C’est avec un troisième album intitulé Party Time que les enfants de la scène new-yorkaise DIY TVOD (Television Overdose) affichent une énergie redoutable à travers des morceaux punchy et décalés genrés dans un post-punk dont iels sont les orfèvres. Avec des thématiques centrées sur leur métier et les plaisirs parfois coupables qui y sont inhérents, le sextet mène une introspection qui nous est exprimée comme si nous incarnions un journal intime ou tout simplement une bande de potes qui partage leur quotidien. On avait découvert leurs influences musicales il y a peu par ici. Maintenant, découvrons ensemble de quoi il retourne !

Un troisième album entre New-York et Montréal.
Terminé le DIY pour le groupe mené par Tyler Wright, cette fois-ci, iels ont filé de l’autre côté de la frontière pour se retrouver en agréable compagnie au Gamma Studio de Montréal. Félix Belisle (La Sécurité, Choses Sauvages) et Samuel Gemme (Corridor, Population II, La Sécurité) ont fait partie de l’équipe de choc qui les ont accompagnés.
Quelques semaines auparavant, TVOD nous avait invité à partager avec elles·eux trois titres annonciateurs de Party Time. Parmi eux, Car Wreck, qui a fait forte impression, Uniform et le dernier en date, Pool House, dont le clip a pris forme dans un hôtel miteux du New Jersey et dont les images retranscrivent une belle soirée arrosée !

crédit photo Kristin Sollecito
Il y a dans la musique de TVOD une certaine excentricité, stigmate d’une identité forte et singulière. Rien ne semble calculé précisément et pourtant tout coagule autour d’une certaine notion d’évidence. La musique du groupe trouve ses fondements dans une forme de fantasmagorie forgée par un mélange subtil de vintage, très prégnant lorsqu’on perçoit les guitares de Car Wreck notamment. Les synthés, quant à eux, font la part belle et renforcent la profondeur des compositions à l’image de Super Spy ou de Wells Fargo (morceau aux accents diaboliques à souhait).
Le 7e jour, TVOD créa le groove.
Une autre caractéristique prend une part capitale : le groove. TVOD, en bon couteau suisse, détient le talent de donner à leur musique post-punk/garage un groove délectable. Que ce soit sur Super Spy à nouveau ou bien sur Pool House, la basse réchauffe et apporte ce je ne sais quoi qui fait toute la différence. Le groove est la clé d’une certaine harmonie que le groupe amène avec nonchalance et dérision. Le résultat se veut tout simplement solaire, peu importe les thèmes effleurés.
Et puis, il y a ces textes qui coulent de source. Ils s’imposent comme le prolongement des instruments et racontent des expériences qui font sens pour chacun·e. Ils passent en revue le panel d’émotions qui peuvent nous traverser au cours d’une vie, au cours d’une soirée.
Time to party.
En outre, le groupe nous offre de sacrés tubes comme Alcohol qui vient célébrer la fête avec ses facettes réconfortantes tout autant que ses facettes addictives et mélancoliques. Finalement, ce qui réunit cette équipe tient dans leur capacité à lâcher prise lorsqu’elle compose. La fête représente un bon sas de décompression qui permet de se réunir autour de la joie d’être ensemble et de rire en créant des liens.
Le temps n’existe plus et seul le présent compte. L’insouciance de nos jeunes années revient, pleine de malice. Les souvenirs qui en découlent sont souvent mémorables. Ce n’est pas le titre ultime éponyme qui dira le contraire ! TVOD clôture Party Time lorsqu’il est arrivé à son apogée.
Tantôt embrumés mais toujours satiriques, les onze morceaux qui composent Party Time s’installent comme les beaux jours et sont accueillis comme tels. Party Time, c’est le glaçon qui manquait à ta boisson, à consommer sans modération !
Cet opus s’échafaude entre punk et groove où chacun·e y trouve sa juste place. Enfin, ce qui structure l’ensemble est bel et bien la fête. On se donne rendez-vous sur le tarmac de la fosse ? D’ailleurs, il semblerait qu’une belle tournée se profile. Ça commence bientôt et toutes les dates se trouvent ci-dessous !

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