ADN #741 : Opac

ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Opac vient de sortir le 8 décembre son nouvel album, Songs for a Second Grace. Entre cordes et claviers, violoncelle et voix solaire : une pépite folk à écouter religieusement. Le quatuor nous a partagé les morceaux qui le définissent et l’influencent.

Crédit photo : Lise Lefebvre

Dark Blue – caroline

caroline (sans la majuscule), c’est un pur groupe qu’on a découvert l’année
dernière par un pote. Originaires de Londres et Manchester, ils ont sorti en
février 2022 un album éponyme chez Rough Trade, qui combine un truc de
longues chansons très progressives et déconstruites (guitares, basse, batterie
et très peu de chant) avec des arrangements incroyables aux violons rappelant un peu le travail de John Cale dans le Velvet Underground. Ce morceau, qui est l’intro de l’album, nous a beaucoup influencé pour notre propre travail d’arrangements à cordes et du son de la guitare électrique (sur Veneration par exemple). Un autre morceau messen #7, a été à la base de l’idée « enregistrement à l’arrache dans une cuisine » pour notre morceau
Gathered Ghosts.

Prelude to 110 or 220/Women of the World – Jim O’Rourke

Jim O’Rourke, c’est certainement un de nos musiciens préférés (pour certains
du groupe). Ayant déjà à son actif plusieurs collab’ avec Sonic Youth, il a aussi produit plusieurs des plus beaux albums des 90’s-2000 (notamment Yankee Hotel Foxtrot de Wilco). Enfin tout ce qu’il touche, ou presque, devient de l’or.
Pour ce qui est de cet album solo, on aime bien dire que la pochette est aussi
moche que la musique est belle. Ce titre en particulier est une reprise d’un
certain Ivor Cutler. Là encore, le travail d’arrangement (piano, cordes,
carillons, les voix etc.) a été une grande source d’inspiration pour notre propre
travail.

Suspirium – Thom Yorke

Sans surprise, on est très fan de Radiohead, et influencés par bien des aspects par eux. Toutefois, le travail solo de Thom Yorke aussi vaut carrément le détour, notamment sur cette B-O du film Suspiria. Le son de piano très brut (on entend l’attaque des marteaux sur les cordes) et l’arrangement très minimaliste a été là encore un repère pour nous pour certains morceaux (comme Helene pt. II).

Till I Die The Beach Boys

Pour ce qui est du travail des harmonies de voix et de la construction de nos
morceaux, les Beach Boys ont une place primordiale. Je ne compterais plus le
nombre de fois où j’ai mis en boucle l’outro de ce morceau en particulier. La
répétition quasi obsessionnelle du « Until I die » à partir de 01 :35 par des voix apparaissant de tous les côtés est toujours aussi prenant même après autant d’écoutes. C’est ce qu’on a essayé de reproduire à la fin de notre titre
Iconoclast.

Ram On – Paul McCartney

On aurait pu choisir un tas de morceaux des Beatles ou de McCartney solo tant ils été importants pour nous mais on a choisi celui-là. Ce gars est toujours capable dans ses albums, au milieu de plusieurs morceaux très moyens, de sortir une pépite que lui seul est capable d’écrire.
Quand j’ai fait les démos de notre nouvel album, j’étais à fond sur cet album,
Ram. Et ce morceau, qui est un OVNI comparé au reste, a été à la base de
notre titre Iconoclast. L’espèce de tambour (on dirait presque un bidon)
faisant office de batterie, le son du Ukulele, les chœurs ou encore l’intro
fantomatique du piano en font un tout très simple mais qui fonctionne super
bien. C’est ce qu’on a toujours eu en tête lors des sessions d’arrangements et
de mix de l’album.

Découvrir Opac, relire notre chronique ici

Songs for a Second Grace, le nouvel album d’Opac :

Suivez l’actualité dOpac sur Facebook et Instagram.