La chanteuse vient de sortir son premier EP Monstrueuse. Un disque qui mélange les genres en mettant en avant sa voix vibrante et cristalline.
Couverture de Monstrueuse – Adriana Pagliai
Un premier EP remarqué pour Solann. L’artiste publie Monstrueuse sous la forme d’un vinyle, avec le label Cinq7. Elle y affirme une identité énigmatique, faisant de Solann une artiste à suivre de près en ce début d’année. Ses chansons se baladent entre les genres en abordant des thématiques sincères et parfois lourdes : le rapport au corps, à l’emprise, aux relations qui abîment.
Solann affirme une liberté artistique. Le titre éponyme Monstrueuse qui conclut l’album a plusieurs partis pris. Le morceau débute par un chœur qui chante en canon un air presque liturgique. Dans un même mouvement, Monstrueuse mue, se transformant en titre électro, sombre et urbain. Une atmosphère partagée avec le titre Crash.
Le clip Rome, réalisé par Lisa Paclet
Du côté des influences, la chanteuse se réclame de Barbara et de Charles Aznavour, avec qui elle partage des origines arméniennes. Plus proche de nous, sa musique résonne comme celle d’Agnès Obel, Billie Eilish ou Tamino. Un autre artiste confirmé épaule la jeune chanteuse. L’auteur-compositeur-interprète Foé a participé à la composition des chansons Fondre et Rome.
En haut de l’affiche
Un morceau a des allures d’autoportrait. Narcisse, écrit à la première personne, évoque le début de gloire et la scène. Fille d’un père comédien, la chanteuse a commencé sa carrière artistique par le théâtre. Solann chante : « Si vous saviez comme j’ai connu l’obscène, j’la mérite ma place sur les planches. »
Car les relations malsaines prennent une place importe dans les textes de l’artiste. Avec Rome, qu’elle avoue être autobiographique, Solann parle d’agression, d’oppression masculine et d’empowerment féminin. Plus visuel encore, Crash évoque une relation amoureuse qui va droit dans le mur. Rythmé par « le sexe », « les pleurs », « les cris » et « l’odeur de kérosène ».
Les femmes puissantes semblent inspirer l’artiste. Solann se décrit parfois comme une sorcière, empruntant son imaginaire graphique et visuel à l’occulte, l’onirisme et la poésie.
Une sorcière contemporaine
La chanteuse Solann chante Tristesse avec Zaho de Sagazan
Le producteur Chad Boccara, à l’origine du succès de Suzane, repère la chanteuse sur internet. Solann s’est fait connaître par un duo avec Zaho de Sagazan, publié sur Instagram. Les deux révélations ont repris la chanson Tristesse de Zaho de Sagazan.
Cette cover fait partie de la série « Les lettres de Solann ». La chanteuse y reprend des chansons d’artistes, suivant un ordre alphabétique. Des reprises toutes en sobriété, Solann chante a capella, seulement accompagnée d’un ukulélé. Elle partage ses cover sur les réseaux depuis quelques années.
L’artiste se produira le 30 janvier au Café de la Danse complet, avant un concert fin juin à La Cigale.
Monstrueuse, un premier EP remarqué
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