie 

L’indépendance a toujours régné comme un vecteur d’émancipation et de pouvoir dans le rap. S’affranchir des grandes maisons de disques pour garder la main mise totale sur son processus créatif et économique. Un modèle possible, mais qui demande souvent soit la force d’un entourage investi, soit une rigueur de travail digne d’un chef d’entreprise. 

C’est quand même dans cette direction que semble vouloir évoluer Implaccable et il le prouve avec fracas dans « Anti-Industrie » et son visuel réalisé par O.D Bussy. 

Non sans ironie, on le voit évoluer dans de beaux appartements parisiens, donnant lieu à des réunions agitées où il n’est pas assis à table accompagné d’hommes quarantenaires aux cheveux dégarnis mais debout, accompagné par ses « TRACS » (comprenez, son entourage). 

Si cette thématique lui offre l’occasion de primer par son ego-trip sans concession, le deuxième couplet lui permet de faire le point sur la situation du rap depuis son essor.

« Les rappeurs veulent plus rapper 
Ils sont devenus expert marketing 
P*tain j’ai mal à ma culture »

Et si au final c’est Booba qui avait toujours eu raison ? Ne serait-ce pas bandant d’être indépendant ? 

Marie-Flore – 20 ans 

Tu sais moi j’ai plus vingt ans. Cette chanson marque l’instant où le temps révèle son existence, au moins ternit notre ignorance. On vit longtemps sans penser à l’âge, avant de se heurter à une réalité : les années passent et font de nous des otages. Des victimes de quoi au juste ? Est-ce si violent de vieillir ? Marie-Flore n’en est pas si sure : 

Je dis pas que c’était mieux avant

Je dis juste que c’est pas évident

De dépasser l’âge qui plait tant

C’est moins de prendre des rides que de se sentir sous l’emprise d’une force incontrôlable, course effrénée du temps, qui accroit ses tourments. A-t-on le temps de tout vivre ? 

Dis-moi où on va ou vas t’en

Et comment vivre au mieux ? Ces questions la traverse, immobilise celui ou celle qui daigne s’y confronter de trop près, que le déni ne protège plus.

Je te remercie

Je suis au courant

La beauté surpasse l’âge, ne l’oublions pas. 

Prattseul – Sous la lune 

Le dernier single, Sous la lune, du prometteur Prattseul, dont la reprise de La Rua Madureira a frappé les esprits, ainsi que sa chanson De New-York jusqu’à LA, s’accompagne d’un clip, autant le dire, lunaire, rempli d’ironie.

Tourné dans les étalages d’une épicerie fermée, costume aux couleurs de la nuit, ce clip old school contraste pleinement avec les paroles dont on imagine une mise en scène désertique avec pour seule lumière, celle de la lune étincelante.

Si la nuit est bel et bien au cœur du sujet, l’éclairage d’une discothèque et celui du magasin vide prennent le dessus. Il faut attendre la fin du film pour la percevoir, cette lune, majestueuse, éblouissante et pleine, face au regard charmé de Prattseul, habité d’une vive émotion. 

June Bug – Rollercoaster

Vous ferez bien un petit tour de manège avec June Bug ? Le groupe fête son album Fearless avec un troisième clip à nous faire tourner la tête. En effet, après Clap Your Hands et Gold Eater, c’est au tour de Rollercoaster de nous amener un peu plus près de ce son si puissant et particulier. Sarah June enfonce le clou avec ce titre monstre à l’image de l’album entier.

D’un équilibre parfait, sucré autant que salé, délicat autant que percutant, le groupe nous sort un plat à déguster à n’importe quelle heure de la journée. Les différentes ambiances traduites  en phases musicales aux synthés nous font, comme sur les montagnes russes, passer par toutes les émotions.

Ce mélange se nourrit de lui-même, vibrant et transcendant, il est bien difficile de classer cet animal rare tant les sonorités rock indé ou électro pop ont été démontées, tordues et reforgées.

Je ne peux que vous encourager à vous plonger dans ce disque hyper créatif sombre et lumineux qui ne peut laisser personne indifférent.

Queens of the Stone Age – Carnavoyeur

Josh Homme et ses camarades sont de retour après 6 ans d’absence. Un huitième opus au titre curieux In Times New Roman… à l’esthétique pour le moins originale : un homme au blouson de cuir, coiffé d’une tête de loup au ruban rouge dans la gueule couvrant les yeux de l’humain, lui-même comme ligoté par des espèces de serpents et de mains dorées aux longs ongles dignes de ceux des plus vilaines sorcières des premiers Disney.

Deuxième extrait après Emotion sickness, le titre Carnavoyeur s’offre une lyric video également réalisée par leur fidèle comparse depuis maintenant quelques années Liam Lynch. Ambiance noir et blanc aux détails rouge sang. On convoque la figure de la faucheuse dans ce clip mettant en scène un toréador au masque tout droit inspiré de l’Antiquité.

Vautour, vieilles pierres et taureau fondent dans le corps et quelques apparitions du charismatique Josh Homme font de ce clip un objet visuel proche d’une esthétique expressionniste allemand. On valide complètement !

Amour Tempête – Sonnenstrahlen

Alors qu’est sorti il y a quelques semaines leur nouvel EP Seasons, les Nordistes de Amour Tempête nous présente un nouveau clip : Sonnenstrahlen. Écrit en Allemand comme son nom l’indique, le morceau traite de la nostalgie, notamment envers la période de l’enfance, sans doute plus insouciante pour des membres de la génération Y que pour celle née en 2010. Moins d’éco-anxiété, moins de repli identitaire, moins d’informations tous azimuts.

Comme une sorte de c’était mieux avant mais en même temps, parce que avant on était des enfants et être des enfants, c’est moins de responsabilités que d’être un adulte (les enfants, ne grandissez pas, c’est un piège). Le morceau comme sa mise à l’image sont d’une douceur poétique, comme la peau d’un fruit qu’on avait l’habitude de manger au goûter chez nos grands-parents. Sonnenstrahlen se traduit par rayons de soleil, mais on pourrait presque proposer de le traduire par « madeleine de Proust ».

Devendra Banhart – Twin

4 ans après la sortie de son album MaDevendra Banhart vient d’annoncer la suite des évènements: un nouveau disque intitulé Flying Wig (via Mexican Summer) est attendu pour le 22 septembre prochain. Bien entendu, nous avons de quoi patienter d’ici là puisqu’il dévoilait cette semaine un premier single portant le nom de Twin.

Avec des airs de film noir, un clip à la photographie impeccable réalisé par Matt Muir vient accompagner ce morceau captivant et énigmatique. À l’automne, l’artiste passera faire un coucou aux plus chanceux.ses d’entre nous le 14 novembre au Grand Rex à Paris, le 18 novembre au Transbordeur à Lyon et le 19 novembre à l’Octogone à Lausanne. 

BBCC – The Prize 

Si vous étiez passé à côté de BBCC et notre exclu de Sitcom, ce n’est heureusement pas trop tard pour une séance de rattrapage !

Le groupe strasbourgeois vient de sortir sur le label October Tone , son nouvel album, Michael. Une pépite hallucinante qui mettra carpette tout le monde. 

Sur sa lancée, The Prize, second extrait clippé dévoile progressivement l’intrigue du film dont l’homme à la grosse tête est le héros. 

Réalisé par Laura Sifi, le nouveau chapitre de l’histoire s’applique à mettre en lumière les coulisses d’un plateau télé, où le direct devient parfois compliqué à gérer. Un harnais qui ne s’enlève pas, une dignité envolée, une tête dans un carton puis un carton qui brûle. Ici rien ne se passe comme prévu mais le public, fidèle, n’en tiendra jamais rigueur. 

Alors on se laisse happer par les accords endiablés, et impatients, on attend, désespérément, de découvrir ce que Michael la grosse tête a gagné. 

CHAI – PARA PARA


CHAI
 est de retour avec le clip de PARA PARA, digne des meilleures publicités des années 80 ! Un plateau, des costumes vintages aux couleurs fluos, une chorégraphie synchronisée et le tour est joué. Un univers qui fait un beau clin d’œil à David Byrne et au mythique clip de Once in a Lifetime. Ça ne vous aura peut-être pas échappé non plus, le clip de PARA PARA est réalisé par la talentueuse Jennifer Juniper Stratford !

Rendez-vous le 22 Septembre pour découvrir le nouvel album éponyme de CHAI “We made this self-titled album in the hopes that it will give everyone just a little more confidence in living how they want to live”.

Tallisker – LIBRE

Sur une musique orchestrée comme une musique de film, Tallisker évoque la liberté. Avec son nouveau morceau LIBRE  l’artiste nous chante encore une fois un Orient rêvé et perdu. A l’aide de ses mots, elle dessine sous nos yeux des tours d’une Babel déchue, des rois et reines détrônées. Mais, des hommages rendus au icônes, puisque le titre s’inspire du morceau Age Ye Rooz du chanteur iranien Faramarz Aslani. Le titre est ainsi modernisé tout comme le clip, très contemporain, réalisé par Valentin Pitarch. On y aperçoit la chanteuse chantée dans un décor minimaliste, parfois réchauffer par des spots de couleur.