Retrouvailles avec Pierre de Maere

Lors du Festival ODP à Talence, La Face B a rencontré Pierre de Maere pour une entrevue riche en découvertes. Nous avons exploré ses inspirations, ses humeurs et ses projets futurs. Au cours de ce moment privilégié, nous avons pu échanger sur notre passion commune pour la photographie et les musées, tout en discutant des raisons qui motivent sa participation au festival ODP depuis deux ans. Cet entretien sincère et généreux nous a révélé un artiste aux multiples facettes, constamment surprenant et touchant.

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Heureusement il existe l’amour pour vous foutre à terre et vous inspirer. Ça, l’amour, ça m’inspire ! Un amour vécu plutôt qu’un amour fantasme, ça c’est très différent moins drôle.

Pierre de Maere

La Face B : Bonjour Pierre de Maere, comment vas-tu ?

Pierre de Maere : Ça va très bien et toi ?

La Face B : Ça va, merci. C’est ta deuxième année à ODP ! Comment as-tu découvert ODP ?

Pierre de Maere : J’ai découvert ODP en venant à ODP. Cependant, j’ai un tourneur qui fait bien son travail et qui choisit très très bien mes dates et j’ai une confiance aveugle en lui, que je ne regrette pas du tout. Aussi, j’ai un excellent souvenir de plein de choses, notamment le catering qui est très généreux et très gras comme j’aime. On mange des burgers qui remplissent l’estomac. Une sorte de bienveillance et une cause noble et tellement importante. On est tellement bien reçus : les bénévoles, les techniciens, tout le monde sourit constamment, on se dit bonjour 100 fois. Un festival généreux et j’ai un bon souvenir du public. Par contre, je n’avais pas été excellent, parce j’avais été un peu malade ce jour-là. J’avais la voix cassée et j’étais un peu frustré mais mis à part ça, beau souvenir.

La Face B : ODP est en effet un festival très familial et je le fais tous les ans parce que j’ai plaisir à voir l’équipe et participer à cette cause. On en ressort toujours hyper heureux avec la banane !

Pierre de Maere : Je suis absolument d’accord !

La Face B : En plus, les rencontres avec les pupilles sont pleines d’émotions. J’avais été surprise et émue l’année dernière par cette expérience.

Pierre de Maere : Je suis d’accord. Déjà ils sont trop mignons ! Beaucoup d’enfants adorables, beaucoup de pureté et de curiosité. J’aime bien m’adresser à des gens curieux. Aujourd’hui ce n’était pas trop organisé mais la discussion reste quand même fluide. C’est naturel, je n’ai pas l’impression d’être dans une sorte de séminaire, c’est fluide et ils sont hyper adorables. Et je me sens bien de donner pour une cause qui est top et me tient à cœur.

La Face B : Toi et moi, on a une passion en commun : la photo ! Tu as étudié la photo et tu as laissé. Est-ce c’est quelque chose que tu refais ?

Pierre de Maere : J’utilise beaucoup mes connaissances entre guillemets, en tous cas l’intérêt que j’ai pour l’image, même une certaine technique et des références. Il y a beaucoup de références que j’utilise, que j’emploie, que je garde. Maintenant je n’appuie plus sur le déclencheur à l’heure qu’il est. Je laisse faire par des professionnels que j’estime bien meilleurs que moi. Mais par contre, l’idée de faire de la photo, ça reste dans ma tête : j’aimerais bien un jour me dire que je remets à faire des photos.

Moi, je prenais des photos de mode, c’était des mannequins, des tenues pas possibles en studio. Ce qui me plaisait c’était l’aspect technique et l’aspect hyper visuel et hyper esthétique, moderne. Chercher un truc qu’on n’a pas encore vu dans un domaine qui est pourtant sans arrêt la même chose. Il y a pourtant beaucoup trop de contenus et c’est tout un challenge la photo de mode.

La Face B : Alors, j’ai deux références pour toi ! Sam Hussein  qui est photographe royal de père en fils et il est également photographe Getty (mode, entertainment, musique). Il utilise les codes de la mode dans une photo (royale) qui se veut très traditionnelle.

Pierre De Maere : Je sais qu’il y avait Mario Testino qui faisait à l’époque des photos.  Ça doit être beau. J’imagine comme des tableaux.

La Face B : Par exemple, il y a cette photo du Prince Harry et Megan sous un parapluie sous la pluie et je lui ai toujours dit que cette photo sera dans les livres d’Histoire. La seconde c’est Corinne Cummings, une amie, qui a photographié mon mariage. En parallèle, elle est photographe de musique. Depuis 2 ans, elle est DP de l’Eurovision parce que sa bulle pendant le COVID était de photographier toute la scène londonienne queer et drag.

Pierre de Maere : Plutôt cool en plus de ton mariage ????

La Face B : Rires… De ce fait, en tant que DP de l’Eurovision, elle a adopté tout le langage de la photo de mode et drag car les drag queens sont très exigeantes et fabuleuses en termes de lumière, pose, costumes etc..

Pierre de Maere : Oui évidemment ! Tout à fait.  Ça m’intéresse grave ! Avec plaisir.

La Face B : En fait, la macrophotographie c’est super si tu es un grand stressé. En effet, ça détend et c’est thérapeutique car ton œil réapprend à se concentrer et regarder les choses et le monde du tout petit. En plus c’est très esthétique et poétique.

Pierre de Maere : Oui tu as raison, hyper esthétique. Tu découvres des choses que personne n’a jamais vues. Pour le coup, tu poses ton œil. C’est cool.

La Face B : Tu es donc très visuel donc on va parler de performance scénique. Il y a une évolution dans tes performances scéniques par le choix des images, costumes. Est-ce que ça vient de toi et ton évolution musicale ou tu vois les choses en 360 ?

Pierre de Maere : Au début j’étais flippé à mort et c’est normal. L’évolution, disons que j’ai le nez dedans donc je ne peux pas toujours dire ce qui a changé en peu de temps mais j’ai l’impression que tous les mois, toutes les semaines, je remets en question tout ce qui existe, mon projet. Par exemple, sur le Zenith on a mis la barre plus haut parce que c’est une grande salle, une dimension presque inhumaine et on s’est dit que bon j’aurais peut être pas l’occasion de les charmer juste uniquement à travers l’humain et le discours que j’ai.

Par conséquent, on va créer un moment hors du temps, avec des références opéra moderne dans la mise en lumière, dans le déplacement des décors qui bougent, presque comme une comédie musicale avec les danseurs. D’abord, ce sont des roadies, ils sont sur scène en tant que techniciens, déguisés en techniciens et on se rend compte qu’ils sont danseurs. Et tout d’un coup, ça part très généreux mais j’ai toujours envie qu’on aille toujours chercher plus loin, s’adapter au medium et au format. Plus le medium change, plus on grandit, on découvre de nouveaux formats et chaque fois, il faut repenser le truc pour ça.

Et c’est la même chose en musique. Quand j’ai commencé, je travaillais sur un petit logiciel, tout seul, à faire mes trucs, mes maquettes. Maintenant on a accès à des studios qui sont très beaux, des musiciens qui jouent très bien. Il faut repenser la façon de composer et c’est hyper important d’évoluer avec sa carrière, de voir tous les jours un peu plus grand, ou en tous cas différemment.

En ce qui concerne l’identité visuelle, ça a toujours été moi mais tout a évolué avec mes gouts.  Ça m’intéresse ce qu’un artiste international, un media a à me dire, si y’a un truc qui revient, je remets en question beaucoup de choses en fonction de ça. Par contre, le discours reste le même depuis toujours, c’est pensé inconsciemment : la légèreté et le romantisme, ce sont des choses qui m’amusent beaucoup mais sous une forme qui évolue parfois plus dramatique, parfois plus vieillotte, plus moderne. Là, j’ai envie de passer à un truc plus vivant, brut.

Pierre de Maere – Un jour je marierai un ange

Quand j’ai signé en label il y a 3 ans, je me trouvais très moche au départ. J’ai eu une adolescence avec plein de boutons, j’étais un peu plus gonflé et tout ça. Je me souviens que mon label, ce sont les premières personnes mis à part mes parents, à m’avoir dit que j’étais beau quand on a filmé un clip. Et, c’est donc devenu une obsession de mon premier disque sur le visuel d’être beau. Être beau, ça n’apporte rien, c’est pas intéressant. Pour ça, il y a des mannequins, plein d’autres choses mais c’était un truc personnel à travers lequel je devais passer.

Et donc là, pour la suite, je me trouve pas beaucoup plus beau qu’avant mais j’ai plus de complexe de quoi que ce soit. J’ai appris à me dire que c’était pas tellement intéressant. Dans les clips, les visuels et plein de choses, je peux être bizarre, plus vrai, plus proche d’un truc vivant.

C’est marrant quand je regarde le clip d’« Un jour, je marierai un ange », j’ai l’impression de voir une sorte de poupée, placée là dans un décor. Pourtant, c’est moi qui l’ai écrit ce clip avec Eddie, on l’a imaginé ensemble, le maquillage c’est moi qui ai imposé la coupe au bol, le truc hyper lisse, esthétique mais c’était moi il y a deux-trois ans.

La Face B : En fait, c’était important pour toi à ce moment-là.

Pierre de Maere : C’est ça ! J’avais besoin de ça à ce moment-là. Et ça évolué, voilà.

La Face B : Tu parlais plus tôt de composition, et tu composes des chansons depuis un très jeune âge. Comment est-ce que ton mode de compo a évolué ? Par exemple, passer d’un mode autodidacte a un environnement plus professionnel, comment est-ce que tu évolues ?

Pierre de Maere : Je pense que la façon de faire est toujours restée un peu la même. Moi ça commence très souvent par la musique. Quand j’ai la musique, ça peut être juste une voix, la voix qui chante un truc en yaourt. Toutefois, j’enregistre très souvent, quand je sors de la douche et j’ai une sorte d’idée à capella et je fais une note vocale avec une mélodie et derrière je trouve les accords et je commence ma prod c’est souvent la musique, la musique, la musique et ensuite l’écriture.

C’est encore le cas, mais maintenant, ce que j’ai envie de faire par rapport au premier disque où j’ai pas du tout eu le temps parce que j’ai eu six mois entre le moment où « Un Jour, je marierai un ange » a explosé et la sortie du disque. J’avais cinq morceaux de faits à ce moment-là donc j’ai eu très peu de temps pour faire sept titres et terminer. Donc j’ai forcément des frustrations et des doutes.

Playlist – Pierre de Maere sur Spotify

En fait, là, j’ai envie sur le deuxième album de faire trente maquettes, quarante maquettes et de garder que ce qui a de meilleur. Le process est toujours le même : la musique d’abord, ensuite j’écris un texte et je pense que je vais faire intervenir mes musiciens beaucoup plus dans l’écriture des partitions.

C’est-à-dire que je vais leur donner les maquettes, on va aller en studio pendant une journée et on va prendre chaque morceau les uns après les autres et je vais les faire un peu jammer dessus à partir des grilles d’accords pour avoir beaucoup plus de richesse, un truc ou chacun propose des idées.

Mon bassiste François est excellent pour écrire des lignes de basse, Elodie est très forte pour faire évoluer une suite d’accords. Ils ont chacun leur force et tout ça fait beaucoup de sens. Je vais faire ça je pense.

La Face B : C’est marrant mais je travaille avec beaucoup d’artistes et récemment il y a beaucoup de musiciens qui trouvent très contraignant d’écrire des mots d’abord et faire rentrer la musique.

Pierre de Maere : Tu vois, ça c’est intéressant.

La Face B : Alfie Templeman, lui c’est la musique d’abord et les paroles au début c’était vraiment à la dernière minute. Mais maintenant il a changé son approche.

Pierre de Maere : C’est intéressant. Mais tu vois, j’ai toujours fait attention et je me suis tué à faire des textes qui me parlent mais ça a toujours été la mélodie d’abord. Je trouve que quand j’écoute une chanson c’est toujours la mélodie qui m’enjaille et pas le texte. Après, le texte c’est trop important et je tiens à faire des trucs qui me parlent et qui veulent dire quelque chose, qui ont du sens et qui te plongent dans un univers. Parce si tu as une très belle mélodie mais pas de texte, où sont les images ? Je sais que toutes les images que les gens vont se faire, elles vont partir de mots que je vais écrire. Mais d’abord la musique.

La Face B : Tu vois Gaz Coombes, il me disait que ça change. Parfois il a une ligne, un vers qu’il aime bien. Parfois, il met juste un film de famille et il jamme. Tout cela évolue. Au début il ne composait pas comme ça mais il dit qu’il a toujours une espèce de forme brute pas trop travaillée. Les mots sont importants mais c’est un peu comme quand tu écoutes une symphonie, un opéra. Tu es envahi par la musique et la mélodie et les paroles parfois gênent.

Pierre de Maere : D’accord, c’est intéressant. Il a des sortes de systèmes, c’est marrant. Cette approche-là est intéressante.

La Face B : Au début de ta carrière, tu étais très influencé par Gaga, Lil Nas et Stromae. Qu’est-ce qui t’inspire aujourd’hui ?

Pierre de Maere : Pendant longtemps, j’ai endossé des rôles et raconté des histoires qui n’étaient pas forcément les miennes parce je n’avais pas vraiment vécu grand-chose, parce que j’avais 20 ans quand j’ai écrit le disque. A 20 ans, faire tout un album autobiographique, ça aurait été très soporifique et donc là c’est très différent. J’ai vécu plus de choses en deux ans qu’en 20 donc mes inspirations, mon vécu, mes émotions m’inspirent. Parfois, j’ai l’impression de rien ressentir et de survoler les choses.

Heureusement il existe l’amour pour vous foutre à terre et vous inspirer. Ça, l’amour, ça m’inspire ! Un amour vécu plutôt qu’un amour fantasme, ça c’est très différent moins drôle. Sinon quoi d’autre : une œuvre d’art, un tableau… Moi j’aime bien quand je vais au musée, j’aime bien me dire que j’aimerais bien vivre dans un tableau. Je me projette. Tu vois y’a un peintre français  Hubert Robert, c’est des ruines très romantiques dans la façon d’être peintes, avec des couleurs orange et rose, ce sont des ruines un peu antiques et je n’ai qu’une envie : de vivre là-dedans. Moi j’ai envie de faire des chansons dans lesquelles les gens voudraient vivre. Ça me passionne, créer des univers. Je suis passionné par les univers, par les ambiances, les atmosphères.

La Face B : C’est très visuel aussi.

Pierre de Maere : Hyper visuel ! J’ai beaucoup d’influences de photos de mode. Parfois quand je regarde les photos de Mario Testino, l’humain n’est pas terrible mais ses photos sont fantastiques. Mais quand je regarde un de ses bouquins, d’un coup, je me sens très badass et j’ai envie d’écrire une chanson de bad bitch. Tu vois ? Tandis que si je regarde un film déprimant, je vais avoir envie d’écrire un truc très triste. Donc ça dépend vraiment de mes humeurs.

La Face B : Faut qu’il y ait un peu de relief !

Pierre de Maere : Ah ouais ! Il ne faut pas parler que d’une chose, que d’une idée unilatérale. Pas du tout ! Je pense que tout prend son intérêt dans les contrastes.

La Face B : Est-ce que tu lis beaucoup ?

Pierre de Maere : Là, je me suis mis à lire le vrai Monte Cristo. J’avais lu, quand j’étais petit, une version abrégée à l’école. Avant que le film sorte. Là tu vois c’est tout ce qui me parle : une sorte d’épopée, de vengeance, hyper romantique, hyper romanesque, complètement épique avec de l’histoire, avec des influences partout.

La Face B : Ces livres me donnent l’impression qu’on voit du velours partout…. Et de la soie.

Pierre de Maere : J’aime beaucoup ! C’est ma sœur qui me parle. C’est un peu vieillot. Avec un peu de béton aussi. Si on parle en termes de bâtiments, j’aime beaucoup le Musée Jaquemart-André à Paris, musée magnifique. Je suis inspiré par tout, mon environnement, ce que je vis, par mes humeurs. Ma sœur m’a recommandé chaudement Les Hauts de Hurlevent. Tu l’as lu ? C’est bien ?

La Face B : C’est très dramatique. Moi j’aime bien la littérature américaine du début du XXieme : Mildred Pierce, Gatsby le Magnifique.

Pierre de Maere : Moi aussi, Je suis d’accord, je me retrouve bien en Gatsby. Ok cool.

La Face B : J’ai lu récemment des livres contemporains. Un qui m’a bouleversé c’est Les Enfants Endormis d’Anthony Passeron. C’est en deux temps : tu as une histoire de famille et en parallèle l’histoire de la recherche dans la Lutte contre le SIDA.

Pierre de Maere : Cool. Tu m’as donné envie. Tu m’enverras la référence ?

La Face B : J’arrive à ma dernière question. On t’a vu un peu plus à la télé ces derniers temps notamment dans Un dimanche a la Campagne et The Voice. On découvre une nouvelle facette de ta personne. Qu’est-ce que ces expériences t’ont apporté ?

Pierre de Maere : C’est bien que les gens me découvrent pour l’humain aussi et pas que pour la musique et les clips qui comme je t’ai dit dans un premier temps étaient très lisses, mode, sophistiqués et pas attachants pour beaucoup. Les gens découvrent que je suis plutôt sympa, en tous cas sincère, et c’est primordial quand on a des carrières comme ça. Que les gens puissent se projeter, s’identifier et moi ça me permet d’être plus proche de mon public, qu’ils me comprennent sans que j’aie à me justifier de quoi que ce soit. J’aime bien faire ça. La promo c’est ce qui m’amuse.

Si par exemple, on parle d’Un Dimanche à la campagne, c’est une émission qui est plutôt agréable à faire parce qu’on est dans cette espèce de maison de campagne qui est trop mignonne, avec un feu de bois et un étang tout autour et une compagnie qui est très douce quand même. Ça fait du bien. Moi, ça me permet de m’exprimer autrement que sur une interview qui dure cinq minutes en prime time, parce que c’est rare de vraiment découvrir un artiste à la télé. Souvent un clip, ça ne veut rien dire et une émission dans les quotidiennes, c’est super mais une interview ça dure cinq minutes et on n’a pas le temps de rentrer en profondeur. Donc, je suis plutôt content qu’on ait droit à des spots comme ça.

La Face B : L’année dernière, il y avait une audience plutôt éclectique qui est venue te voir. Des dames très émues par exemple.

Pierre de Maere : Oui c’est vrai. Beaucoup de familles. Mais tu as raison. C’est super éclectique. J’ai beaucoup d’enfants (dans mon public) parce que les images leur plaisent, ils se retrouvent là-dedans. Il y a de la fantaisie. J’ai les mamans, les papas, les darons certainement. Mais les 18-35ans, j’ai moins. Pour l’instant, mais tout ça va changer avec le temps qui passe. C’est ce que je remarque dans mes concerts à moi. Je sais pas exactement pourquoi, ce que retrouvent les uns et les autres. Bon les daronnes, y’a ce truc de fils qu’elles auraient très bien pu avoir, un gendre idéal.

La Face B : C’est vrai, avec les cœurs dans les yeux. C’est très touchant.

Pierre de Maere : C’est adorable, c’est hyper touchant ! Je suis très touché, le premier.

La Face B : Y’a vraiment des gens qui viennent avec leurs sacs plein d’amour.

Pierre de Maere : Et qui déversent tout ça. Tu vois les visages hyper émus.

La Face B : Je trouve ça bouleversant, beau. Je me demande toujours ce que ça fait d’écrire une chanson qui est chantée par des milliers de gens.

Pierre de Maere : Ben ça c’est genial. C’est trop bien, trop chouette.

La Face B : Ou la première fois, attention, ça c’est un truc de vieux, que tu entends ta chanson à la radio.

Pierre de Maere : Ah mais bien sûr. J’étais très très touché. La première fois, c’était sur Virgin à l’époque, Europe 2 maintenant. « Un jour je marierai un ange » était passée en soirée et j’étais fou. C’était trop bien, c’était génial. C’était il y a 3 ans déjà.

La Face B : Merci beaucoup pour ton temps et ta générosité. Belle saison des festivals et à très bientôt !

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